Anna Etsuko
| Sujet: "Même après le baptême, l’homme est incapable d’éviter le péché" | Anna Etsuko [FINITO] Ven 14 Juin - 22:03 | |
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Anna EtsukoPhysique. C'était l'épreuve ultime, l'épreuve la plus énervante qu'elle avait à surmonter tous les matins, tous les jours, pour toute sa vie. Oh elle pouvait le fuir, ce reflet diabolique qui la narguait, elle pouvait choisir de ne plus jamais se regarder, mais, au fond, une certaine curiosité l'animait toujours, la poussant à se diriger vers son miroir. Ma foi, il était assez spartiate, mais il arrivait tout de même à faire ressortir le moindre petit défaut. Elle le haïssait autant qu'elle haïssait son apparence. S'il y avait bien une chose dont elle n'était pas sûre, c'était de son physique. Son visage était encore fin, trop fin, et trop blanc aussi. Ses yeux bleus étaient en revanche trop voyants, trop perçants, ce qui forçait à ce qu'on les admire, les contemple, voire même pire, qu'on les sonde et découvre donc ce qui se cachait derrière cette porte qui donne sur l'âme. Elle les avait souvent camouflés sous une frange, mais désormais sa coiffure n'avait plus aucune utilité, aucune signification. Ses cheveux noirs de jais qui autrefois tombaient jusqu'au bas de son dos, la rendant si fière, étaient désormais courts, et sans la moindre organisation. Ils encadraient juste maladroitement son pathétique visage toujours dénué d'émotion, raides comme des bâtons. Elle passa d'ailleurs une main hésitante dans cet amas de baguettes, tentant encore une fois de rendre ça appréciable. Mais comme à son habitude, elle était insatisfaite, alors elle les attacha juste. Au moins, son corps avait des proportions acceptables. Loin d'être parfaites à ses yeux, mais acceptables. Ses seins étaient normaux, ni en poire ni en banane, des beaux petits melons tout doux, et son fessier n'était pas mal non plus. Ses jambes étaient longues, après tout elle mesurait un mètre soixante-dix, et ses hanches étaient assez larges. Son ventre avait le mérite d'être plat, et elle possédait en prime une bonne dose de muscles. Son corps était entraîné au combat, souple et fort, et ça, par contre, elle le savait et n'en doutait pas une seule seconde. Cependant, cela ne la forçait pas à le mettre en valeur. Elle restait pudique, voire se cachait carrément. Ses vêtements en montrait peu, en général, et elle aimait à enfouir son visage sous une écharpe, une rouge qu'elle portait quasiment tout le temps, ne la retirant que lorsqu'il faisait très chaud. |
Caractère. Elle le toisait sans sourciller, le regardant de haut, dans toute sa splendeur. Elle était encore au dessus d'un homme. Ah, ce sentiment de supériorité, de force. Qui avait les plus grosses, maintenant, résidu d'homme pathétique? Elle appuya encore un peu sur l'entre-jambe de l'adorable monsieur qui rampait sur le sol, satisfaisant un ultime plaisir sadique. Puis elle le laissa s'en aller, relâchant petit à petit son prisonnier. Il avait le visage rouge, premièrement de douleur, mais aussi à cause de ses pleurs, et, accessoirement, car il avait pissé le sang. Il se releva avec difficulté, tituba, tomba, puis parvint finalement à s'enfuir en clopinant, quittant la ruelle sans quitter son agresseur des yeux. Son regard paniqué n'était que trop délectable, trop délicieux pour la jeune fille. Elle se retourna vers les deux enfants terrorisés qui avaient assistés à la scène. Un petit garçon d'une dizaine d'année, et sans doute sa petite sœur à peine plus jeune de deux ou trois ans. Ils tremblaient, pleuraient, et semblaient gênés qu'Anna ait été obligée de corriger de la sorte le malotru. Elle ne leur sourit évidemment pas, se contenta juste de s'approcher d'eux, et de leur demander s'ils allaient bien. Ils hochèrent tous deux la tête, et le petit garçon balbutia des remerciements. Anna pencha la tête. Elle comprenait qu'ils la remercient, mais n'y éprouvait pas une once de satisfaction. Elle avait beaucoup plus apprécié l'acte de castration que ce dialogue, qui aurait mis du baume au cœur de n'importe qui. Elle avait sauvé ces enfants, certes, mais, avant tout, elle avait corrigé un connard. Elle était en général assez froide et je-m'en-foutiste, mais laisser quelqu'un se faire agresser, et manquer l'opportunité de se battre contre un homme était pour elle un affront. Elle souleva les deux gamins et les porta sur chaque épaule, puis les ramena vers la ville éclairée. Elle leur indiqua le poste de police le plus proche, et disparu dans la foule, les laissant libre de se perdre à nouveau s'ils le désiraient. Elle continua juste de marcher, slalomant entre la populace. Le genre humain la dégoûtait, mais, plus précisément, les mâles la dégoûtaient. Elle leur vouait une haine sans faille, c'était presque maladif. Lire la souffrance sur leurs traits était son passe-temps, elle ne vivait que pour ça. La nourriture, l'alcool, la drogue, c'était bien deux minutes, mais jamais autant que les supplications des hommes qui lui demandaient de les laisser vivre, de les laisser partir, d'arrêter ce massacre. En général, elle ne les attaquait pas sans raison, elle préférait les machos, les gros porcs dégueulasses, les simples violeurs, mais avait un net penchant pour la torture de pédophiles. Elle réalisait toujours ces punitions sanglantes tout en gardant une expression froide et renfermée. Anna était le genre de personne qui ne parlait pas, ou très peu, se contentant d'agir comme bon lui semblait. On ne pouvait pas vraiment la qualifier de rebelle, même si elle défiait souvent l'autorité. C'était en général plus par nécessité que par simple amour pour le manque de respect aux règles. Après une bonne demie-heure à marcher, elle atteint enfin son immeuble, monta les quelques étages qui la séparait de son appartement et se déchaussa. Sa chambre représentait assez bien sa personnalité, elle était organisée et propre. Elle détestait tout simplement l'imperfection, et cela commençait donc par son environnement, qui devait toujours être impeccable. Évidemment, cette règle de n'accepter que ce qui était parfait s'appliquait aussi aux êtres humains, ce qui expliquait son manque de relation. Elle se suffisait très bien, la solitude ne la dérangeait pas, au contraire. Elle aimait le silence et l'obscurité, souvent exaspérée par les bruitages que la plupart des humains produisaient. Elle ne supportait que son unique respiration, détestait les bruits de mastication autres que les siens... Oui, elle était misophone, ce qui expliquait entre autres son asociabilité. Elle se dirigea nonchalamment vers son lit, s'allongea, alluma une ridicule lumière et bouquina. Elle avait toujours aimé se réfugier dans la lecture, depuis sa plus tendre enfance, ce qui l'avait aidé à imaginer, à rêver, à être créative. Avait. Elle avait perdu cette faculté, restant désormais terre-à-terre, se contentant de la stricte vérité prouvée par A plus B. Elle ne lisait plus que des romans philosophiques ou des revues scientifiques, ne supportant pas le fantastique, et encore moins les ridicules romans à l'eau de rose. Les héroïnes de ces derniers étaient toujours faibles, niaises, persuadées d'avoir trouvé le grand amour chez un salopard sans cœur. De plus, le scénario était d'un prévisible affligeant, on devinait sans trop chercher que l'héroïne finissait avec son meilleur ami de toujours. Comme si sortir de la friendzone était si aisé. Et puis, l'amour, elle n'y pensait pas, ça ne l'intéressait pas le moins du monde. Elle ne se trouvait pas assez belle, mais savait que les autres pensaient le contraire, de par le nombre important de vents qu'elle avait dû mettre. Elle ne trouvait pas d'utilité à être en couple, et aimer l'ennuyait. Pour revenir à la littérature, elle avait une certaine passion pour la lecture des romans policier, elle en avait déjà tant dévorés qu'il lui suffisait de lire un ou deux chapitres pour découvrir le coupable. Son instinct et son intellect étaient impressionnants, elle avait déjà remporté une trentaine de tournois d'échec. Elle était une génie, le savait, mais ne s'en vantait pas, à quoi bon? Les autres idiots n'apprendraient de toute façon pas d'elle, la plupart se sentant heureux d'être cons.
| Histoire. Son corps répondait parfaitement à chaque caresse, comme s'il se laissait toucher, comme s'il se laissait faire. Il était purement indépendant de son mental à elle, il se contentait de recevoir les signaux de l'homme et de les renvoyer. Il adorait ça, tous ces coups lui... faisaient du bien? Ce n'en était que plus insoutenable, que plus dégoûtant, que plus horrible pour la pauvre enfant. Ses larmes se mêlaient à sa transpiration, la petite était épuisée. Elle haletait, n'ayant déjà plus la force de supplier. Elle était faible, et se détestait autant qu'elle le détestait lui. Quelle honte. Quelle honte d'être réduite à l'état d'objet par cet être grossier, puant et sale. Elle déglutit et trouva enfin la force de susurrer quelques mots, une simple demande, qui cette fois n'était pas pour l'homme, mais pour Dieu lui-même. Dans un sanglot, elle pria pour sa mort immédiate. Elle pria pour pouvoir dormir, tout simplement, pour toujours. Elle voulait recommencer, elle voulait avoir une autre vie, loin de celle-ci, plus douce. Une enfance heureuse, entourée de parents aimant, une adolescence difficile, mais uniquement de son point de vue personnel, car c'est comme ça que ça se passe, et une vie d'adulte posée, une vie de famille, une vieillesse calme et une mort sans douleur. Le schéma grossier d'une vie. Non, elle, c'était le bordel, et littéralement en plus. Le début de sa vie était déjà un gâchis, et elle savait qu'elle ne s'en relèverait jamais. Cela faisait près de cinq ans de ce porc la violait presque tous les soirs, réduisant à néant sa dignité, son amour-propre, et pire, son envie de vivre. Elle en avait marre, marre qu'à chaque coup de hanche donné, le désespoir grandisse en son cœur. C'est finalement après une bonne heure qu'il se retira, la laissant misérable. Elle se recroquevilla sur elle-même, appuyant sur sa poitrine pour contenir les battements affolés de son cœur. Les draps étaient humides, elle était nue et avait froid. Elle n'avait plus la force de trouver de quoi se couvrir, alors elle attendit juste qu'il quitte encore le petit appartement. Cela pouvait prendre des heures, ou quelques dizaines de minutes, mais elle était prête à attendre. Elle redressa la tête pour fixer le ciel New-Yorkais qui brillait, illuminé autant par les étoiles que les lumières de la grande ville. Comment tout cela avait pu se produire? Son père était mort quelque temps avant sa naissance, et du peu qu'elle se souvienne, elle avait toujours vécu avec cet ogre et sa mère. Sa mère, une américaine qui avait toujours été une femme pleine de joie de vivre et qui donnait énormément d'amour à la petite Anna. Elle avait toujours dû s'occuper de l'enfant seule, son époux n'étant utile qu'à brailler et demander des bières. Elle se tuait à la tâche, autant pour lui que pour sa fille, travaillant la journée comme serveuse, et nettoyant de fond en comble la maison la nuit, car monsieur était maniaque. Il écumait les bars et rentrait toujours tard et saoul, mécontent de la qualité de la nourriture, du nettoyage, ou du fait que la femme refuse une partie de jambe en l'air. Il l'avait cognée plusieurs fois, la mettant dans des états lamentables. Il était rustre et pourtant, elle ne trouvait jamais le courage de partir. L'appartement était à lui, et avec les maigres revenus qu'elle avait, elle n'aurait pu trouver où vivre nulle part ailleurs. De plus, il la retrouverait facilement et lui ferait payer l'affront de s'être enfuie. Elle était piégée, et ne craignait la mort que parce qu'elle savait que cela impliquerait qu'il devint tuteur de sa jeune fille. Elle pleurait souvent, à l'abri du regard de sa fille. Sa vie était un véritable enfer, sa seule motivation résidait dans l'éclair de vie présent chez sa fille. Elle avait lutté pendant les huit premières années d'Anna, s'était battue. Elle avait inculqué à la petite des valeurs, avait été aussi présente que possible pour elle. Selon le rapport de police, sa mort était dû à du surmenage, la pauvre ne se nourrissait plus, et manquait terriblement de sommeille. Mais Anna savait pourquoi sa mère était décédée. Pendant l'enterrement, elle avait fixé la tombe, les sourcils froncés, la mâchoire serrée. Il ne s'était pas donné la peine de venir, elle était seule devant la pierre. Elle ne pleurait pas, n'en ressentait pas vraiment le besoin à ce moment précis, elle l'avait déjà trop fait auparavant en la voyant tomber des escaliers. Elle avait vu le corps fragile de sa mère se briser, l'avait entendue gémir une dernière fois avant de sombrer dans les ténèbres. Elle osait espérer que quelqu'un viendrait la sauver des griffes de son beau-père, et ce avant même qu'il ne commence avec elle son jeu pervers. Jeu qui fût lancer pile un an après le décès. Il avait perdu la boule, et avait violé Anna, lui arrachant sa virginité avec rage et dans la souffrance. Il l'avait laissée transpirante, paniquée sur son lit et était sorti s'acheter à boire. Ses draps étaient tâchés de sang et de semence, ses yeux étaient rouges et son corps couvert de bleus. La peur et le dégoût l'avaient faite vomir toute la nuit.
Se remémorer comment tout avait débuté n'était en fait pas bien malin. Anna se redressa, chancela quelque peu, et se dirigea vers la salle de bain dès qu'elle entendit la porte claquer. Son visage était fatigué, ses yeux bouffis. Elle avait été seule et terrifiée pendant cinq longues années, tétanisée et impuissante, à l'instar de sa mère. Mais elle était désormais déterminée à en finir. Sa mère avait été affaiblie par son existence, et était morte en partie à cause de ça. Elle n'allait pas se suicider, c'était trop simple, vivre avec ça était une torture à la hauteur de son crime. Anna commença d'abord par se couper les cheveux, très courts, se donnant un air d'homme visant à dégoûter les prochains porcs qui tenteraient de la souiller. Elle se doucha et quitta l'antre du diable en emportant quelques guenilles et le peu de vivres qui traînaient dans la cuisine. Ils se croisèrent en bas des escaliers. Il mis quelques minutes à saisir.
- Tu crois aller où, pétasse? Qui t'a donné le droit de sortir?
Il lui agrippa le poignet et la secoua comme un prunier. Elle n'avait que la peau sur les os et était incapable de se défendre. Alors qu'il braillait sur elle, lui postillonnant dessus, la forçant à supporter son haleine fétide empestant l'alcool, la motivation de fuir de l'enfant commença à disparaître. A quoi avait-elle pensé? Elle ne pouvait pas fuir, il la retrouverait, tant pis pour sa punition, la seule sortie possible était la mort, de toute manière, vivre avec cet esprit faible, détruit, vivre avec ce corps crasseux et impur, n'était pas une vie. Elle allait remonter, saisir le couteau dans le tiroir de la cuisine, et lui ouvrir le ventre, se faire un collier de ses tripes, danser autour de sa dépouille puante. Elle lui couperait les burnes et ferait bouillir son ridicule pénis, oh, elle avait tant d'idées. Tant d'idées, mais si peu de forces, si peu de chances de parvenir à ses fins... Quoi qu'elle décide, c'était voué à l'échec... l'échec, encore et encore...
- Je peux savoir ce que vous êtes en train de faire à cette enfant, monsieur?
Il la lâcha et fixa l'officier de police dans les yeux. Il balbutia quelques mots. Anna rampa vers la policière, pleine d'espoir qu'elle comprenne la scène.
C'est quelques mois plus tard qu'Anna trouva une famille d'accueil qui lui convenait. Malheureusement, la transformation qu'avaient provoqués tous ces événements était définitive. Elle revoyait souvent la policière qui l'avait sauvée, Amanda, seule personne pour qui elle ressentait quelque chose. De la reconnaissance, une pointe d'admiration et pas mal d'affection pour cette femme qui était directe et réfléchie, sûre dans ses choix et forte comme un tigre. Elle menait tous ses hommes d'une main de fer, et chacun d'eux la craignaient. Anna n'était pas particulièrement proche de sa famille d'emprunt, les voyant comme de simples bienfaiteurs. C'était un couple banal qui n'avait pas pu avoir d'enfant, il travaillait dans l'informatique et elle était femme au foyer. Tous deux adorables et attentionnés. Elle les remerciait de l'accepter, et n'était pas mécontente de vivre à leurs côtés. Ils étaient aimables et bons cuisiniers, lui offraient beaucoup et étaient toujours présents pour l'aider. Leur perte aurait été fort regrettable, elle aurait sûrement un peu souffert, mais sans plus. Même après qu'ils aient passés beaucoup de temps ensemble, en tout trois ans, Anna était toujours un peu détachée. Elle passait le plus clair de son temps à s'entraîner avec Amanda, courant, grimpant, se battant, tirant. Son rêve était simple, elle deviendrait capable d'arrêter tous les enfoirés, malades sexuels. Elle avait un but, un but atteignable, et quelqu'un prêt à l'aider.
- Anna, tu parles Japonais, non? Cette question purement anodine avait été posée par Amanda entre deux coups de feu. Anna abaissa son arme et ôta son casque. - J'ai appris, oui. Pourquoi?
Amanda commença a divagué sur un super pensionnat japonais, vantant ses mérites et les opportunités qu'il proposait, c'était comme si elle s'était répété ça toute seule avant de venir lui en parler. Elle récitait son discours, et quand elle eut fini, elle fixa la jeune adolescente de seize ans et demi. Son regard était glacial, comme à son habitude. Doucement, elle demanda à Anna si ce dit pensionnat l'intéressait.
- Si ça ne tenait qu'à moi, tu resterais ici, mais il semblerait que tes tuteurs soient emballés par cette possibilité. Ils ont reçu une lettre de l'institut, et se sont dit que ce serait une bonne chose pour toi. Tu peux toujours refuser, mais... je pense sincèrement que tu ferais une erreur, étudier à l'étranger est toujours une bonne chose et... Anna arrêta d'écouter, son choix était fait. Quitter le pays ne la dérangeait pas, au contraire. Elle serait seule dans sa chambre, poursuivrait ses études et finirait par combattre le crime d'une manière déjà plus légale qu'elle ne le faisait déjà. Elle coupa Amanda en lui serrant la main. La policière sourit.
«Veux-tu faire parti de la battle?» fût la première question qu'on lui posa à son arrivée. Question certes peu habituelle, mais question quand même, Anna redressa la tête et répondit sans hésiter:
- Quoi que ce soit, j'accepte. Après tout, que risquait-elle de pire que ce qu'elle connaissait déjà?
Dernière édition par Anna Etsuko le Sam 15 Juin - 2:30, édité 3 fois |
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