Maintenant vous voulez connaitre mon histoire ? Allons-y tant qu'on y est, mais je vous préviens tout de suite, ma vie n'est as toute rose.
Un de mes plus vieux souvenirs remonte aux alentours de mes 4 ans. Je cours et ris. Mon frère est avec moi, il me court après et je fuis, je veux gagner le jeu dans lequel nous nous sommes lancé même si c'est totalement impossible car il court plus vite que moi. Mais je veux faire durer le jeu car je m'amuse tellement. Les rares moments de bonheur auxquels j'ai le droit se font avec mon frère. Mes parents sont des personnes très occupées, elles n'ont pas le temps de s'occuper de leurs enfants juste de vérifier qu'ils sont présentables. Qu'ils seront en capacité de reprendre l'entreprise familiale. Mon père est un japonais à la tête d'une entreprise multinationale et ma mère, il l'a rencontrée lors d'un voyage d'affaire en France : ce fut le coup de foudre. Depuis il n'a jamais quitté la France et ma mère qui lui sert désormais de conseillère.
Son ami Sakamoto vient du japon lui faire part des dernières nouvelles dans l'entreprise. C'est à lui que mon père à laisser le titre de représentant direct. Sakamoto vient manger à la maison et à force de jouer, Killian et moi l'avions complètement oublié. Nous ne sommes pas présentables comme dirait ma mère, plein de boue et des traces d’herbes frottées sur les vêtements blancs. Le plus gros problème c'est que Sakamoto est déjà là. Je lance un regard vers Killian pour savoir s'il avait prévu une porte de sortie, un échappatoire pour ne pas subir les foudres de nos parents, mais ses légers tremblements me prouvent le contraire. Nous allons encore passer une nuit dans la pièce sombre. Je ne veux pas, j'ai peur de cette pièce où il n'y a rien sauf un matelas et le bruit constant de l'évier qui fuit dans la pièce d'à côté. Au moins je serai avec mon grand frère.
Nous avançons avec le peu de courage dont nous disposions vers notre mère qui de là où elle est ne voit pas l'état de nos vêtements. Plus nous approchons, plus son visage se décompose. Killian me prend la main, nous affronterons nos parents ensemble.
Nous arrivons sous le perron et nous avons le droit à une baffe chacun. J'ai mal, je pleure, Killian pleure aussi à côté de moi, mais il se bat contre ses larmes. Il doit paraitre fort, même s'il a seulement 4 ans de plus que moi. C'est lui qui héritera de l'entreprise, il doit donc être l'héritier parfait. Moi je dois seulement être une gentille fille jusqu'à que mes parents décident de ce qu'ils vont faire de moi. Ma mère nous envois directement dans la pièce sombre. Elle cris que c'est intolérable. Qu'il faut que nous réfléchissions sur nos actions.
Avant que la porte ne soit fermée, j'ai le temps d'apercevoir les yeux humides de Killian, ses beaux yeux violets.
Nous passons la nuit à greloter l'un contre l'autre. Sans couette, au milieu de l'hiver, les nuits sont froides. Je déteste maman et papa. Ce sont des monstres surtout envers Killian qui se démène pour me protéger. Je me jure qu'un jour viendra, ce sera mon tour de le protéger.

~~~

Maintenant, j'ai 12 ans et les quatre années qui viennent de s'écouler étaient successivement moments de joie avec Killian et torture avec mes parents. Je commence à percevoir le sort que mes parents me réserve. Ils veulent me marier. Ils veulent que je devienne une parfaite épouse. Je les hais. Je fais semblant d'être ce qu'ils veulent que je sois.
Killian est malade. Cela fait 2 mois qu'il ne quitte plus le lit. Je n'ai pas le droit d'aller le voir, mes parents me l'interdisent, mais rien ne me séparera jamais de mon frère. Toutes les nuits alors que tous le monde dort, je sors de mon lit et vais me glisser dans celui de Killian et nous parlons jusqu'au levé du jour, somnolant de temps en temps. J'aime mon frère, il est tout pour moi. Personne n'a le droit de lui faire du mal et pourtant mes parents ne se gênent pas. Je suis persuadée que c'est de leur faute si Killian n'est pas bien, que c'est à cause des nuits trop souvent répétées dans la pièce sombre.
Notre petit manège dura encore 1 bon mois mais une nuit, en me glissant dans son lit je me rends compte qu'il a la respiration difficile. Il se bat. Il se bat contre tellement de choses depuis tellement longtemps que son corps commence à mourir. Je ne veux pas. C'est le seul être qui compte pour moi, c'est le seul en qui j'ai confiance, le seul qui m'ait montré que je comptais pour lui. Il m'attrape les mains et les posent sur son torse et me murmure ses derniers mots : " Ne cède pas face aux démons, bats-toi je sais que tu peux survivre toi. Je t'aime ma sœur. "
Mes yeux sont exorbités, je panique et ,lui, souris. Il se sent être délivré et moi je me mets à crier :
-TU N'AS PAS LE DROIT DE ME LAISSER ! KIIIIIIIILLIAAAAAAAAAAAN !

Le sourire de mon frère s’efface alors devant mes larmes. Et il me regarde, désolé, et dans un dernier mouvement il m'embrasse. Il tombe alors sur le lit sans vie. Ils nous a quitté. Je pleure et cris, je ne sais plus vraiment ce qu'il se passe. Je vois mes parents, les démons arrivaient. Ils me parlent, crient, me frappent. Je ne sens plus rien. Je me fiche de ce qu'ils me font. Ma raison de vivre vient de partir. Je passe la nuit dans ce monde de coton où tout parait si lointain. Killian me manque déjà tellement que c'est le seul sentiment qui parvient à franchir cette bulle.
Quand je me lève le matin, la bulle a disparu. Me laissant seule contre le monde, quoique pas si seule que ça. Lorsque j'ouvre les yeux la première chose que je vois, c'est Killian. Il est comme je ne l'ai jamais vu, rayonnant, brillant. Je m'approche ne sachant si ce que je vois est réel. Ma main passe au travers. A ce moment-là la lumière de Killian se ternit un peu et il a un sourire triste.

- Je suis mort Lilith, mon corps est mort. J'ai décidé de rester avec toi, quand je t'ai embrassé, je t'ai donné mon âme avant qu'elle ne parte. Nous serons ensemble pour toujours. Nous serons toi tous les deux.

Je lui réponds avec un sourire et une larme de bonheur coule sur ma joue droite, je n'ai pas perdu Killian. Je parle avec lui comme s'il était vraiment là. Les domestiques parlent dans mon dos quand je passe et disent que j'ai subit un tel coup que je crois que mon frère est encore avec moi, mais c'est vrai il est vraiment là mais je suis la seule à le voir ! Maintenant que le manque et la peine sont partis il ne reste en moi qu'un sentiment qui était enfouis et que hier je n'avais pas relevé : l'envie de venger mon frère. De tuer pour venger. J'en ai parlé à Killian et même si au début il était un peu méfiant à cette idée, mon plain infaillible lui a fait changer d'avis.
C'est donc pour cela que lendemain, le jour de l'enterrement de Killian je me levais de très bonne heure et allai dans le bureau de mon père. Le poignard était toujours là comme dans mes souvenirs. Il était tellement aiguisé et si tranchant que la moindre pression sur la lame coupait à peu près tout. Je me souviens encore quand Killian et moi jouions dans ce bureau et que quand Killian avait voulu jouer au chevalier en prenant cette arme pour sienne, notre père était arrivé en nous présentant la valeur inestimable de cette lame. C'était de l'or blanc incrusté de millier de petites pierres précieuses dans le manche mais qui ne gênaient en rien lorsque que l'on tenait la lame. L'or blanc trop fragile pour être le seul constituant de cette arme avait été mélangé à un autre constituant dont j'avais oublié le nom. Cet autre matériau rendait la lame quasiment incassable. Je la pris de son présentoir et la cacha dans mon jupon.
Je me rendis par las suite dans les jardins de la maison ramassant les fleurs de que je savais empoisonnées. Je fis de ces fleurs une mixture peu appétissante et que je faisais couler dans une petite bouteille prévue à cette effet. Je pris un peu du poison que j'avais concocté et l'étala sur la lame. Celle-ci prit une étrange couleur violette qui me rappelait les yeux de Killian. Je plaçais la bouteille sur la ceinture que je portais cachée sous mon jupon et plaça la lame à cotée. J'étais prête pour l'enterrement.

~~~

Il était tard lorsque nous revenions de toute cette cérémonie. On avait assister aux fausses larmes de tous ceux qui se disaient amis de la famille du défunt. Notre famille était restreint à ma mère, mon père et maintenant moi. Mon frère était moi aussi mais personne ne le savait et personne ne le comprendrait.
Mes parents épuisés m'envoyèrent me coucher, ils étaient déjà passé à autre chose, ils venaient de finir le deuil de leur héritier. Je fis la petite file sage et allai à ma chambre. J'attendis. Lorsque que j'étais persuadée qu'ils étaient bien couchés. Je sortis de ma chambre et allai directement vers la leur, le poignard à la main.
J'ouvris la porte et je vis mes parents couchés sur le point de dormir, de sombrer dans le monde des rêves. Ils étaient trop enfoncés dans celui-ci pour réagir à temps. Le poignard s’enfonça en plein cœur, le cœur de mon père. La sensation d'ôter la vie de quelqu'un est sans égale. Très vite je voulais plus de sang, plus de coups. Mon père pris très vite l'allure d'une passoire et ma mère s'était levée à coté et brandissait fièrement son petit revolver vers moi. Je n'étais plus vraiment moi-même et le poignard vola tout seul pour se nicher dans la gorge. Ma mère ne vit pas le coup venir et tomba morte avant que le tir ne puisse partir de son côté.
Mon envie de sang ne s'était pas pour autant calmé j'en voulais encore, le corps de mon père était déjà irrécupérable, mais celui de ma mère ... Une fontaine de sang s'élevait de l'endroit où le couteau l'avait touchée. Je l'enlevai avec haine et vis la fontaine doublée.
La teinte violet du poignard s'était changée en rouge sanglant et moi-même, j'étais couverte de sang. Mais je riais, joyeuse et délivrée. Je m'amusai à dessiner sur le corps sans vie de ma mère avec la pointe de mon arme.

~~~

Lorsque la mort de mes parents fut découverte on chercha le coupable. J'avais brûlé la tenue de ce soir-là et lavée toute les traces qui auraient pu me faire passer pour la criminelle. Sous les ordres de mon frère je semai de faux indices d’effraction par-ci par-là. Devant la police je jouais la fille désemparée, en larme, choquée par tout ce qui lui tombais dessus.
Je fus placée sous la garde de Sakamoto étant la personne la plus proche de ma famille. je gardais en permanence le poignard sur moi et la petite bouteille de poison avec.
Sakamoto me plaça à Infinive World car c'était la seule école das les parages qui avaient des dortoirs et il ne voulait pas s’encombrer d'une gamine qui pleure tout le temps.
Quand on me demanda, à mon arrivé, si je voulais rejoindre la battle, la réponse fut évidente. Killian et moi allions continuer à tuer !