Je quitte les cours au bout de la première heure de japonais car franchement… C’EST ENNUYANT. So à disparut de la surface de la chambre pendant la soirée d’hier et… Je n’ai pas de nouvelle en fait, je m’inquiète beaucoup, mais pas trop non plus. Levy a dû prendre le contrôle. Devant la sortie de l’établissement je mets mes mains dans mes poches et y trouve un petit pochon de cristal. Mes yeux s’illuminent d’un coup. Avec ça je trouve un reste de paquet de clope avec un feu à l’intérieur.

Je m’allume une clope tout en me dirigeant vers la forêt, c’est agréable ces petites choses quand même. Vous croyez qu’avec du thé on pourrait faire du tabac ? Parce que ça serait epic, sinon ! Je crois bien que j’ai déjà entendu parler d’une drogue qui est légale parce que personne –ou presque – ne sait que c’est une drogue douce en fait. Il parait qu’elle passe en tant que sachet de thé mais qu’elle vaut exactement le même prix qu’un gramme de weed. C’est de l’arnaque, je trouve ! Et puis en fait, je devrais fumer que des joins et pas des clopes. So, pourquoi est-ce que tu oublies tes clopes et pas ton pochon de beuh ? « Parce que t’as déjà ta coke » voilà ce qu’elle me répondrait. Elle ne veut pas tester à cause de Levy…

J’arrive à la forêt et je m’assois au coin d’un arbre. Je sors mon petit pochon, ah, mon ami de la solitude ! Je sors un cahier de mon sac, me fait un beau petit raille puis hop ! J’en prends un peu sur le bout de mon doigt puis le mets dans ma bouche. Oh plaisir, oh happy day oh happy day ! Attends, je chante intérieurement une chanson qui, si on la traduit, en français veut dire : « Oh jour heureux », non mais c’est du foutage de gueule ? Comment on peut appeler une chanson « Jour heureux » ?! Non mais en fait, elle va bien avec mon humeur de la journée en fait, merci ô toi inventeur de cette chanson !

Je range mon pochon et mon cahier puis ressors une clope. Je regarde l’heure, il est à peu près 10h15… Quoi ? Déjà ? J’ai déliré dans ma tête autant que ça ? Omg, omg. J’allume ma clope quand j’entends un bruit derrière moi, je tourne la tête et voit une immeeeeeeeeeeense ombre. OH PUTAIN MAMAN. Je prends mon sac, et toutes mes affaires le plus rapidement possible et me mets à courir de toutes mes forces. Oh putain, oh putain. J’ai dû voir satan, à l’instant. Mais satan il existe au moins ? Ah mais ouais, là, j’en suis persuadé ! C’était lui ! Mon esprit divague totalement quand je percute quelqu’un. Je tombe au sol, ma clope, mon briquet et mon sac me suivant par terre.

Je lève les yeux et la vois juste en face de moi.

Une mâtiné habituelle, encore un levé à sept heures et quelques, putain de bosseur, pourquoi devait-elle se taper un fou du travail ? Il avait toujours pas compris que les gosses s'en foutaient ? Qu'ils devaient chialer quand il rendait les copies ? C'était pas faute de lui répéter tous les jours ! Et voilà qu'il recommence à la secouer pour qu'elle se lève. Va chier.

« Nobody, lève toi ! Tu pourrais faire acte de présence aujourd'hui !
- Laisse-moi, on n'a pas dormi de la nuit j'te ferais dire, et t'es pas étranger à tout ça, donc va traumatiser ton corps si tu veux, moi j'ai encore sommeil !
- Je m'en fous, j'ai pas dormi de la nuit moi non plus, et tu n'es pas étrangère toi non plus, alors debout ! »

Va crever ... mais vraiment. Il l'aurait presque traîné dehors si elle n'avait pas fini par se lever -en crachant des injures à tout va, ou des « Je vais changer la serrure, comme ça t'iras dormir dehors et tu me feras pas chier ! » auxquelles le blanc répondit tout simplement un « Oui bien sûr, et qui occupera tes nuits ? Et tes journées ? » qui fit fermer le clapet de la blonde - lui laissant à peine le temps de s'habiller pour fermer la porte derrière eux, fourrant la clé dans l'une des poches de sa chemise alors que la professeur de français finissait de s'habiller traîné par l'allemand qui jura contre sa moitié qui ressemblait plus à une larve qu'autre chose.

Quesqu'elle y pouvait elle ? Fallait bien qu'elle rattrape ses nuits, surtout qu'elle n'était pas du matin, mais alors vraiment pas.

« T'as intérêt à me préparer un café, sinon je m'en fous j'me casse dormir dans la chambre de Gerald, je lui raconterai tout, je dirais que tu m'as pas laissé dormir et il me laissera les clés de sa chambre, comme ça je squatterai son lit toute la journée rien que pour te faire chier ! Râla t-elle d'un air boudeur. »

Elle l'entendit lâcher un soupir, ouvrant la salle des profs en laissant la plus âgée s'asseoir ... ou plutôt se vautrer sur une des chaises en lui servant sa tasse de café, il n'eut qu'un simple « Merci » en réponse avant qu'elle ne boive cul sec le contenu de sa tasse, lui tendant alors, le menaçant de nouveau. Il ne put qu'obéir, servant une nouvelle tasse à l'alcoolique qui se leva -avec difficulté- de sa chaise, portant sa tasse à ses lèvres en dégustant cette fois son contenu.

« T'as gagné, je vais bosser, mais bien parce que c'est toi. Sinon je serais partie me recoucher pour faire une longue grass' mat' »

Remplissant une dernière fois sa tasse, elle lui vola un baiser avant de s'éclipser rapidement de la salle des professeurs. Allez bosser ... plutôt crever ouais, et en plus il a gobé cet abruti, ah quesqu'elle pouvait aimé ce côté « Je gobe les trois quarts de ce que tu dis parce que je t'aime ! » merci Dieu de l'avoir fait naître ainsi !

Mais bon, elle devait se cacher le plus vite possible, parce qu'il allait pas hésiter à aller vérifier sa salle, et la trouverait vide et là, s'il lui mettait la main dessus, elle n'imaginait même pas ce dont il serait capable de faire.

Lâchant un soupir, elle partie en direction de la sortie, poussant la lourde porte du hall lorsqu'elle tomba sur la copie conforme du prof d'allemand, le même mais en version bisounours, saloperie de prof de japonais va, si jamais il venait à la voir, naïf comme il était il n'hésitera pas à aller voir son frère et sortir un « C'est normal que j'ai vu Nobody sortir dehors ? » et là, c'était foutu pour sa vie.

Sortant en vitesse, son café à la main elle réfléchit un instant avant de se décider, la forêt était peut-être le meilleur endroit où aller, personne n'irait la chercher là bas. Parce que bon, le toit, c'était courant, les douches, Arthur allait la chercher là-bas, la chambre, il l'avait fermée à clé, et le gymnase, plutôt aller directement dans la salle d'allemand, sinon c'est du suicide pur avec l'autre folle dingue.

Quel temps de merde en plus ! Elle n'avait eu le temps d'enfiler qu'une simple chemise, même si elle était à manche longue, ça retenait rien ce truc, il pourrait pas acheter des chemises plus chaudes ? Puis quelle idée de foutre une jupe en plus, elle aurait pas pu mettre un jean pour une fois ? Quelle conne. Tenant sa tasse de café dans une main et sa clope dans l'autre, elle finit pas s'engouffrer dans la forêt, et surtout qu'elle idée d'aller là bas, elle se les pelait encore plus.
Dégustant tranquillement son café, elle lâcha un nouveau soupir ennuyé, quesqu'il faut pas faire pour être tranquille. Regardant autour d'elle, elle ne remarqua pas la chose ... ou plutôt le gamin qui la percuta violemment, renversant la moitié de son café sur elle alors qu'elle allait déguster une nouvelle gorgée, la faisant hurler de peur, mais aussi de surprise. Fixant sa chemise d'un air désespéré.

« Putain de gosse ! Tu peux pas regarder où tu vas ? Putain ! Si je rentre comme ça il va me tuer ! Déjà que je sèche mon taf', que je lui ment, si en plus je dégueulasse ses fringues, je paye pas cher de ma peau ! Elle posa son regard sur l'énergumène. Et puis, tu te devrais pas être en cours à l'heure qu'il est ?! Elle lui tendit une main pour l'aider à se relever. Puis lève toi, reste pas couché par terre.»

« Putain de gosse ! Tu peux pas regarder où tu vas ? Putain ! Si je rentre comme ça il va me tuer ! »

Quoi ? Quoi ? Mais attends, je suis défoncé et je viens de voir satan à mes trousses ! Il ? Mais qui ? Hein ? Pourquoi elle me raconte sa vie ? C’est sûr qu’elle parle à moi, au moins ? Je jette un coup d’œil rapide aux alentours y a personne, fin je crois. Oui, c’est à moi qu’elle doit parler vu qu’elle me regarde.

« Déjà que je sèche mon taf', que je lui ment, si en plus je dégueulasse ses fringues, je paye pas cher de ma peau ! »

What ? Mais attends… Je l’ai déjà vu elle, c’est une prof, je crois. Oui, ça doit être ça, vu qu’elle vient tout juste de dire qu’elle sèche son travail. Oh non, je dois avoir les pupilles totalement dilatées, si une prof me vois dans cet état, je ne suis pas dans la merde moi ! Oh mais non attends, une prof qui sèche elle va rien me faire, si ? Non ? Si ? Elle renchérit :

« Et puis, tu te devrais pas être en cours à l'heure qu'il est ?! Puis lève-toi, reste pas couché par terre. »

Être en cours, si. Ne pas être défoncé, aussi. Pitié, faites qu’elle ne remarque rien. Je renifle un coup et évite son regard pour pas quelle voit mes yeux, surtout que ça se voit même avec mes lentilles… Oh, elle me tend la main…
Je vais la saisir quand quelqu’un vient nous percuter à nouveau. La femme et le nouvel arrivant viennent me rejoindre au sol. Grâce aux réflexes que la drogue ma donnée en plus, je rattrape la tasse de la blonde avant qu’elle ne s’écrase et se casse par terre, vidée.
Le jeune homme venant d’arriver prit la parole à son tour, je n’ai même pas le temps d’en caler une, quoi !

« Désoler No' je t'avais pas vu, mais euh tu ne devrais pas être en cours ? Arthur ne va pas péter un plomb ? N'empêche t'es confortable je le comprends le prof d'allemand »

No’ ? Nobody Phantom ? La fameuse prof sécheuse ? Comment il parle à une prof lui ? Je me décide enfin de parler après avoir raclé ma gorge.

« ‘Scusez mais vous êtes qui vous deux ? Et puis m’dame –oui parce que je ne sais pas comment vous appeler – j’m’excuse d’avoir vidé votre tasse à moitié mais au moins je l’ai empêché de se casser pendant sa chute. Et puis, je peux vous passer un vêtement qui de plus sera plus chaud que votre ch’mise. Vous avez pas vu satan par hasard ? Je l’ai vu derrière moi, alors je me suis mis à courir, c’était flippant, une graaaaaaaaaaaande ombre ! »

Je parlais, parlais, parlais ce qui avait dû toute suite cramé mon état actuel. ( + avec une tête trop chou d'enfant apeuré ! *^*. )

Alors que le gosse allait attraper sa main pour se relever, elle ne remarqua pas le type lui foncer dessus, la faisant tomber à la renverse, écrasée contre le sol, sous un gosse l’ayant déjà percuté un peu plus tôt et une grande asperge qui ne lui était pas inconnue.

« Désoler No' je t'avais pas vu, mais euh tu ne devrais pas être en cours ? Arthur ne va pas péter un plomb ? N'empêche t'es confortable je le comprends le prof d'allemand »

SI IL VA PÉTER UN PLOMB ! Et pas un petit, c’est carrément les fusibles qui vont lâcher, elle aura forcément droit à une crise, il va bouder toute la soirée, elle aura beau chialer comme une conne, il l’ignorera bien comme il faut. Saloperie de gamins. Et bien sûr qu’elle était confortable ! Non mais oh ! Déjà il l’écrase parterre comme une merde et en plus il se permet de lui faire une remarque de la sorte, bravo !

« Putain de sale gosses, je vais vous envoyer tous les deux lui expliquer le pourquoi du comment j’me retrouve dans un état aussi pitoyable ! Et vous pourriez faire attention, je suis plus toute jeune, vous auriez pu me casser quelque chose ! »

C’est dans un effort désespéré qu’elle réussi à se dégager des deux hommes en râlant avant de remarquer quelque chose ... ou plutôt de sentir qu’elle oubliait quelque chose, posant un regard sur ses mains, elle lâcha une nouvelle injure. Où était passé sa tasse ?! SA FIDÈLE TASSE ! Si elle s’était brisé, gentils ou pas, amis ou pas, ils allaient devoir courir pour leur vie, ou au pire se cacher dans le gymnase pour que la rousse les protègent –ou les massacrent encore plus, avec elle tu savais jamais si s’était ton alliée ou ton ennemie- elle reporta son attention sur les deux garçons, prête à leur faire la peau si elle découvrait le cadavre de sa tasse, mais par un exploit qu’elle ne pouvait expliqué, elle s’était retrouvée intacte dans les mains du plus petit –et sûrement plus jeune- affichant un sourire bête, elle lui arracha des mains en remerciant le ciel. Bon certes, elle était vide, mais elle était en un seul morceau, c’était déjà ça.

Serrant sa précieuse contre elle, la blonde parti la poser par terre non loin d’eux, histoire qu’elle ne lui échappe pas des mains une nouvelle fois, bon, fallait juste pas qu’elle l’oublie en partant.

« ‘Scusez mais vous êtes qui vous deux ? Et puis m’dame –oui parce que je ne sais pas comment vous appeler – j’m’excuse d’avoir vidé votre tasse à moitié mais au moins je l’ai empêché de se casser pendant sa chute. Et puis, je peux vous passer un vêtement qui de plus sera plus chaud que votre ch’mise. Vous avez pas vu satan par hasard ? Je l’ai vu derrière moi, alors je me suis mis à courir, c’était flippant, une graaaaaaaaaaaande ombre ! »

Elle avait posé son regard sur le gosse, le remerciant d’avoir sauvé sa tasse et aussi pour sa proposition concernant sa chemise, c’était meugnon. Par contre, il n’avait pas l’air bien dans sa tête, et pas bien tout court, elle avait bien vu qu’il n’était pas dans un état décent, c’était visible rien qu’avec ses yeux, ce genre de regard elle le connaît. Et son visage ... sa bouille d’enfant apeuré ... c’était ... c’était juste adorable ! Elle faisait chier le blanc à longueur de journées en ce qui concerne le mariage et les gosses, il avait toujours refusé, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de craquer devant les gosses. Elle lui sauta presque dessus, le serrant contre elle en lâchant des « T’es trop meugnon avec ta petite bouille ! Et puis t’inquiète, si Satan revient, je lui botterais le cul ! » elle posa aussi son regard sur Mylo, un regard beaucoup moins tendre.

« Alors comme ça on fait flippé les plus jeunes et plus petits que soit ? Demanda t-elle, une pointe de moquerie dans la voix. » Oui parce que bon, le gosse était juste un tout petit peu plus petit qu’elle, surtout qu’elle portait des talons, elle n’imaginait même pas sans. Alors comparé à Mylo, c’était une naine.

« Pour oublier ce qu'il c'est passer je te file ma veste ça te fera une robe ... c'est moi qui offre et on a qu'à emmener le nabot avec nous pour pas qu'il fasse de bêtise. »

Si c’était lui qui offrait, elle n’allait pas s’en priver au contraire, si elle pouvait fumer en économisant son paquet, il ne lui faudra pas trente ans pour réfléchir.

« Je.. Je ne suis pas un nabot, d'abord ! »

La blonde avait posé son regard sur lui, ébouriffant sa tignasse ébène au passage en souriant d’un air complétement idiot, lâchant un « T’es p’têtre pas un nabot, mais pour Monsieur Mylo, tout le monde est petit. Et puis t’es mignon tout plein ! »

Soupir, elle passa un dernier coup sur ses habits pour enlever le reste de poussière collé dessus et pour les remettre en place, retournant chercher sa … OH COMBIEN magnifique tasse de café –vide malheureusement- pour attraper un bras de chacun des garçons.

« Si c’est toi qui offre Mylo, je vais pas dire non bien au contraire, c’est magnifique de fumer sans voir son paquet diminuer ! Elle se tourna vers le nabot. Et puis toi tu viens avec nous, histoire que tu nous fasses pas une nouvelle crise en rapport avec Satan, de plus, tu es sous ma responsabilité étant donné que je suis une adulte ! »

Ouais … c’était plutôt à eux de gérer la blonde, dégourdie comme elle était, l’américaine serait capable de se vautrer par terre, de se casser une jambe et de les forcer à la porter jusqu’à l’infirmerie, tout compte fait heureusement qu’elle était tombé sur eux, enfin, qu’ils lui étaient tombé dessus plutôt, comme ça elle était plus en sécurité.

Traînant les deux garçons sans leur demander leur avis, elle s’engouffra un peu plus loin, les yeux rivés sur le sol pour éviter les multiples racines … promis juré, la prochaine fois qu’elle se barre dans la forêt, elle viendra avec son survet’ rose fluo –comme ça même si elle se paume, on la verra dans la nuit-, plus jamais avec une jupe et des talons …

« J’espère que vous savez vous répétez, parce que dans deux minutes je suis perdue. »