"Des fois j’me dis que j’suis pas née dans le bon sens, genre j’suis sortie d’ma mère à l’envers et les mots qu’j’entends j’les entends à l’envers, les gens que j’devrais aimer j’les hais et les gens qu’je hais..."

La naissance d'un enfant est la plus belle chose au monde pour chacune des mères, pourtant c'est une expérience horriblement souffrante et assez dégueulasse que personne n'aimerait vivre dans sa vie. Alors pourquoi les mères sourient-elles à la vue de leur enfant après qu'il soit sorti de leur ventre et ai profité pendant neuf mois de la nourriture et du chauffage central? Angela n'en avait aucune idée et ne pouvait pas répondre à cette question qui lui trottait maintenant dans la tête, mais après que sa mère lui ai raconté en détail son accouchement, la petite comprenait dorénavant que lorsqu'elle était née, c'était digne d'une boucherie, mélangeant césarienne et péridurale horriblement douloureuses. Elle savait également qu'elle ne voudrait jamais d'enfant plus tard, bien que ses parents la rassuraient en lui disant qu'elle ne pouvait pas savoir ce que l'avenir lui réservera, la petite leur répondait qu'elle décidait de ce qu'elle voulait et pas autrement. Après tout, tout le monde fini comme tout le monde : Mort, alors autant que la jeune fille profite de la vie comme elle l'entendait. Mais pour le moment, Angela n'était qu'une enfant frêle et sensible, sa maîtresse la jugeait un peu froide pour quelqu'un de son âge mais la petite ne l'écoutait pas, bien qu'il semblait étrange qu'elle restait tout le temps dans son coin à observer les autres avec dégoût. Et plus elle grandissait, plus la mignonnette se dégradait, regardant de haut les filles qui se disaient " belles" ou souriant à leur moindre parole, Angela restait seule sans que cela la gêne vraiment. Ses parents s'inquiétaient, lui demandant chaque jour si elle s'était fait des amis, la jeune fille leur répondait qu'elle n'en avait nullement besoin. Lors de sa dixième années, elle apprit qu'elle allait déménager dans un pays lointain, mais elle s'en fichait car après tout elle n'avait personne à regretter en Espagne. Une fois arrivée à ce dit pays, la demoiselle se consacra exclusivement à la langue et aux études afin d'entrer dans une académie digne de ce nom. Son intelligence était surprenante et elle n'en tirait aucune fierté, ni même ses parents qui commençaient à la trouver étrange. Psychologues et conseillères, Angela connu nombreuses personnes qui lui demandaient si elle était heureuse ou non, si elle avait des soucis et autres questions idiotes qui l'agaçaient à en mourir. Alors la demoiselle comprit que pour qu'on lui fichent la paix, elle se devait d'être sympathique avec ses parents, être une jeune fille normale de son âge et non un glaçon sans émotion. Étonnamment, ça fonctionnait, ses parents devenaient adorables comme elle le devenait aussi, ils l'avaient par la suite inscrite dans une école à laquelle elle se rendit et la voilà maintenant élève.