Uh. DES GÂTEAUX. DES GÂTEAUX PARTOUT. Le rêv- … Rectification : DES GÂTEAUX QUI ME COURSENT POUR ME BOUFFER. Mais … MAIS QUOI ? Ah ouais, genre, ils veulent me faire comprendre ce que ça fait de se faire mâcher puis avaler ?!!! Eh mais nan, je veux pas ! Quelle personne saine d’esprit accepterait de se faire manger par sa propre bouffe ? Je garantis pas que je suis sain d’esprit et tout – d’ailleurs, on me dit souvent que c’est le contraire – mais … MAIS QUAND MÊME !!! JE VEUX PAS FINIR BOUFFER PAR UN MILLE-FEUILLES ! MÊME EN RÊVE !

Quoique, c’est plus un cauchemar, là. Y a des gens qui font des cauchemars vachement flippants, bah moi, je rêve de gâteaux anthropophages. C’est la classe. Bon, ceci dit, je préfère ça à d’autres rêves que j’ai pu avoir, mais j’aimerais bien passer une nuit sans rien pour me faire chier. Déjà que je dois supporter un nombre incalculable de débiles mentaux la journée, alors la nuit, je passe mon tour, merci. Je vais finir par m’enfermer dans cette chambre et ne plus jamais en sortir. Même si je doute que je trouverais une âme suffisamment généreuse en ce bas monde pour m’apporter à bouffer.

Revenons à mes gâteaux. Bien qu’à ce stade, ils ne ressemblent plus vraiment à des gâteaux mais plus à des zombies affamés. MAIS WHAAAAAAAAAT ?!!!! Pourquoi est-ce que je dois faire un rêve aussi coooooon ?!!! Au moment où je gueulais un « PUTAAAAAAAAAAIN » très élégant et raffiné, un opéra surgit du sol, et tel une baleine sautant gracieusement hors de l’eau, il m’avala. Cool.

Et je me réveillai lorsque mon visage fit douloureusement connaissance avec le sol. PUTAIN DE MERDE … Je roulai sur le plancher pour essayer de me dépêtrer de ma couverture qui avait eu la superbe idée de s’enrouler comme pas possible et finis par me retrouver allongé sur le dos, sur la couverture posée à même le sol. Je restai un moment comme ça, les yeux rivés au plafond, avant de croiser le regard d’une de mes colocataires … Le regard … PUTAIN, MAIS POURQUOI FAUT-IL QUE QUELQU’UN ME VOIE DANS CETTE SITUATION AUSSI PEU GLORIEUSE ?!!! J’ai l’impression de perdre un peu plus ma crédibilité chaque jour …

Aloooors … euh … elle, c’est … je sais plus. Ah. Si. Keisa … Keisa quelque chose. Je l’avais pas reconnue avec ses cheveux plus courts. Et bleus, aussi. C’est la mode ? Enfin, je dis ça surtout parce que j’aime pas cette couleur et que du coup, je me demande comment des gens peuvent supporter de se teindre les cheveux dans ces teintes là, donc voilà.

« Désolé, je t’ai réveillé ? » lançai-je d’une voix audible, mais pas trop forte pour ne pas réveiller les autres – s’ils dormaient toujours -.

Non, parce que je n’aime pas non plus être réveillé et je doute que les autres apprécient aussi. Et comme mort, je préfère me jeter du haut du toit plutôt que d’être réduit en cendres par trois colocataires mal réveillés.

« Et si tu veux savoir ce que je fous par terre, j’essaye de m’initier au plaisir de vivre comme un ermite … c’est super confortable, par terre … » poursuivis-je, plus pour me donner une contenance que pour faire la conversation.

( HRP : Désolé désolé, ça pue un peu, j'avais pas d'idée qui gère "8D )

J'aime pas la nuit. J'aime pas dormir aussi, surtout à cause de ses affreux cauchemars récurant. C'est ceux que je fait le plus souvent qui me réveillent haletante, tremblante; les yeux plein de larmes. C'est entre autre un de ceux là qui m'as réveillé en plein milieu de la nuit.

Je suis de retour chez moi, il fait sombre je suis jeune et j'avance à pas lent, une odeur me comprime la gorge et me provoque des haut le cœur, j'avance dans un couloir interminable, long bordée de sillon rouge irréguliers. Une porte, blanche au milieu de se carnage apparait au bout de se couloir.

Je l'ouvre, rassurée par la blancheur que cette porte peut m'apporter, mais les apparence sont souvent trompeuse. Derrière la porte une salle de bain aussi immaculée de la porte prend place. Une blancheur qui met en valeur, le carnage qui se trouve dans la baignoire. Rouge, rouge, ROUGE. Une odeur et un goût métallique m'envahit, ma mère git au milieu d'un eau écarlate, les poignets, ensanglanté. Puis c'est l'horreur, son visage se tourne vers mois, terrifiant, monstrueux, dépourvu de gentillesse. On y lit de la colère, elle ouvre sa bouche pour parler, mais seul un gargouillis informe en sort:

_ Tu .... N'as .... Pas .... Su .... me .... Sauver.

Puis c'est le noir complet, je tombe au milieu d'image d'horreur.

JE me réveille en sursaut, tremblante, transpirante, le cœur au bord des lèvres. Je me lève pour prendre un verre, d'eau. Passe mon visage sous l'eau glacée et constate ma mine atroce devant le miroir. Je soupire et retourne me coucher.

Mais en m'approchant de la porte un bruit sourd [HRP creux ? 8D] se fit entendre. J'ouvrit la porte à la volée, pour découvrir ... une sorte de nem étalée sur le sol qui se débattait furieusement.

Même nem qui s'ouvrit pour faire place à ... Ryuku avec un air bien énervé collé sur la face. J'osa m'approcher que quelques secondes après avec un air de zombie sur la tronche. Qui parut flipper au première abord, s'interroger au second pour enfin me demander au troisième

« Désolé, je t’ai réveillé ? »

Nan perdu, le bruit de ta tête ne m'as pas réveiller, et comme Yonaka ne dormait pas ici cette nuit, t'as eu beaucoup de chance. Il reprit :


« Et si tu veux savoir ce que je fous par terre, j’essaye de m’initier au plaisir de vivre comme un ermite … c’est super confortable, par terre … »

J’eus trois seconde de captation. Avant de m'écrouler de rire. Ne croyez pas que sa phrase me fasse rire, c'est juste que sa tête associé a mes nerfs qui font du yoyo on déconnecté mon cerveau. J'essuie mes larmes et lui tend la main pour le relever en disant :

" Aller reste pas tout seul par terre tu vas avoir mal au dos, tu vas te retrouver bossu, et sa vas pas arranger ton complexe de taille mon vieux "

Puis je m'assoie en tailleur sur mon lit et lui dit :

" S'non j'peut savoi pourquoi tu t'est retrouvé comme un nem par terre ?

[HRP : Bouwah o/ J'me suis pétée de rire sur ton rêve avec les gâteux, mais Kei' ne rêve pas de petit bisounours, mais plutôt d'un Walking Dead en version cauchemard xD]

Je devais vraiment avoir l’air très pitoyable. Ou pathétique. Ou con. Ou débile. Ou les 4 à la fois. J’avais pas vraiment besoin qu’elle explose de rire pour le savoir, mais disons que le fait qu’elle se marre comme une baleine comme ça, ça a achevé de me faire penser que j’avais un véritable sens du timing pour m’écraser la tronche sur le sol comme ça pile au moment où elle passe. Raaaah, mais ma crédibilité, elle est négative là, c’est pas possible ! Et ma stat de chance, elle doit être merdique, voire inexistante, aussi. Après, on me demande pourquoi je crois pas à ma bonne étoile. Pourquoi est-ce que je croirais à un truc qui fait grève depuis que je suis né ? Surtout que j’ai aucune raison de le faire puisqu’elle a décidé de jouer à l’étoile invisible avec moi. Qu’est-ce que j’ai fait au ciel pour avoir la poisse éternelle ?

« Aller reste pas tout seul par terre tu vas avoir mal au dos, tu vas te retrouver bossu, et sa vas pas arranger ton complexe de taille mon vieux. » finit-elle par articuler en me tendant la main.

Complexe de taille ?!! Quel complexe de taille ? J’ai le droit de râler parce que le monde subit des élongations pas possibles pendant mon sommeil, quoi ! C’est pas normal, j’vous dis. Y a une existence supérieure qui se débrouille pour que j’en chie un max pendant toute ma vie. C’est pas possible autrement. Je roulai une nouvelle fois sur le côté et saisis sa main pour me relever, non sans marmonner quelque chose comme « J’te verrais bien avec cette taille de nain entouré d'OGM géants, tiens … » et des « Et puis, je suis pas petit, c’est le monde qui est trop grand et qui continue à grandir pour me faire chier. »

Puis, tandis qu’elle retournait vers son lit, je me laissai tomber sur le mien, tendant le bras pour chercher à tâtons sur le sol la couverture qui y était restée. Une fois trouvée, je la tirais à moi pour la remettre sur le matelas, le tout toujours en maudissant le monde entier.

« S'non j'peut savoir pourquoi tu t'est retrouvé comme un nem par terre ? »

… Un nem ?! Atta’, mais là, c’est la totale ! Je rêve de gâteaux qui veulent me bouffer, je me réveille et direct, on me compare à de la bouffe … Mais c’est pas possible ! Je vis entouré de cannibales et mon cerveau a décidé de m’envoyer un petit avertissement avec un rêve qui pue, c’est ça ? J’suis sûr que c’est ce que dirait Freud. Mais de toute façon, ce mec est un grand malade.

« Bah … » commençai-je.

Je me penchai légèrement en avant, en prenant l’air de celui qui va enfin révéler la réponse sur la grande question sur la vie, l’univers et le reste – 42 ! – avant de lâcher d’un trait.

« Si tu veux tout savoir, j’ai fait un rêve qui pue où je me faisais courser par des gâteaux géants assoiffés de sang, oui, je sais, ça pue grave, mais on choisit pas ses rêves et j’ai la poisse éternelle, donc il fallait FORCEMENT que je fasse un rêve pas classe et qu’en plus, je me croûte au réveil parce que la providence est une chieuse qui me met pile au bord de mon lit pendant mon sommeil … »

( HRP : Comment ça un son creux ? Je suis vexé D8 *sort* )

Ryuku marmonna un truc incompréhensible pendant qu'il se releva, un truc qui parlait de nain ou d'OGM, bref j'ai pas tellement compris ce qu'il voulait vraiment dire, mais il se releva avec toute la grâce d'un phoque étalé sur la banquise.[HRP : Oui je sais c'est une méchante comparaison D:]

Et avec la même grâce il se jeta sur son lit qui émit un petit bruit de protestation, il tira sa couverture, en grommelant ce qui ne me parus pas étonnant.

Puis il se décida à répondre à ma question, ouvrit la bouche en un long «Bah » , comme si il réfléchissait à un truc, puis avec une tête un peu bizarre, on dirait un scientifique, il manque plus que les binocles et la blouse blanche, il me sortit un long monologue incompréhensible :

« Si tu veux tout savoir, j’ai fait un rêve qui pue où je me faisais courser par des gâteaux géants assoiffés de sang, oui, je sais, ça pue grave, mais on choisit pas ses rêves et j’ai la poisse éternelle, donc il fallait FORCEMENT que je fasse un rêve pas classe et qu’en plus, je me croûte au réveil parce que la providence est une chieuse qui me met pile au bord de mon lit pendant mon sommeil … »

J'écarquille des yeux ... QUEWA ? Même si j'avoue avoir rien compris, je m'explose de rire une nouvelle fois et mettant la tête dans mon coussin pour pas réveiller les autres élèves dans les chambre. JE ressort la tête pour respirer un bon coup et lui dit :

«  C'vrai qu'tas pas de chance quand même, mais bon le coup des gâteau zombie, je trouve sa énorme. T'as vraiment des rêves qui gère toi. »

Et je dit sa franchement sans vouloir être ironique, mais c'est vrai que ce faire courser par des gâteau sa gère quand même, m'fin je préférerait me faire courser par des gâteau que par les vision de ma mère.

A cette pensée mon visage s'assombrit, jusqu'à ce faire un peu triste, et sans le vouloir je lâcha :

«  M'enfin, c'est toujours mieux que de rêver de vieux souvenir gore ... »

Puis je me ravisa et dit avec un faux sourire :

« Mais bon c'est pas comme si on s'intéressait à mes rêves débile hein ? »

[HRP: Nan je rigolait *hug Ryu* D:]

Et comme je m’en doutais – n’importe qui l’aurait pensé, d’ailleurs, à moins d’être complètement débile -, c’était VRAIMENT ridicule de rêver de gâteaux zombies, puisqu’elle explosa de rire avant d’enfouir sa tête dans son oreiller pour l’étouffer. Euké. Merci d’en rajouter une couche sur mon ego qu’est déjà pas le meilleur du monde. Enfin, ceci dit, je pouvais pas lui en vouloir de rire. Surtout que ce rêve était très très con. Et puis, ce n’était pas si mal, vu la tronche de zombie – authentique, celle-là – qu’elle se tapait, elle devait pas aller très bien, donc … euh … voilà.

« C'vrai qu'tas pas de chance quand même, mais bon le coup des gâteau zombie, je trouve sa énorme. T'as vraiment des rêves qui gère toi. »

T’as pas la même conception de « rêve qui gère » que moi, toi … Enfin, c’est juste une impression, hein. … EN QUOI C’EST CLASSE DE SE FAIRE COURSER PAR UN ECLAIR AU CHOCOLAT ?! Par un dragon, okay, un tigre, okay, un monstre, okay. Mais pas un gâteau. Sérieusement, vous vous voyez vraiment faire un carton dans les films d’horreur de série B avec des gâteaux comme acteurs principaux ? … Eh … Quoique. Je tiens un truc pas mal, là, non ?

« M'enfin, c'est toujours mieux que de rêver de vieux souvenir gore ... »

Je tiquai. Ouais. Bon. Tout est mieux que ça. Tout est mieux que de regarder le passé, selon moi. Ceux dont la vie était meilleure avant d’arriver ici doivent sûrement pas être d’accord, m’enfin …

« Mais bon c'est pas comme si on s'intéressait à mes rêves débile hein ? » ajouta-t-elle.

Etrangement, sans lui avoir tellement parlé depuis qu’on partageait cette chambre, je me sentais plus proche d’elle que d’autres personnes avec qui je peux parler tous les jours et qui me connaissent. Pas dans le sens « proche au niveau relationnel », mais proche dans le sens où on a des points communs. Notamment celui-ci : cacher certaines émotions comme la tristesse et un passé un peu lourd à porter. Enfin, ça, c’est ce que je devine. Le sourire qu’elle affiche en ce moment même, c’est celui que j’ai affiché pendant un long moment chez moi. Pendant que tout le monde autour affectait un air gêné. Sans oser croiser mon regard. Et puis, c’est toujours plus simple de dire que personne ne s’y intéresse plutôt que de tout déballer.

« Nan nan, j'te jure que ça m'intéresse, je fais une thèse en oniromancie, ça te dit que je me prenne pour Freud et que j'aille chercher dans ton subconscient pourquoi tu détestes les navets ? Nan, mais plus sérieusement, les rêves ... je sais pas trop comment l'expliquer, mais c'est pas vraiment quelque chose d'exact. Ça reflète la réalité très souvent, okay. Ce qui prouve en l’occurrence que je bouffe peut-être un peu trop de gâteaux … » grimaçai-je. « Après, un rêve, c'est aussi très personnel. Alors, quand il s'agit de souvenirs, c'est généralement la vision qu'on avait de ce souvenir. Et quand il est mauvais, ça a vraiment tendance à les rendre plus horribles encore ... »

Et ça fait mal. Encore et encore. On voudrait oublier, mais on ne peut pas. On aimerait être à la place de ceux qui ont tout oublié avec le traumatisme. Et finalement, on se ravise parce qu'on se dit qu'on chercherait à découvrir une vérité qui nous détruirait sans doute si on la trouvait. Alors on garde ça pour nous. On rêve, on pleure, on encaisse et on se tait. Mais un jour sans doute, on finira par craquer ...

« A part ça … je doute que tu veuilles bien de moi comme psy, en sachant que j’ai un caractère très moisi et que je suis ni Freud ni Pascal le grand frère, donc voilà … »

Je me rallongeai sur le ventre et tournai la tête vers elle.

« Mais comme tout le monde dit que ça fait toujours du bien d’en parler, te gêne pas, l’autre ronfle tellement fort que je suis sûr que je pourrais me faire exploser en mode kamikaze qu’elle le remarquerait même pas et Tsurugi est aux abonnés absents. »

Je marquai une petite pause et ajoutai un peu plus bas.

« Même si je sais que le plus dur dans tout ça, c’est justement d’en parler à quelqu’un … »

( HRP : MAIS. MAIS. TU CHANGES MON RYU EN MOULIN A PAROLES D8 *se pend* )