On hait tous quelqu'un. Que ce soit ta voisine, ton ex, un vieux pote, on hait cette personne plus que tout au monde. On aimerait ne plus la revoir, on aimerait lui foutre son poings dans son visage, on aimerait lui montrer toute la haine que l'on ressent. De temps en temps, c'est plus simple que d'habitude. Si c'est -par exemple- un vieux pote à toi qui s'est servi de toi, tu as le droit de lui rendre la monnaie de sa pièce, mais si c'est comme moi, bah là, c'est un peu plus compliqué. En fait, je pense à une personne depuis tout à l'heure. Ma mère. Pourquoi elle ? C'est simple, ma mère, c'est une sal*pe, au sens propre ... En fait, même pas. Vu qu'elle se fait payer, je dirai même que c'est une « Marie couche toi là». Vous voulez tout savoir ? Et bien, voici mon histoire.




Ma mère, c’est pas la femme au foyer qui passe ses journées à préparer de la bouffe pour ses gosses. Nan, ma mère c’est la femme qui vit toujours sa vie d’adolescente. Et pas mature en plus. En fait, ma mère a un boulot assez … Spécial. Certains disent que c’est choquant, d’autres disent qu’elle doit en avoir du courage pour supporter ça. Moi je suis contre, cette idée-là. Après tout, c’est elle qui a choisis son boulot alors c’est elle qui doit assumer. Ma mère est en fait, une marie couche toi là. Une gourgandine, une catin … Une trainée … Bon une pute, quoi. Enfin, on préfère qu’on lui dit escorte girl car elle se fait surtout payer pour jouer la comédie. Vu que c’est une femme assez … Sexy, elle se fait payer pour jouer la femme d’un riche veuf ou divorcé. Ces mecs-là ont même pas le courage de dire la vérité … C’est pathétique. Donc ils paient ma mère pour qu’elle passe une soirée avec eux et s’ils veulent plus, un petit pourboire et hop, la jupe de ma mère se relève. Bon d’accord si ce boulot plait tant à ma mère, elle peut le continuer, mais qu’est-ce-que je fais ici, alors ?! J’ai rien avoir à cette histoire. Ma mère ne voulait pas de moi d’ailleurs. Après tout, c’est sa faute ! Tout ça parce qu’elle était tombée sous le charme de ce cher américain qui était venu pour un travail d’affaire. L’homme –je ne connais même son prénom, juste le fait que son nom de famille est Patterson- était en manque de sa femme car cela faisait presque deux mois qu’il ne l’avait plus vu et il voulait juste calmer ses envies, rien de très grave … Ouais ouais, genre. Si tu aimes vraiment ta femme, tu utilises ta main droite comme tout le monde. Donc pour faire simple, il était un client de ma mère, il lui a demandé de le faire sans préservatif –il n’aimait pas cet aspect caoutchouteux sur son membre- en offrant un pourboire d’une valeur de 500 $ et c’est parti. Ils ont passé toute la soirée ensemble. Ils ne se connaissaient pas, ils allaient sans doute ne plus jamais se revoir et oublier cette bête soirée. Pendant que ma mère faisait son boulot, lui prenait son pied. La seule chose qui lui resté de l’homme était l’argent et son numéro de portable. Elle fit comme avec tous les autres numéros, elle mit le petit papier dans une boîte. La vie continuait de s’écouler petit à petit. L’homme était sans doute retourné chez sa femme pendant que ma mère continuer son boulot. C’est un jour, alors que nous étions en automne, ma mère commençait à se sentir vraiment mal. Elle avait de grosses douleurs dans le bas du ventre. Au début, elle croyait que c’était ses règles qui allaient arriver, bien que cela était la toute première fois que c’était aussi douloureux. Les jours passèrent et toujours rien. Merde, voilà la pire chose qu’il pouvait arriver à une prostituée. Tomber enceinte. Elle fit vite un test de grossesse et c’est là que le cauchemar commença. Bon, elle devait avorter, c’était la seule chose qu’elle pouvait faire. Et tout ça, en secret, sans que son patron apprenne quelque chose. Elle rencontra un médecin qui n’était pas très pour l’avortement. En fait, il faisait avorter une femme que l’ors-ce que c’était nécessaire. Quand il apprit que ma mère était une prostituée, il refusa directement. Mais ma mère ne se laissait pas faire. Il eu donc une idée. Quitte à perdre son boulot, il voulait faire payer à ma mère la connerie qu’elle avait faite. Il fit semblant d’enlever le fœtus, alors qu’en fait, il ne fit rien. Il fit exprès de la faire attendre un bon bout de temps avant de faire l’opération, pour que tout était trop tard. Et il gagna la guerre. Ma mère était obligée de garder l’enfant.


Neuf mois plus tard, elle accoucha d’une petite fille, moi. Entre temps, elle avait fait des tests d’ADN pour savoir qui était le père de l’enfant. Sans en être surprit, elle apprit que le père était le New Yorkais. Elle l’appela sur le numéro qui lui avait laissé avant de repartir. Il se sentait mal, très mal.


Mais il ne pouvait pas sans occuper. C’est alors qu’il trouva une merveilleuse idée. Elle pouvait avoir son nom de famille. Et pour son cadeau de ses 18 ans, il allait l’inviter à venir chez lui. Pas mal, hein ?
Ma mère dû s’occuper de moi en essayant d’être une bonne mère. Au début, on s’entendait à merveille. Étant gamine, je ne pouvais pas vraiment comprendre ce qu’elle faisait. J’ai eu une enfance assez normale, où tout le monde me mentait, où on m’utiliser. Mais je ne pouvais rien faire. C’est à mes 14 ans, que j’appris toute la vérité. Ma mère m’avait toujours dit que mon père avait eu un accident car il était pilote d’avion. Alors qu’en fait, c’était juste un bête client qui a voulu se vider dans la première pute qu’il rencontra au Japon. Pour moi, les hommes sont tous des s*lops Et je n’ai plus confiance à personne. Quand j’ai su la vérité, je me suis totalement rebellée. Alors comme ça c’est une prostituée, bah moi je vais jouer les s*lopes pour qu’elle comprenne un peu ce que je ressens ! C’est à mes 15 ans que j’ai commencé à faire des choses d’adultes. J’ai également bu et fumer. Mais ma mère s’en foutait royalement. Que je sois vivante ou morte, elle s’en bat les couilles, elle ne veut juste une chose ; sa liberté. Alors j’ai continué. J’ai couché, bu, fumé, et j’ai arrêté de travailler pour l’école. Conclusion, je me suis faite renvoyer. Je me suis dit que là, ma mère allait sans doute comprendre ma souffrance … Bah même pas. Elle m’a juste dit « Trouve toi un nouveau lycée. » Bordel de merde ! Je ne la supporte plus ! Alors comme ça c’est moi qui choisis ? Très bien. J’ai fait de grandes fouilles sur internet et je suis tombée sur plusieurs écoles. Mais celle qui m’attirait le plus c’était ce « Infinity World ». Déjà, il avait un nom … Hors du commun. Puis, la façon qu’ils expliquaient l’environnement était très différent des autres lycées. Ils cachaient quelque chose, j’en étais sûr. Sans me prendre la tête, je pris la décision d’entrer dans ce lycée. En plus, c’était un pensionnat. Conclusion, je ne devais plus supporter ma mère ! Quand le grand jour arriva, je fis seule mes bagages, et je partie seule. Ma mère s’en foutait royalement. En partant, je dépose une lettre sur la table. Elle était adressée à ma mère.

Cher « mère »,

Je pars. Je m’envole, tel un oiseau qui sort de son nix depuis des années d’attente. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse. Pendant toutes ses années, j’ai essayé de jouer les aveugles et en essayant d’être gentille avec toi. Mais tu m’as toujours ignoré. Tu me détestes comme je te déteste. Je ne reviendrai plus, donc ceci est un adieu. Je n’ai pas oublié ce que mon salaud de père t’avait promis. L’année prochaine, je peux aller le voir et c’est ce que je ferai. Et je lui pourrirais la vie comme j’ai fait avec toi.

Adieu, je te hais. Attrape le sida et meurt vite.