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 That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]

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Neoko A. Shinkiseki














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Neoko A. Shinkiseki



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MessageSujet: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyDim 17 Fév - 19:55

Toutes les histoires commencent par une rencontre. Toutes les rencontres sont liées au destin. Un destin est toujours tout tracé … Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre parfois. Ou lire, en l’occurrence. Je refermai lentement le livre qu'il était posé sur ma couverture. La meilleure conclusion du monde … Je crois que j'avais lu exactement la même au début de ce bouquin, étrange, n'est-ce pas ? Ou sans doute une crise gigantesque liée à la flemmardise de l'auteur de trouver une fin plus originale. C'est vrai, c'est tellement mieux de conclure le tout en recasant le début, ça passe toujours inaperçu … J'eus un faible soupir et je jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule. Mon regard se posa sur mon réveil numérique dont les chiffres offraient une faible lueur rouge à travers l'obscurité de la chambre. Il allait bientôt être huit heures et j'étais la seule qui restait dans le dortoir. Quand il faut y aller, faut y aller … Je me levai de mon lit avec la volonté de quelqu'un qu'on envoyait à la potence. Oui. Comparer le fait d'aller en cours à un condamné que l'on va pendre est la métaphore la plus réaliste du monde. Déjà, je n'avais absolument pas envie de traîner mon être las jusqu'à une salle de cours et d'y rester assise, à attendre que l'heure tourne et que le temps passe en observant l'environnement fleurissant dehors. Ensuite, j'avais assez mal dormi cette nuit-là. Les cauchemars se sont succédés toute la nuit si bien que je me suis réveillée en panique sur les coups de une heure du matin. Toujours les mêmes visions … Du noir, du rouge, des cris, des larmes … Soit.

Je ramassai les premiers vêtements qui me tombèrent sous la main. Une chemise grise, un gilet noir, une jupe ébène aux bordures violettes. Soit. Je ne fais jamais attention à ce que je porte de toute manière. Et encore, même si j'y prêtais la moindre attention, j'aurai quand même l'air d'une gamine du haut de mes cent-cinquante centimètres. Une fois vêtue, je jetai un regard violacé à mon emploi du temps. Les matières, les heures … Tout se troubla dans mon esprit et au final, je n'avais rien mémoriser du tout. Tant pis. J'eus un nouveau soupir. Je mis une pochette remplie de quelques feuilles, ma trousse et quelques livres dans mon sac que je fermai par la suite. Je plaçai la bandoulière sur mon épaule et après un dernier regard circulaire lancé à la pièce, je suis sortie sans un mot.

Techniquement, jusqu'à présent, à la vue de mon caractère peu flatteur, vous m'avez déjà catalogué dans la section de la fille qui lit du Baudelaire à longueur de journée en écoutant du Chopin. J'ai envie de dire « Try Again » … D'accord, j'aime lire, mais ce n'est pas parce que j'ai un caractère à se pendre que je lis forcément des livres dans le même genre. Au contraire … Même s'il y en a quelques uns. Et puis pour Chopin … J'aime bien quelques musiques mais je ne m'en servirai pas de réveil le matin. Un nouveau et léger soupir s'échappa d'entre mes lèvres tandis que je marchai dans le couloir des dortoirs avec le bruit de mes pas qui rythmaient la marche. Je jetai un coup d’œil rapide à mon portable. Quasiment huit heures d'ici quelques minutes. Je n'avais donc pas le temps pour un petit déjeuner aussi rapide fût-il. Même si mes problèmes de santé me hurlaient de faire l'inverse. Pour une fois, je ferai une exception. Je me dirigeai vers ma salle de cours après m'être souvenue que j'étais sensée aller en mathématiques. L'heure s'annonçait longue, incompréhensible et ennuyante. Et ce n'était que la première. Je m'installai à proximité de la fenêtre et sortis un des livres de mon sac. Et j'attendis que la matinée passe.

Dès que les premiers coups de dix heures sonnèrent, je sortis de la salle de la classe avec une sensation de lenteur extrême. Comme si le temps avait ralenti uniquement dans l'espoir de me dégoûter à tout jamais de la vie. Au détour d'un couloir, je fouillai dans mes poches et j'en sortis une sucette. J'avais faim. Et en même temps, je sentais que si je mangeais quelque chose maintenant, j'allais vomir le tout. Mais si je n'avais pas envie de finir dans les pommes … Autant s'y plier … J'enlevai l'emballage tout en marchant et finis la friandise en quelques minutes. Quitte à me casser les dents. Quand je me rendis compte de l'heure, mon cours suivant avait commencé depuis quelques minutes déjà. Tant pis. Celui-ci, je le sécherai … Je sortis du bâtiment et après quelques pas hésitants dans la cours, je pris la direction des toilettes. Sans doute une prémonition sur ce qui allait se produire vu qu'en effet, à peine j'eus franchi le seuil du lieu, que je me précipitais dans la première cabine avec un haut-le-cœur. Vie de merde …

Après quelques vomissements des plus désagréables, je me redressai avec peine. Décidément, ce n'était vraiment pas mon jour … Finalement, je ressortis de la cabine après avoir tiré la chasse d'eau et je m'approchai des lavabos. J'ouvris l'ouverture d'eau et j'essuyai les … restes … Puis finalement, je passai ma tête sous le robinet. L'eau avait le don de me détendre … Pas aussi bien que les livres, mais bon … Je me redressai après quelques minutes et je regardai mon reflets dans le miroir. Désormais, mes cheveux étaient trempés. J'allais attrapé froid à tous les coups … Tant pis. Plus je regardai mon reflet avec indifférence, moins je l'appréciais. Dans une impulsion, je saisis le premier livre que j'avais sous la main et je le lançai sur le miroir qui finit en morceau. Soit. Ce n'était pas de ma faute s'il était aussi fragile que de la porcelaine. Je baissai les yeux vers les éclats et me décidai à les ramasser. Quelle idiote. Bien sûr, je me suis coupée. Tant pis. Je retournai dans la cabine que j'avais quitté peu de temps avant avec un morceau et je m'assis à l'intérieur, à même le sol sans doute plein de maladie des toilettes. Je remontai la manche de mon gilet puis de ma chemise. Et je restai immobile en me disant que mourir dans les toilettes n'était pas franchement glorieux …


Dernière édition par Neoko A. Shinkiseki le Mar 14 Mai - 18:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyLun 18 Fév - 18:31

« Ah, fais chier ! »

Okay. J’aurais peut-être pas dû me redresser aussi vite … Des points noirs virevoltaient dans mon champ de vision, accompagnés de taches colorées clignotantes … Suuuper … Je secouai légèrement la tête, comme si ça pouvait les chasser mais ce simple mouvement déclencha une douleur lancinante qui me transperça les tempes. Bordel. Je marmonnai un juron en portant la main à mon front … Putain. Ça faisait combien de temps que j’avais pas été malade, exactement ? Sans compter mon arythmie, bien sûr. C’est con. Je suis pas malade pendant un bon bout de temps et d’un coup, PAN, un gros truc que personne ne chopera sauf moi. Vie de merde. Je tournai légèrement la tête, gémis lorsque ma migraine jugea que c’était fun de rappeler sa présence à chacun de mes mouvements – à mon grand déplaisir d’ailleurs, ça fait très gosse fragile tout ça – et constatai avec soulagement que j’étais seul dans la chambre. Heureusement d’ailleurs. Mes colocs se seraient sûrement pas gênés pour se foutre de ma gueule … En parlant de gueule … J’attrapai mon portable et regardai mon reflet dans l’écran. Okay. J’ai l’air d’un zombie. Les cernes de trois kilomètres de long, une tronche pas possible et … et … okay. Je crois que j’ai de la fièvre. Et je hais la fièvre. Parce que ça me donne l’air de rougir en permanence. Fais chier. Fais chier, fais chier, fais chier. J’ai pas l’air con comme ça. Mais je n’avais pas vraiment envie de rester allongé toute la journée dans mon lit sans rien faire. Il FALLAIT que je fasse quelque chose. Que je m’occupe. Histoire de ne pas trop penser …

Je me levais péniblement et marmonnai des insultes au monde entier en sentant le sol légèrement tanguer sous mes pieds. Okay. J’ai compris que t’as pas envie de bouger, corps de merde, mais je t’ai pas demandé ton avis, donc tu vas au moins me porter jusqu’à là-bas … J’attrapai un t-shirt, un jean et me changeai, sans prendre la peine de me couvrir plus. De toute façon, je savais comment ça allait finir. Un coup j’allais avoir froid, un coup j’aurais chaud et j’allais être en train d’enlever et remettre mon sweat en boucle. Et j’aurais pas l’air con. Pour changer … Bon. J’espère juste que je tomberais pas sur quelqu’un que je connais …

Je titubai un peu en sortant de la chambre, la fermai à clé derrière moi et me mis à errer dans les couloirs, cherchant une occupation. ‘tain. Je sais pas quel cours j’ai en plus … En fait, j’arrive pas du tout à réfléchir, j’ai l’impression d’avoir le cerveau qui flotte dans un machin blanc ouateux … Va réfléchir avec ça. Vas-y, vas-y. Moi, en tout cas, j’y arrive pas et je vais peut-être pas m’en plaindre … Ca m’évite de ressasser des pensées noires, genre noir foncé, et de réfléchir à des trucs inutiles … Pour tout vous dire, j’avais juste l’esprit vide et je marchais sans but précis, à la zombie style, à la recherche d’une potentielle activité qui pourrait me sortir de ma léthargie. Sauf que bien sûr, c’était trop demandé et les couloirs étaient déserts. J’ai chaud, bordel. Chaud, chaud, chaud, beaucoup trop chaud. Je déteste la chaleur en plus … Mais je me voyais pas me balader torse nu dans le pensionnat alors je sortis, espérant que le vent me rafraîchirait.

Que dalle, bien sûr, pas de vent. Non, hein. Mais du soleil, EN VEUX-TU, EN VOILA. Bien sûr. Hey. J’ai chaud, là. Tu captes ? Alors chauffe un peu moins cette planète pourrie, tu veux ? – oui, quand je suis malade, je parle au soleil, ma logique se vaporise et mon intelligence aussi – … Et en plus, il fait chaud même à l’ombre. Vie de merde.

Finalement, je finis par atterrir dans les toilettes où, miracle, il faisait un peu plus frais. Mais la fièvre continuait à faire cuire mon cerveau, ce qui était nettement moins cool … J’ouvris un robinet et passai ma tête sous l’eau. Là, tout de suite, ça allait un peu mieux. Même l’eau me dégoulinait dessus maintenant que j’avais relevé la tête. Y a pas à dire, l’eau qui ruisselle sur ta nuque, c’est pas très agréable. Mais au point où j’en étais, ça m’était presque égal. Un bruit dans une des cabines me fit sursauter et je fis volte-face. Craquement. Je baissai les yeux vers le sol et remarquai les éclats de verre qui jonchaient çà et là … Okay. Et comment j’ai fait pour pas les voir en entrant ? LA FIEVRE SAPPE MES CAPACITES INTELLECTUELLES.

Je m’avançai jusqu’à la cabine d’où provenait le bruit, soit la première de la rangée.

« P’tain, je savais que ce pensionnat était chelou, mais de là à faire déménager Hanako-san de la 3e cabine vers la 1ere, faut pas déconner … » dis-je à mi-voix, encore perdu dans les pensées qui s’agitaient dans mon cerveau brumeux. « Et depuis quand Hanako-san casse les miroirs, aussi … »

Okay. Okay. Je sais plus ce que je dis. Vie de merde. J’aime pas être malade. Vraiment.
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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyJeu 21 Fév - 21:00

Je continuais de fixer alternativement mon bras où les manches de mon gilet et de ma chemise étaient retroussées ainsi que le morceau de miroir brisé que je tenais dans ma main droite. Mon regard aurait pu sembler un peu hagard par le fait que je ne savais réellement comment agir. Après tout, mourir en s'ouvrant les veines dans une cabine des toilettes d'un établissement n'était pas la plus belles des morts en soi. En réalité, si on y regardait mieux, la mort était une chose plus qu'horrible … mais elle était aussi la même pour tous de ce point de vue. Qu'on soit riche, pauvre, aimé, détesté, adulé, ignoré ou tout autre chose, mourir restait la chose la plus horrible pour quiconque … J'eus un faible soupir las. Si la mort était si horrible, pourquoi j'avais l'exacte intention de me scarifier ? J'étais un paradoxe vivant parfois. Je baissai lentement mon bras ainsi que l'éclat de miroir. Tiens, en parlant de cela, briser un miroir, d'après les superstitions, ce n'était pas égal à sept ans de malheur ? Les superstitieux … En voilà des gens bien futiles. Honnêtement, le fait de croiser un chat noir ne m'a jamais tué ou apporter plus de malheur que d'habitude. Et puis, pourquoi le chiffre sept ? Comme les pêchés capitaux ? Mais n'avais-je pas lu quelque part qu'il était parfois considéré comme un « chiffre magique » ? Ou bien qu'il était aussi celui de la chance ? Alors pourquoi on l'utilise pour évoquer la mauvaise fortune ? La nature humaine est d'un illogisme parfois … Personnellement, j'ai toujours bien aimé ce chiffre-là. Peut-être était-ce parce qu'il symbolisait mon jour de naissance ? Non. Quelqu'un qui essaye de mettre fin à ses jours n'apprécierait pas un chiffre s'il évoque le jour où elle a vu le jour. C'est illogique. Alors pourquoi je trouvais que le sept sonnait si bien ?

Alors que mes pensées remuaient dans mon esprit à propos d'autant de questions et que je fixais sans vraiment le voir mon reflet dans le bout de miroir que je tenais au creux de mes doigts ensanglantés, j'entendis soudainement un bruit très net d'eau comme s'il y avait quelque chose en dessous. Attends … Avais-je laissé le robinet ouvert peu avant ? Non, pas dans mes souvenirs … Alors … Cela voulait peut-être dire que quelqu'un était entré dans les toilettes. Je me raidis aussitôt. Zut. Crotte. Mince. Je resserrai mes doigts sur le morceau coupant par réflexe, comme lorsque j'avais mon cutter en main. Cette méfiance constante en moi, ce n'était jamais bon. Mais qui sait quelle était le genre de personne qui se trouvait à cet instant de l'autre côté de la porte ? La porte. Je soufflai un coup et me détendis. Zen. Personne ne pouvait savoir qu'il y avait quelqu'un dans la cabine où je me trouvais tant que je restais silencieuse et discrète. Je posais ma tête contre la paroi à laquelle j'étais adossée et fermai les yeux. Le bruit du robinet ouvert … Je sentais mes coupures me picotaient par moment. Le miroir. Je rouvris soudainement les yeux et eut un violent sursaut dû à un frisson lui-même causé par un petit détail qui venait de me revenir. Ce que j'avais utilisé pour passer quelque peu mes nerfs sur le miroir tout à l'heure … N'étais-ce pas un de mes livres ?

Certes, cela ne devait pas être un de mes préférés, enfin, supposons, puisque j'avais pris le premier qui m'était tombé sous la main sans réellement faire attention à cela. Par contre … En le lançant sur le miroir, je n'avais pas regardé s'il avait rebondi ou s'il était simplement tombé par la suite. Et si jamais il était tombé dans l'eau ? Je me redressai un peu et tendis le bras pour me saisir de mon sac que j'ouvris d'un geste vif. Je jetai un rapide coup d’œil à l'intérieur pour voir les tranches des livres. Je vois. C'était donc celui-là que j'avais laissé … Zut …

Je relevai la tête de mon sac en entendant un crissement. La personne venait certainement de marcher sur les éclats de miroir. Je perçus aussi la voix de quelqu'un. Cela confirmait bel et bien la présence d'une autre personne que moi dans les toilettes. Attends. Peut-être même plus qu'une personne en fait. Zut … Ce qui m’inquiétait le plus était de ne pas savoir de qui il pouvait s'agir. Alors que moi … Il suffisait de tomber sur le livre et c'était bon. D'ailleurs, il fallait que je récupère ce livre ! Je me mis à réfléchir alors, en essayant de me faire oublier, priant pour que personne ne cherche à ouvrir la cabine.
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Ryuku E. Hitori














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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyLun 25 Fév - 19:23

Pas de réponse. NAAAAAN. C'aurait été trop louche si elle avait répondu. Vous vous rendez compte ? J'aurais parlé à un fantôme. De base, je crois pas aux fantômes. Mais si Hanako-san m'apportait la preuve de son existence, alors là, c'est autre chose. Vas-y, mais je passerais trop pour un génie. J'aurais pas un prix Nobel pour ça ? Apporter la preuve concrète de l'existence du paranormal, tout ça. Ah mais ouais. MAIS. Mais je veux pas, moi !!! Je suis bien, là, incognito. Ça me ferait trop bizarre que des gens s'intéressent à moi. Je souris bêtement à cette idée. Puis je me repris aussitôt. Okay. Mon cerveau est parti en vacances, je crois. Non, pas que je crois. J'en suis sûr et certain. CERVEAU A LA CON, REVIEEEEENS. J'AI BESOIN DE TOI. JE DIS DES CONNERIES QUAND T'ES PAS LAAAAAA. Okay, d'accord, même quand t'es là, j'en pense beaucoup mais j'en dis moins quand t'es à ta place, hein, c'est évident. Et puis, les êtres humains peuvent pas vivre sans cerveau.

Wait. Est-ce que je suis un être humain ? C'est une bonne question ça. Est-ce qu'un être humain resterait comme ça assis par terre dans les chiottes devant la porte d'une cabine hantée ? J'sais pas. En tout cas, ça, c'est instinct de survie zéro, imaginons un instant que le fantôme décide de sortir et de me hanter. AAAAAAH NAAAAN. J'avais déjà vachement du mal à dormir comme ça, hein, pas besoin d'un spectre débile qui me crie dans les oreilles des « TuuuuuUUUUuuuuuUUUUUUuuuuu seraaaaAAAAaaaaAAAAaaaaas maaaaaaudiiiiiIIIIIIiiiiiiiit ! ». Nan, vraiment, je m'en passerais. Déjà que les voix fantomatiques dans les films et les animes sont vachement désagréables, alors au milieu de la nuit, j'passe mon tour.

Wait². Est-ce que c'est seulement un fantôme dans cette cabine pourrie ? Attends, attends. Si ça se trouve, non. Ça existe pas, les fantômes. Du moins, ça a pas été prouvé. Donc si ça se trouve, c'est pas un fantôme mais un humain que je prenais pour un fantôme et donc il est vivant et pas opaque mais compact et ... et ... et vivant. Ou si ça se trouve, c'est un humain mort dans les chiottes. On a vu plus classe comme mort. Et on a vu plus sémantiquement correct, comme phrases. JE SAIS PLUS CE QUE JE DIS. Enfin, si, je sais, mais je réfléchis pas avant de penser. Ce qui veut dire qu'habituellement, je réfléchis avant de penser ? Nooon. Non. Non. AAAAH. Mais qu'est-ce que je suis encore en train de penser comme conneries, là ?! Heureusement que les élèves de ce pensionnat sont pas télépathes. Y en a qui riraient bien en voyant tout ça.

Je ris aux éclats sans vraiment savoir pourquoi, comme pour imiter les élèves en question et me cognai la tête contre le mur. Putain que ça fait mal. Pourquoi j'ai fait ça, déjà, moi ? J'ai dû penser que ça me remettrait les idées en place. Ouais. Ça doit être ça. P'tain. J'ai l'impression d'être bourré. Ou d'être Ace. Nooon, c'était méchant. Mais il l'a mérité, hein. Non ?

RENDEZ-MOI MON CERVEAU. PAR PITIÉ.

« Hey, juste pour être sûr. Est-ce que t'es mort ... ou morte, si ça se trouve, j'en sais rien, je vois pas à travers les portes et heureusement d'ailleurs, parce qu'auquel cas j'aurais des questions un peu plus graves à me poser, et donc tu es un fantôme qui hante les toilettes, ou est-ce que tu vis, comme machin ? Parce que la première option est pas giga originale, hein, paraît qu'il y a une fille appelée Hanako-san qui hante les toilettes. Et j'dois avouer que les toilettes, c'est pas classe à hanter, tu vois. »

Je marquai une pause et me cognai une nouvelle fois le crâne contre le mur qui me semblait délicieusement frais.

« Bon, en fait, j'sais même pas pourquoi j'te parle alors que, sans vouloir te vexer, j'suis même pas sûr que t'existes. Mais malade pour malade, autant passer pour un malade mental jusqu'au bout et taper la causette avec les fantômes. C'est toujours mieux que de causer à des voix louches comme Jeanne d'Arc, c'est beaucoup trop mainstream ... » poursuivis-je à mi-voix, observant pensivement un néon du plafond.
( HRP : Okay. J'ai ruiné la réputation de Ryu'. Mais c'est pas grave. :'D *sort* )
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Neoko A. Shinkiseki




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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyLun 25 Fév - 20:48

Ce n'est pas mon genre d'être claustrophobe – ou alors vraiment que sur les bords, et encore, sur les extrémités – mais je fais de rester enfermée dans cette cabine dans les toilettes me mettait extrêmement mal à l'aise. Sans doute parce que de l'autre côté de la porte, il y avait une, voire plusieurs personnes. Et que je n'avais absolument aucune idée de qui il s'agissait. C'était certainement le plus gros « hic » d'ignorer quelles personnes se trouvaient derrière la porte ou même leur nombre en fait. Mon bon sens me disait qu'il n'y en avait qu'une mais ma sempiternelle méfiance me disait de … me méfier. En même temps, c'est un peu son rôle.

Autre point qui me gênait par-dessus tout : le livre. Oui, celui que j'avais oublié après l'avoir balancé sur un des miroirs. Tant que je ne l'aurai pas avec moi, je ne trouverai point le repos. Enfin, dit comme cela, ça ne fait pas un peu trop solennel ? Comme les chevaliers qui ont une quête à accomplir et qu'ils feront jusqu'à leur mort définitive. Je m'emballe pas juste un peu à cause d'un livre ? D'ailleurs, depuis quand je me suis mise à stresser ? J'avais si peur que ça ? Et quand bien même : peur de quoi ? Je crois que je délire complètement … Un rire s'éleva de derrière la porte et me tira de mes pensées. Allons bon, voilà que je n'étais pas la seule à divaguer …

« Hey, juste pour être sûr. Est-ce que t'es mort … ou morte, si ça se trouve, j'en sais rien, je vois pas à travers les portes et heureusement d'ailleurs, parce qu'auquel cas j'aurais des questions un peu plus graves à me poser, et donc tu es un fantôme qui hante les toilettes, ou est-ce que tu vis, comme machin ? Parce que la première option est pas giga originale, hein, paraît qu'il y a une fille appelée Hanako-san qui hante les toilettes. Et j'dois avouer que les toilettes, c'est pas classe à hanter, tu vois. »

Une voix. Masculine. D'adolescent. Un seul individu. Je secouai la tête et me concentrai sur ce que je venais d'entendre à l'instant. Okay. J'étais tellement silencieuse, discrète et bien invisible qu'on venait en venait à me comparer à un fantôme hantant les toilettes. Bien sûr … Bientôt on me surnommera Mimi Geignarde comme dans Harry Potter et j'aurai fait la totale de ce que je peux avoir vécue durant ma vie ici … Et puis, même. Les morts, c'est pas sensés répondre quand tu leur parles. À moins d'être des zombies. Et encore. Les zombies, ça n'a plus un cerveau en super état donc t'es même pas sûr qu'ils comprennent ce que tu dises … J'entendis un bruit sourd comme un cognement avant que mon interlocuteur mystère continue sa tirade.

« Bon, en fait, j'sais même pas pourquoi j'te parle alors que, sans vouloir te vexer, j'suis même pas sûr que t'existes. Mais malade pour malade, autant passer pour un malade mental jusqu'au bout et taper la causette avec les fantômes. C'est toujours mieux que de causer à des voix louches comme Jeanne d'Arc, c'est beaucoup trop mainstream … »

D'accord … Il s'est vraiment mis en tête que j'étais véritablement un fantôme hantant les cabines d'un pensionnat … Quoique. Il n'a pas mentionné le fait qu'il était malade ? Remarque, il a peut-être simplement de la fièvre et il délire complètement … C'est même fort possible. Qui d'autre que quelqu'un dont la température est égale à celle d'un radiateur ambulant viendrait raconter sa vie à un être ectoplasme dans les toilettes d'un établissement ? Je sais qu'on a des cas ici mais pas à ce point … Plus important : comment je suis sensée réagir ?

Non parce que c'est pas que ça me déplaît de jouer au fantôme hanteur mais … Je ne suis pas un fantôme hanteur justement. Raaah, et puis j'ai mon livre là-bas … Je m'appuyai un peu plus sur le mur de la cabine en réfléchissant à comment j'allais me sortir de cette situation. Non pas que cela me gênait de taper la conversation avec quelqu'un de l'autre côté d'une porte, ni même le fait que je sois coincée dans un espace infime entre cette même porte et la cuvette des toilettes hein … Mais j'avais déjà connu mieux comme endroit pour commencer une discussion … Non et puis je ne me calmerai pas tant que je ne savais pas dans quel état pouvait être le livre que j'avais abandonné. Tant pis.

Remettant une mèche derrière mon oreille, je pris une longue inspiration avant de me lever lentement. Je pris avec la même lenteur mon sac que je positionnais sur mon épaule. Puis j'ouvris la porte, comme ça, en silence. Et un peu brusquement, il faut bien l'avouer. Oh purée, j'ai vu quelque chose faire un bond en arrière ! Je resserrai ma prise sur l'éclat de miroir toujours dans ma main ensanglantée. Vieux réflexe qui me coûta une grimace. Dire que l'instant d'avant je n'aurai pas voulu pour tout l'or du monde qu'on ouvre la porte, voilà une parfaite pensée en contradiction avec mes gestes. J'eus un faible soupir avant que mon regard ne se pose sur mon interlocuteur qui semblait me regarder comme s'il avait réellement vu un fantôme.

Étant donné qu'il était assis, ou du moins au sol, je ne pouvais pas juger sa taille. Par contre, la première chose que je remarquai furent les mèches rouges qui parsemaient ses cheveux ébènes. Et ses yeux dorés. Je clignai un instant des yeux en le dévisageant avant de tourner mon regard vers l'endroit où j'avais laissé mon livre. Lâchant la poignée de la porte, je me dirigeais vers l'ouvrage qui avait pris l'eau. Je m'accroupis et le saisis. Nouveau soupir. J'étais vraiment pas soigneuse avec mes affaires … Je me redressai après l'avoir inspecter méticuleusement mais rien à faire : il était devenu impossible de le lire. Zut. Je l'aimais bien en plus celui-là … Je me tournai de nouveau vers l'adolescent qui se trouvait dans les toilettes. Et maintenant. J'étais sensée dire quoi ? … Je pris une profonde inspiration. Autant continuer sur le trip des fantômes parce que je voyais vraiment pas comment rebondir autrement. En avais-je seulement envie ?

« … Alors, pas trop déçu d'avoir affaire à quelque de vivant ? » demandai-je tout simplement à mi-voix.

Je n'étais même pas sûre qu'il m'ait entendu ou non. Mon regard avait préféré vagabonder vers le miroir réduit en morceaux. Il y avait encore une partie intacte au mur. Enfin, elle était un peu fissurée. La vue de mon reflet à l'air maladif me donnait envie de relancer le livre sur ce pauvre miroir qui ne m'avait rien demandé. Par contre, je me rendis alors compte de l'état de ma main, baissant les yeux vers celle-ci. Génial. Je posais l'éclat que j'avais sur le bord du lavabo. La présence de mon compagnon et le silence ambiant me poussèrent à continuer de meubler le tout.

« Je ne sais pas s'il y a véritablement un fantôme ici. En tout cas, pas dans la cabine où j'étais … C'est pas encore aujourd'hui que tu en croiseras un … À la limite, si tu étais arrivé quelques minutes plus tard, peut-être que tu aurais pu discuter avec quelqu'un de mort. »

Pouah. Dis-moi Neoko, c'est quand la dernière fois que tu as voulu discuter avec quelqu'un ? Non parce que là, en quelques phrases, tu as affirmé que tu voulais mettre fin à tes jours dans les toilettes de ton pensionnant et ce, à un illustre inconnu. Et puis, sérieux … Parler de fantôme. Tu peux juste pas changer de sujet ? Non, non. Reste butée et fais mine de t'inquiéter pour ton livre.
( HRP : Roh, ça va encore. Moi je viens de foirer toutes les chances de Neoko d'avoir une vie sociale. :'D )
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Ryuku E. Hitori



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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyJeu 28 Fév - 18:19

one more time

Ma migraine s'amplifia, martelant mes tempes à l'élégante manière d'un forgeron qui frappe sur son enclume. Avec le bruit en dix fois plus fort, bien sûr. Parce que sinon, ça serait beaucoup moins drôle. C'est teeeeellement génial de me voir me tenir la tête à deux mains parce que j'ai l'impression qu'elle va exploser. Ceci dit, j'ai l'habitude de cette sensation. Quand je pense trop, ça me le fait. Et comme je me laisse aller dès que je n'ai rien à faire, forcément, mon cerveau se laisse polluer. Beaucoup trop souvent à mon goût. Mais ce n'est pas le sujet.

Pour l'instant, je me posais certaines questions ô combien plus intéressantes. Je parle à un fantôme, euké. Mais est-ce que les fantômes parlent ? Est-ce que les fantômes peuvent communiquer avec nous, pauvres mortels ? Oui, parce qu'en fait, tant qu'à avoir la migraine, autant ne pas se coltiner le surplus de réflexions déprimantes en plus. Alors je pense à des trucs stupides pour ne pas broyer du noir. Je m'y remettrais quand j'irais mieux. Pour le moment, je vais m'en tenir à ma dissertation intérieure sur les fantômes et la communication. Je disais donc : est-ce que les fantômes peuvent parler ? Ou est-ce qu'il faut être médium pour les entendre ? Ah, ça serait marrant, ça. Un médium à Infinite World ... Le pauvre n'arrivera jamais à dormir en entendant la voix de tous ces morts en train de gueuler à la vengeance. Quoique. Est-ce que les spectres demandent à être vengés ? Si ça se trouve, ils ont des préoccupations bien plus triviales, comme ce qu'ils vont manger au dîner ... D'ailleurs, est-ce que les fantômes mangent de la nourriture pour fantômes ? Bah oui, si y a une vie après la mort, y a aussi de la bouffe après la mort. Je crèverais bien pour aller goûter ça, tiens. Ça peut pas être pire que la morue - juste pour le dire, je supporte pas l'odeur de ce truc ... le jour où quelqu'un se parfumera avec ça, je pense que je me suiciderais, si je ne suis pas déjà mort d'ici là -. Sauf si les morts ne mangent que de la morue fantôme, bien sûr. Oh wait. Si ça se trouve, les fantômes mangent d'autres fantômes. Y a pas de raison pour que les humains soient les seuls à avoir des fantômes, non ? Alors si il faut, ils mangent des fantômes de poissons, boeufs, poulets ... OH WAIT WAIT. Mais alors ils ont jamais de légumes ou d'épices ou quoique ce soit ... OU ALORS. Ou alors les plantes ont aussi une âme et se changent en spectres elles aussi. Ah ouais, c'est concept ça. Je voudrais bien voir un film d'horreur de série B avec des ectoplasmes de pâquerettes qui agressent les gens.

Mais je n'eus même pas le temps de développer intérieurement ma théorie que la porte s'ouvrit en silence et je fis un bond de dix kilomètres en arrière. Bon, d'accord, peut-être pas dix kilomètres, sans quoi j'aurais traversé le mur et défoncé la moitié du pensionnat, et probablement arraché une bonne partie de la forêt qui l'entoure, mais c'est une image, hein. Quoique, ç'aurait été concept, de sauter en arrière aussi loin. J'aurais battu un record mondial, si ça se trouve. A moins que le saut-en-arrière-ultra-gracieux-pour-éviter-une-porte-de-WC ne soit pas considéré comme une discipline avec des records mondiaux. Ce qui aurait été dommage.

Une fois cette remarque mentale terminée - HEUREUSEMENT que je pense pas à voix haute, sérieux, jamais les autres auraient fini de se foutre de ma gueule, mon image est déjà assez bancale comme ça ... pas que j'accorde un réel soin à mon image mais je pense que ça doit être assez désagréable de voir les gens ricaner sur ton passage -, je dévisageai le fantôme qui venait de sortir des toilettes. Et je dus constater - à regret ou pas, j'en sais rien, au point où j'en suis, j'sais plus exactement ce que je suis en train de ressentir et limite j'arrive pas à suivre mes raisonnements - que le fantôme ... était vivant. Donc un être humain qui n'avait pas encore dépassé la date limite de fraîcheur. Il - ou plutôt elle - n'est pas assez translucide. Et beaucoup trop OPAQUE - ce mot est très moche, je vous l'accorde -. Et elle RESPIRE. Mais est-ce que les fantômes respirent ? On sait jamais, hein. Ils pourraient respirer de l'air fantomatique. Mais là n'est plus la question puisque ce n'est pas un spectre. Bon ... bah ... euh ... dommage ?

« … Alors, pas trop déçu d'avoir affaire à quelque de vivant ? »

S'il y avait un fantôme dans les toilettes, ç'aurait été beaucoup trop louche, donc finalement, je vais choisir de ne pas être déçu. Sérieusement. UN FANTÔME QUI HANTE LES WC. Plus jamais j'aurais osé y aller. C'est pas que j'ai peur des fantômes. C'est que ça me stresserait trop de savoir qu'il y a quelqu'un ... Même si ce quelqu'un est déjà mort, ça reste un quelqu'un qui peut voir et donc ... ET DONC VOILA. MERDE. Et n'allez pas dire que j'ai un sérieux problème de pudeur. C'EST NORMAL. Okay ? Enfin, je crois. Mais j'ai raison quand même. Même ici, on n'a pas de gens pour aller courir tout nu dans les couloirs. Et les gens comme ça, ça s'appelle des exhibitionnistes et c'est mal vu, DONC LA PUDEUR, C'EST MIEUX ET J'AI RAISON. Voilà.

Revenons donc à nos moutons. D'ailleurs, j'ai jamais compris pourquoi on disait moutons et pas ... j'sais pas. Poulets ? C'est bon le poulet. Bref, je m'égare. Revenons donc au spectre-qui-n'en-est-pas-un. C'était une fille qui devait être un peu plus jeune que moi - HOLY ARCEUS, ELLE EST PLUS PETITE QUE MOI - avec des cheveux châtains coupés court. Je relevais la présence de deux mèches argentées de chaque côté de son visage. Au moins, c'était original. Et symétrique. ... J'sais même pas pourquoi je parle de symétrie alors que j'aime pas l'ordre. Bon. Euh. J'pensais quoi déjà ? J'ai oublié.

« Je ne sais pas s'il y a véritablement un fantôme ici. En tout cas, pas dans la cabine où j'étais … C'est pas encore aujourd'hui que tu en croiseras un … À la limite, si tu étais arrivé quelques minutes plus tard, peut-être que tu aurais pu discuter avec quelqu'un de mort. »

Eh ? Ah. Elle voulait crever. Bah, désolé de t'avoir interrompu, hein. Mais tu peux crever plus tard, si tu veux. Et puis, tu pourrais m'être reconnaissante, je t'ai sauvée d'une mort absolument pas classe, aka la mort-dans-les-chiottes-par-ouverture-de-veines. C'est vu et revu, ça. Pourquoi les gens se suicideraient pas en avalant ... j'sais pas, de l'acide sulfurique ? Ça doit être concept à regarder et puis, ça fait avancer la science.

« Moui, mais c'est pas intéressant de taper la causette avec un cadavre. Ça pue, c'est mou - enfin non, au départ, c'est rigide et puis ça revient à une consistance plus flasque avec le temps, tout dépend de la température, blablablaaaa, on s'en fout - et surtout, ça répond pas. » répondis-je placidement en m'appuyant au mur derrière moi.

Je passai une main lasse dans mes cheveux, les ébouriffant un peu plus au passage, avant de laisser tomber mon bras en me tournant vers elle.

« Et puis, des cadavres, y en a tous les jours ici. Alors que les fantômes, y en a moins. Et je sais pas si on se change en fantôme directement après la mort. La question est : combien de temps faut-il à l'âme pour se détacher du corps ? Si âme il y a, bien sûr. »

Bon, okay, je retire ce que j'ai dit tout à l'heure, me voilà en train de disserter sur des conneries pas possibles. Mais ça passe le temps au moins.

« Mais je dois avouer que c'est plus pratique de parler à un être humain, alors on va dire que ça va aller. Du moins, tant que tu te mets pas à me sortir des "Haaaaaaan, tu parles trop mal, c'est paaaaaas bieeeen". » Je changeai de sujet, passant du coq à l'âne sans voir ce qu'il y avait de gênant. « Au fait, t'en penses quoi, toi ? Les humains ont-ils une âme ? Ou alors, est-ce qu'ils en avaient une et l'ont perdue ? »



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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyVen 1 Mar - 22:10

Je finis pas détacher mon regard de la couverture humidifiée du livre que je venais tout juste de ramasser sur le sol où s'était désormais formé une flaque dans laquelle j'étais restée immobile. Je le posai sur le rebord du lavabo, poussant l'éclat de miroir ensanglanté sous un des robinets fermés. Encore heureux. T'imagines s'il était passé en dessous s'il avait été ouvert ? Swimming pool party pour tous ! Yeah. Sens mon enthousiasme à l'évocation de cette idée, sens-le … Je rapportai mon attention sur le garçon qui avait fini par redescendre sur Terre et qui s'était décidé à plus ou moins me répondre.

« Moui, mais c'est pas intéressant de taper la causette avec un cadavre. Ça pue, c'est mou - enfin non, au départ, c'est rigide et puis ça revient à une consistance plus flasque avec le temps, tout dépend de la température, blablablaaaa, on s'en fout - et surtout, ça répond pas. »

Il n'avait pas tort. Quel intérêt de communiquer avec un mort qui ne te donnera jamais de réponse ? À moins de te sentir vraiment seul et de ne pas avoir d'amis, je ne vois pas comment on peut en arriver à cela parce que quelque part c'est un peu idiot … C'est vrai. À la base, une discussion, c'est entre deux personnes qui sont sensées se parler. Si tu as un cadavre en guise d'interlocuteur … Est-ce que c'est toujours considérer comme une conversation entre deux personnes ? Parce que certes, on a toujours deux corps, deux êtres … humains – parce que le mot « vivants » colle pas trop à mon explication – mais sur les deux, on en a un qui n'est plus apte à recevoir des informations – le cerveau répond plus – ou à en donner – j'ai rarement vu des morts parler, enfin, j'ai rarement vu des morts tout court. Donc … Conversation ou pas ? Génial, maintenant je viens d'ouvrir un débat dans mon propre esprit … Remarque … On peut encore avoir une réponse qui diffère si on prend en compte que d'après certaines personnes, on a une âme. Oulà … Jusqu'où vais-je creuser pour avoir une réponse qui va clore cette interrogation ? Je dus suspendre mon débat intérieur car mon interlocuteur m'interrompit dans mes pensées.

« Et puis, des cadavres, y en a tous les jours ici. Alors que les fantômes, y en a moins. Et je sais pas si on se change en fantôme directement après la mort. La question est : combien de temps faut-il à l'âme pour se détacher du corps ? Si âme il y a, bien sûr. »

Ah bah tiens ! Les grands esprits se rencontrent, j'allais justement me poser la même question. Je m'appuyai sur le rebord du robinet en tournant mon regard vers le brun. Il marqua une courte pause avant de reprendre sa tirade.

« Mais je dois avouer que c'est plus pratique de parler à un être humain, alors on va dire que ça va aller. Du moins, tant que tu te mets pas à me sortir des "Haaaaaaan, tu parles trop mal, c'est paaaaaas bieeeen". »

J'opinai d'un faible hochement de tête. On était au moins d'accord sur un point : parler à un mort, c'est pas génial si tu veux avoir une conversation animée. J'arquai un sourcil. Disons que la façon dont les autres parlaient m'importait peu. Du moment qu'ils avaient un sujet intéressant, je ne faisais pas attention au reste. Et puis c'est bon, l'oral, c'est pas comme l'écrit. Déjà, c'est plus vivant et ensuite, c'est …

« Au fait, t'en penses quoi, toi ? Les humains ont-ils une âme ? Ou alors, est-ce qu'ils en avaient une et l'ont perdue ? »

Wait. Wait. Wait. Il vient de me poser une, enfin non, trois questions d'un coup là, hop, comme ça, magique, sans prévenir ? En même temps, je m'attendais à quoi ? Qu'il fasse un soliloque et que je l'écoute en silence ? Non, non. Une conversation. Deux personnes. Qui discutent. Le fondement même de la communication, Neoko. Et puis … Zut, j'en ai perdu le fil de mes pensées du coup. J'espère que j'ai pas une tête d'ahurie à qui on vient de demander de tête la racine carrée du chiffre π divisée par la somme au carré de l’hypoténuse de … Wut ? Pourquoi je compare ça à des maths ? C'était pas le moment de penser à 3,14 et des poussières avec Pythagore.

Les humains ont-ils une âme ? Je ne me suis jamais réellement posée la question parce que disons que je préfère penser à d'autres choses mais bon. Parti comme c'était, j'allais étaler ma science … Comme la confiture … Moins t'en as, plus tu l'étales. Bon, je dois avouer que je n'ai pas non plus la prétention de posséder la science infuse mais quand on me pose une question comme ça, c'est plus fort que moi : je cite, je démontre … Ou sinon, j'essaye de complètement éviter la question. Faut faire un choix. Je pris une longue inspiration avant de tourner mon regard vers le garçon. Je haussai les épaules avant de répondre par tout ce qui pouvait me passer par la tête au sujet de l'âme.

« J'sais pas … Certaines religions disent que oui mais bon, j'ai autant la foi qu'une moule pas fraîche en ce qui concerne ces trucs. Et puis, t'as pas vraiment la dégaine de quelqu'un qui croit qu'il y a vraiment un gars qui nous regarde depuis les nuages comme s'il jouait aux Sims donc je vais pas m'étaler là-dessus. » débutai-je avant de regarder ailleurs.

C'était pas dans mon habitude de me fier à la première impression – soit le physique d'une personne – pour dire si oui ou non, elle croyait en ces trucs-là mais bon. J'allais pas non plus me mettre à le dévisager pendant une heure avant de pondre une conclusion là-dessus. D'ailleurs, c'était pas le sujet de base. Je baissai les yeux vers la flasque d'eau dans laquelle j'étais. C'est pas comme si j'avais des chaussure en tissu et que je commençais à avoir les pieds mouillés. Je les secouai avant de me décaler pour éviter de rester plus longtemps dedans.

« M'enfin … Pour être honnête, je n'en ai aucune idée de si oui ou non, on a une âme. Si on en possède réellement une, est-ce que c'est elle qui gère nos sentiments dans ce cas ? Parce que techniquement, c'est le cerveau qui fait ça … Mais bon … 'Paraît que quand on meurt, on perd du poids et qu'il s'agit de l'âme qui disparaît … Même si ça me semble un peu louche, pourquoi pas. » continuai-je sans réellement répondre à la question.

D'ailleurs, c'est qui, celui qui avait sorti ça ? Non parce que je sais pas comment il s'est rendu compte de ça mais … Il devait vraiment être payé à rien foutre. Sérieux, qui va allait vérifier qu'on perd tel poids quand on meurt et en conclure que c'est notre âme qui s'échappe de notre enveloppe corporelle ? … Ouais, enfin, je dis ça, il y en a bien un qui nous a sorti que les œufs se mangeaient donc pour ça, au préalable, il a mangé … Ce qui sortait … De l’orifice d'une poule. Génial. Je me tournai de nouveau vers mon interlocuteur.

« Et puis, si on a une âme, c'est quoi son rôle dans ce cas ? … C'est bizarre quand même de se dire qu'on a un truc immatériel dans son corps, qui reste là et qui attend qu'on meurt pour disparaître … Comment ça reste accrochée au corps dans ce cas ? Enfin, accrochée … Techniquement, si c'est immatérielle … On est pas sensée pouvoir la toucher. »

Je marquai une faible pause. En fait, c'est vachement tordu et complexe comme débat au final ce truc. Je croisai mes bras sur ma poitrine.

« Maintenant, est-ce qu'on peut perdre son âme – si âme il y a – avant sa mort ? … Je sais pas si ça change quelque chose ou non. Et encore moins dans quel contexte on peut la perdre. À la naissance ? Genre, t'as même pas le temps de savoir que tu en as une que déjà tu l'as plus. Assez … spécial. Reste à savoir, si l'âme existe … À quoi elle sert? »

( HRP : Ce débat s'annonce … passionnant. Ils vont nous faire une découverte si ça continue. :'D
Sinon ... Ton code. *q* )
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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyMer 6 Mar - 10:31

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« J'sais pas … Certaines religions disent que oui mais bon, j'ai autant la foi qu'une moule pas fraîche en ce qui concerne ces trucs. Et puis, t'as pas vraiment la dégaine de quelqu'un qui croit qu'il y a vraiment un gars qui nous regarde depuis les nuages comme s'il jouait aux Sims donc je vais pas m'étaler là-dessus. »

Hahaha. En fait, on saura jamais si Dieu existe vraiment. C'est le principe de la croyance : tenir quelque chose pour vrai sans avoir de preuve de son existence. Dès que tu discutes avec des croyants, c'est toujours la même excuse qu'ils ressortent quand on leur dit que si dieu existait, personne ne serait malheureux sur cette terre : Dieu, c'est l'existence supérieure, il n'a pas à redresser les torts des humains, blablabla. What. Euké. C'est quand même indirectement sa faute, puisqu'il nous a crées. De toute façon, Dieu, je ne crois plus en lui. Du moins, je n'ai aucune raison de le faire puisque ça ne m'apporte rien. Sinon de nouvelles désillusions et déceptions. Et je préfère éviter, parce que la vie est déjà assez difficile à supporter sans.

« M'enfin … Pour être honnête, je n'en ai aucune idée de si oui ou non, on a une âme. Si on en possède réellement une, est-ce que c'est elle qui gère nos sentiments dans ce cas ? Parce que techniquement, c'est le cerveau qui fait ça … Mais bon … 'Paraît que quand on meurt, on perd du poids et qu'il s'agit de l'âme qui disparaît … Même si ça me semble un peu louche, pourquoi pas. »

Eh. C'est pas un débat de philosophes, ça ? Siii. Avant, ils pensaient que c'était l'âme qui régissait les émotions et les sentiments. Mais maintenant, la science a démontré qu'il ne s'agissait qu'une succession de réactions chimiques et d'influx nerveux stimulant certaines zones du cerveau. L'explication scientifique est tout de suite moins poétique que l'autre, uh. Ça a l'air tellement simple de se dire que ce n'est jamais que quelques liaisons neuronales qui transportent des informations qui provoquent tout ça. Dans ce cas, il suffirait de ne pas avoir de cerveau pour ne plus ressentir. Et ne plus souffrir. Non ? Ah, mais on revient au point de départ : il suffit de mourir. Les êtres humains ne survivent pas sans leur cerveau. Les cons. Pourquoi on est pas des étoiles de mer ? Oui parce que ces machins ont beau être bizarres avec leurs bras collés à des rochers, ils ont pas de cerveau. Le bol. Mais qu'est-ce qu'on en sait, en fait ? Si ça se trouve, elles ont des émotions aussi ... Ah. Fait chier.

« Et puis, si on a une âme, c'est quoi son rôle dans ce cas ? … C'est bizarre quand même de se dire qu'on a un truc immatériel dans son corps, qui reste là et qui attend qu'on meurt pour disparaître … Comment ça reste accrochée au corps dans ce cas ? Enfin, accrochée … Techniquement, si c'est immatérielle … On est pas sensée pouvoir la toucher. »

Je clignai des yeux et m'adossai un peu plus au mur, cherchant une position confortable mais regrettai aussitôt mon mouvement à cause de la douleur lancinante qui me transperça le crâne. Okay. C'est bon, j'ai compris, corps de merde, tu veux pas bouger, tu me l'as déjà dit. Mais laisse-moi m'installer bien avant de me faire chier, tu veux ?

« Maintenant, est-ce qu'on peut perdre son âme – si âme il y a – avant sa mort ? … Je sais pas si ça change quelque chose ou non. Et encore moins dans quel contexte on peut la perdre. À la naissance ? Genre, t'as même pas le temps de savoir que tu en as une que déjà tu l'as plus. Assez … spécial. Reste à savoir, si l'âme existe … À quoi elle sert? »

J'haussai les épaules et pris quelques dizaines de secondes pour réfléchir. Ou plutôt, pour formuler ma réponse. Ce qui est à peu près la même chose dans mon cas. Je pense qu'il y a une connexion qui doit mal se faire chez moi. Je sais ce que tel ou tel mot veut dire. Mais je ne sais pas avec quel mot on exprime telle ou telle pensée. C'est comme si je savais avec quels ingrédients on faisait un gâteau mais que je ne savais pas comment le faire. C'est chelou. Et c'est surtout très chiant.

« En chimie, pour former des molécules, il se forme différentes liaisons entre les atomes. Certaines sont fortes et toujours prises en compte, d'autres sont si faibles qu'on les néglige à chaque fois. Pourtant, il suffit de changer légèrement les paramètres de l'expérience comme la température, la présence ou l'absence d'un catalyseur ou encore la concentration d'un réactif pour que les liaisons les plus faibles se brisent et soudainement, ce n'est plus du tout la même molécule. J'imagine que ça doit être pareil pour l'âme si elle existe. Doit y avoir des liens qui la rattachent au corps. En admettant que la mort modifie les paramètres de l'enceinte de réaction qu'est l'enveloppe charnelle, ça doit détacher l'âme. Je crois. »

Ma métaphore pue, mais c'est le seul truc avec lequel je suis à l'aise qui se rapproche le plus de la question posée. Et qui soit pas trop compliqué aussi. Imaginons un instant que j'explique ça avec des maths ... Naaaaan. Pas dans mon état actuel en tout cas. Mon cerveau est déjà en bouillie, faudrait pas que je le fasse imploser. Quoique, ça pourrait être une bonne idée. Bye bye, monde de merde.

« Et puis, tant qu'à faire, si on a perdu notre âme ... Est-ce si grave que ça ? Par exemple, là, je ne sais pas si j'en ai ou pas. En partant du principe que je n'en ai pas, je ne le sens même pas et je vis sans. Alors où est le problème ? Ça n'a pas l'air d'être aussi indispensable qu'un coeur ou un cerveau ... »

Même si dans mon cas, ni l'un ni l'autre ne semblent vouloir fonctionner correctement. entre le muscle cardiaque qui déconne en s'amusant à battre trop vite par rapport à la moyenne et le cerveau qui est même pas foutu de savoir ce qu'il me fait ressentir ou de penser normalement, je suis bien. C'est tellement cool que j'en mourrais. Au sens littéral, hein. I just can't think straight.

« Quant à son utilité, c'est une bonne question. Si les émotions ne sont réellement qu'une succession de réactions chimiques dans certaines zones du cerveau, alors j'imagine qu'elle a une utilité après la mort. A moins que l'on ne prenne en compte la théorie du destin selon laquelle notre vie a été prédéterminée avant notre naissance, auquel cas l'âme pourrait être la manifestation de ce destin, ce qui nous pousse à faire tel action à un moment donné, à dire telle chose à telle personne. Ceci dit, réduire les sentiments à une simple addition de réactifs ... j'sais pas. Ça fait très réducteur. Même si c'est vrai. »

Je marquai une nouvelle pause pour réfléchir.

« Ou alors, ça sert dans l'au-delà, la réincarnation, tout ça. Mais j'y crois pas tellement. Après tout, à quoi ça sert de renaître si on n'a aucun souvenir de nos erreurs passées ? A quoi bon vivre une nouvelle fois, si c'est pour retomber dans les mêmes pièges et souffrir une nouvelle fois ? Ça n'a aucun intérêt si ça ne permet pas d'être "bien" ... » soupirai-je finalement.

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyJeu 7 Mar - 23:04

« En chimie, pour former des molécules, il se forme différentes liaisons entre les atomes. Certaines sont fortes et toujours prises en compte, d'autres sont si faibles qu'on les néglige à chaque fois. Pourtant, il suffit de changer légèrement les paramètres de l'expérience comme la température, la présence ou l'absence d'un catalyseur ou encore la concentration d'un réactif pour que les liaisons les plus faibles se brisent et soudainement, ce n'est plus du tout la même molécule. J'imagine que ça doit être pareil pour l'âme si elle existe. Doit y avoir des liens qui la rattachent au corps. En admettant que la mort modifie les paramètres de l'enceinte de réaction qu'est l'enveloppe charnelle, ça doit détacher l'âme. Je crois. » finit-il par répondre après quelques instants de réflexion.

W-Wait … Les sciences et moi, on a tendance à faire deux. Du moins, tant que ce n'est pas dans un livre. Je concentrai le peu de mon cerveau sur la première partie de sa métaphore, soit le comparant, soit la chimie. Bon. Ce n'était pas encore trop compliqué pour mon niveau des plus moindres en ce qui concernait généralement cette matière. Je me décalai du bord du lavabo qui commençait à me faire sérieusement mal au dos à force de m'appuyer dessus. Oui, sa comparaison et son explication se tenaient après tout. Du moins, si âme il y a …

« Et puis, tant qu'à faire, si on a perdu notre âme … Est-ce si grave que ça ? Par exemple, là, je ne sais pas si j'en ai ou pas. En partant du principe que je n'en ai pas, je ne le sens même pas et je vis sans. Alors où est le problème ? Ça n'a pas l'air d'être aussi indispensable qu'un cœur ou un cerveau … »

Oui, il n'a pas tort. L'âme n'a pas l'air d'être la chose la plus importante au monde. Et puis, quand bien même, si c'était vraiment quelque chose d'important, pourquoi on ne nous l'expliquerait pas ? Pourquoi on ne ferait pas plus de recherche dessus pour établir réellement une véritable conclusion sur son existence ou son rôle dans notre vie de tous les jours ? Je finis par décroiser mes bras et je les laissais pendre de chaque côté de mon corps jusqu'à leur trouver une meilleure position d'ici là.

« Quant à son utilité, c'est une bonne question. Si les émotions ne sont réellement qu'une succession de réactions chimiques dans certaines zones du cerveau, alors j'imagine qu'elle a une utilité après la mort. A moins que l'on ne prenne en compte la théorie du destin selon laquelle notre vie a été prédéterminée avant notre naissance, auquel cas l'âme pourrait être la manifestation de ce destin, ce qui nous pousse à faire tel action à un moment donné, à dire telle chose à telle personne. Ceci dit, réduire les sentiments à une simple addition de réactifs … j'sais pas. Ça fait très réducteur. Même si c'est vrai. »

Ah oui, la théorie du destin tout tracé, que l'on ne peut brisé et que l'on absolument obligé de suivre comme si une force mystique contrôlait le moindre de nos faits et gestes … Je l'avais complètement oublié celle-là. Il faut dire que c'est un peu futile. Ça voudrait vraiment dire que l'on ne peut même pas se battre pour changer son destin ? Puisque ça se trouve, si on essaye de le changer, cette action avait déjà été prévue et au final, on ne change rien. On continue simplement de vivre dans ce cercle vicieux … L'adolescent marque une pause avant de reprendre.

« Ou alors, ça sert dans l'au-delà, la réincarnation, tout ça. Mais j'y crois pas tellement. Après tout, à quoi ça sert de renaître si on n'a aucun souvenir de nos erreurs passées ? A quoi bon vivre une nouvelle fois, si c'est pour retomber dans les mêmes pièges et souffrir une nouvelle fois ? Ça n'a aucun intérêt si ça ne permet pas d'être "bien" … »

Et bam, il marque un nouveau point. Je me grattai le dessus de ma main gauche en réfléchissant, les yeux rivés sur le sol trempé des toilettes sans réellement fixé un point précis. Recommencer une nouvelle vie sans se souvenir de l'ancienne … On risque de tout simplement tout répéter encore et encore sans jamais s'en rendre compte. Là, au moins, on peut parler de destin tout tracé … Je me stoppai dans mon geste et levai mon regard vers le plafond en soupirant.

« Tu n'as pas tort … Malheureusement, si tout se passe dans l'au-delà, il y a peu de chance pour que l'on puisse le savoir un jour. Vu que personne n'en ai jamais revenu. Enfin, pour le moment. Même si, une fois que tu es mort, tu es mort … Si jamais quelqu'un revient à la vie … C'est un mort-vivant. Tiens, tu crois que les zombies ont une âme ? Vu que pour certains, on la perd à la mort, est-ce qu'on la regagne de nouveau dans le cas de ceux qui reviennent à la vie ? Après tout, un mort-vivant … C'est un paradoxe. Vu qu'aucun organe ne fonctionne, que le corps est en complète décomposition et pourtant … En plus, on peut les re-tuer. Ça me paraît un peu illogique vu qu'ils sont déjà morts mais qu'il peuvent, hm … agir de nouveau. Enfin, remarque, on a pas la preuve qu'ils existent non plus ceux-là. Je crois que quelque part c'est même mieux. Tu images croiser un corps en décomposition avec le cerveau qui sort par une oreille ? Ce serait assez … spécial. »

Je rapportai mon attention concentré sur le plafond sur le brun. C'est vrai quoi. Croiser un zombie au détour d'une rue, ça pourrait quand même être assez surprenant. Je posai mes mains sur le bord du lavabo pour m'y appuyer de nouveau.

« Moui … Enfin, ça changerait un peu du train-train quotidien. Je me demande si les zombies tels qu'on les caractérise seraient vraiment comme ça … C'est vrai, on les montre toujours cannibales, idiots et tout … Pourquoi après la mort, ils auraient subitement le besoin de manger de la viande humaine pour éteindre ainsi l'humanité ? En sachant qu'ils étaient eux-même humains avant … C'est un peu idiot … Ou tout simplement la chaîne alimentaire tu me diras … Le faible mangeait par le fort. »

Dans quel autre débat philosophique je suis en train de nous emmener là ? En plus, je commence à vraiment avoir faim …

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptySam 9 Mar - 18:09

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J'attendis sa réponse, les yeux fermés. Ça demandait moins d'effort que de les garder ouverts. Même si la lumière blafarde des néons me laisse des tâches colorées qui dansent dans le noir qui vient de recouvrir mon champ de vision. Eh. Pour un peu, je ferais une crise d'épilepsie. C'est très classe, ça. Crever parce que tu as fermé les yeux. Mais qui a eu l'idée d'inventer la persistance rétinienne ?!

« Tu n'as pas tort … Malheureusement, si tout se passe dans l'au-delà, il y a peu de chance pour que l'on puisse le savoir un jour. Vu que personne n'en ai jamais revenu. Enfin, pour le moment. »

Qu'est-ce qu'on en sait ? Peut-être qu'on en est revenus mais qu'on ne le sait pas. Si la théorie de la réincarnation se vérifie, ça voudrait dire qu'on a fait un aller-retour entre l'au-delà et le monde des vivants. Mais est-ce que ça compte ? Faudrait inventer des trucs pour vérifier ça. Même si le caractère irrationnel de la croyance suppose que ce n'est justement pas vérifiable.

« Même si, une fois que tu es mort, tu es mort … Si jamais quelqu'un revient à la vie … C'est un mort-vivant. Tiens, tu crois que les zombies ont une âme ? Vu que pour certains, on la perd à la mort, est-ce qu'on la regagne de nouveau dans le cas de ceux qui reviennent à la vie ? Après tout, un mort-vivant … C'est un paradoxe. Vu qu'aucun organe ne fonctionne, que le corps est en complète décomposition et pourtant … En plus, on peut les re-tuer. Ça me paraît un peu illogique vu qu'ils sont déjà morts mais qu'il peuvent, hm … agir de nouveau. Enfin, remarque, on a pas la preuve qu'ils existent non plus ceux-là. Je crois que quelque part c'est même mieux. Tu imagines croiser un corps en décomposition avec le cerveau qui sort par une oreille ? Ce serait assez … spécial. »

Je visionnais un instant la scène. Like, wut. Ça serait ... dégueulasse. Oui, je dis des trucs très pertinents quand je suis malade. C'en est éblouissant tant c'est intelligent. Tiens, et puis mon cerveau qui décide de remasteriser le pensionnat version The Walking Dead ou Highschool of the Dead. COOOOOOL. Encore plus violent, encore plus sanglant, encore plus tripant - au sens littéral du terme -, encore plus gore. Très inspirant, comme vision. Si j'avais un peu plus d'énergie que ça, je me lèverais pour aller dégueuler. Sauf que je sais que mon crâne va me rappeler qu'il est actuellement en pleine cuisson d'encéphale et que y a des risques d'explosion. Et je ne tiens pas à m'effondrer comme une merde par terre. D'une, ça fait mal, de deux, c'est pas classe. Bref.

« Moui … Enfin, ça changerait un peu du train-train quotidien. Je me demande si les zombies tels qu'on les caractérise seraient vraiment comme ça … C'est vrai, on les montre toujours cannibales, idiots et tout … Pourquoi après la mort, ils auraient subitement le besoin de manger de la viande humaine pour éteindre ainsi l'humanité ? En sachant qu'ils étaient eux-même humains avant … C'est un peu idiot … Ou tout simplement la chaîne alimentaire tu me diras … Le faible mangé par le fort. »

J'hochai la tête, marquant ainsi le fait que j'étais d'accord avec ce qu'elle disait. Enfin, presque. En réalité, il n'y avait qu'un point sur lequel j'avais envie de revenir. Ce n'était pas réellement une correction, plus un ajout basé sur une constatation, en fait. Mais autant le dire quand même.

« Qu'est-ce qu'on y peut ? La Terre fonctionne selon les principes de chaîne alimentaire et de sélection naturelle depuis sa création. En même temps, même quand ils étaient humains, c'était comme ça. L'être humain est peut-être la seule entité terrestre qui cherche à supprimer un grand nombre de ses congénères juste parce que ça l'arrange. Ce ne sont pas les animaux ou les plantes qui ont inventé les génocides ... »

Un soupir m'échappa et je passais mes bras autour de mes genoux, posant ma tête dessus. Aaaah. C'est plus confortable comme ça. En grande partie parce que j'ai tendance à m'asseoir comme ça quand il n'y a pas de chaise mais le mal de tête est moins persistant dans cette position.

« Ceci dit, les morts sont morts et on ne peut rien y changer. Mais c'est vrai que c'est intéressant. Faudrait choper un zombie un de ces quatre pour voir comment ça marche, ce truc. Même coupé en morceaux, ça "vit" tant que la tête n'a pas été bousillée ... »

J'ajoutai une dernière chose à mi-voix, plus pour moi-même que pour elle.

« M'enfin, ça doit être pratique de ne plus rien penser à part "MANGEEEEEER" ... »

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyDim 10 Mar - 12:54

En attendant que l'autre adolescent me réponde, mon estomac désormais vide de toute nourriture me fit remarquer par une faible douleur au niveau de mon ventre que je commençai réellement à avoir faim. Mais vu l'expérience que j'avais eu quelques minutes plus tôt avec la sucette, je me disais que ce n'était peut-être pas une si bonne idée que d'essayer d'avaler quelque chose de consistant maintenant. La perspective de soudainement me diriger de nouveau dans les toilettes pour vomir en présence de quelqu'un m'inspira un peu de dégoût et j'eus un frisson en imaginant si cela devait arriver. Mais d'un autre côté, je n'avais pas envie d'avoir mal à l'estomac. De toute manière, il faudra bien qu'à un moment ou un autre, je le remplisse pour ne pas faire une nouvelle crise d'hypoglycémie. Mon corps avait cette drôle d'idée de me demander de me nourrir pour ne pas que mon problème médical m'emporte mais en même temps, il me forçait à rejeter de la nourriture ce qui ne faisait qu'accentuer mon problème. Quelle vie de merde … Mon regard se perdit dans la contemplation du plafond des toilettes malgré la lumière des néons qui allait certainement me donnait mal au crâne à force. Si bien que j'entends à peine le début de la réponse que formula le brun.

« Qu'est-ce qu'on y peut ? La Terre fonctionne selon les principes de chaîne alimentaire et de sélection naturelle depuis sa création. En même temps, même quand ils étaient humains, c'était comme ça. L'être humain est peut-être la seule entité terrestre qui cherche à supprimer un grand nombre de ses congénères juste parce que ça l'arrange. Ce ne sont pas les animaux ou les plantes qui ont inventé les génocides … »

Sans quitter des yeux le plafond, j'opinai silencieusement en inclinant la tête sur le côté et en haussant les épaules. Il n'avait pas tort. Parfois, les humains me semblaient réellement pire que les animaux sauvages. Encore plus bestiaux que les bêtes elles-mêmes. Je fermai les yeux et quelques brides de souvenirs me revinrent à cette pensée. Je secouai la tête pour les chasser dans un recoin perdu et oublié de mon esprit avant de remettre ma tête droite et rouvrir mes yeux. Des petits points de couleur rouge venait tâcher ma vision. Je l'avais bien dit que les néons allaient me faire quelque chose. Mes paupières devinrent de nouveau closes le temps que cette sensation s'en aille. J'eus un profond soupir en me rendant compte combien j'avais l'impression que mon estomac était en train de s'auto-digérer.

« Ceci dit, les morts sont morts et on ne peut rien y changer. Mais c'est vrai que c'est intéressant. Faudrait choper un zombie un de ces quatre pour voir comment ça marche, ce truc. Même coupé en morceaux, ça "vit" tant que la tête n'a pas été bousillée … » reprit-il après avoir changer de position bien qu'il était toujours assis au sol.

Pourquoi pas. Encore faudrait-il en trouver un aussi. Personnellement, je ne crois pas en avoir déjà croiser un de toute ma vie. Est-ce que ces morts-vivants existaient bien au moins ? C'est vrai que l'on avait pas réellement de preuves de leur existence, comme pour les fantômes ou l'âme. Tous n'était que supposition et fantastique. Toutefois, est-ce que c'est parce qu'on ne voit pas quelque chose que forcément cela n'existe pas ? Non, penser comme ça, ce serait donner raison à la religion. Je secouai de nouveau la tête pour faire fuir cette idée loin de mon être. Comme si, quand j'agitais ma tête, les idées ou pensées que je ne voulais pas garder sortaient miraculeusement de mon esprit et ne revenaient que lorsque j'en avais réellement besoin.

« M'enfin, ça doit être pratique de ne plus rien penser à part "MANGEEEEEER" … » ajouta-t-il à mi-voix si bien que je n'étais pas sûre d'avoir réellement compris ce qu'il venait de dire.

Manger. Mon estomac entama une nouvelle série de contractions. Chez les humains normaux, la sensation de faim ne vient d'après avoir passer quelques heures sans manger et l'être humain en lui-même peut survivre plusieurs semaines sans manger. Dois-je en conclure que je ne suis pas normale ? Pourquoi, moi, dès que je veux manger, mon corps me dit oui et non en même temps ? J'eus un nouveau soupir et machinalement, je me mis à fouiller dans les poches de mon gilet. Rien. Quelle surprise …

Je rouvris mes yeux à nouveau et rapportai mon attention sur le brun. Il avait l'air assez mal en point vu la position dans laquelle il se trouvait. Ça faisait un peu penser à une façon délicate de dire « Leave me alone ». J'inclinai la tête sur le côté en le regardant, laissant quelques mèches de cheveux ondulaient sur mon épaule. Mon regard se baissa sur le sol. Était-ce vraiment pratique de ne penser qu'à se nourrir ? Vu que je tergiversais sur le sujet depuis tout à l'heure, je suppose que je ferai un bon zombie. Un bon mot-vivant qui recrache ce qu'il mange. Génial.

« C'est vrai que si on arrive à en attraper un jour, faire des expériences et disséquer le tout serait pas trop mal pour savoir comment ils arrivent à agir, se mouvoir, parler enfin produire des sons vaguement ressemblants à des mots ou encore à éprouver le besoin de se nourrir alors que techniquement, une fois mort, les organes ne répondent plus et le cerveau non-plus. Ça se trouve, il y a des gens qui essayent de travailler dessus … » finis-je pas répondre.

Nouvelle contraction. Je grimaçai un peu avant de constater que les tâches rouges qui obstruait un peu ma vision avaient disparu. Au moins une bonne nouvelle. Mes mains continuaient de brasser de l'air dans mes poches comme si elles étaient à la recherche de quelque chose. Je finis par me détourner de lui pour saisir mon sac et j'entrepris de le vider progressivement pour pouvoir mieux le fouiller. Je sortis ma pochette de feuille que je posais sur le lavabo puis les livres que j'avais mis le matin même dedans. Les titres et les genres des bouquins défilaient en même temps que je les extirpais de mon sac : un roman de sciences-fictions – L'âge des miracles - ; des séries de fantastique – deux tomes de La Guerre des Clans - ; d'autres plus sombres – Simetierre pour rester dans le style mort-vivant tiens – et un ou deux manga. J'étirai les deux extrémités de mon sac et me penchai par-dessus pour mieux voir. Rien. J'eus un soupir et rangeai de nouveau mon petit bordel.

Finalement, je me tournai en désespoir de cause vers le brun avec un regard un peu las sur le coup vu que mon estomac était en train de se faire un match de boxe en solitaire au fond de mon ventre.

« … En parlant de manger, t'as rien sur toi? » lâchai-je finalement quitte à passer pour une putain de morfale.

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyLun 11 Mar - 13:47

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C'est vrai, non ? Ne plus rien penser à part "MANGEEEEEEEER". Penser, mine de rien, ça peut être synonyme de mourir à petit feu. Your thoughts kill you, kill you, kill you. Il y a des gens comme ça, qui crèvent parce qu'ils ont pas assez réfléchi. Y en a d'autres, c'est le contraire, c'est parce qu'ils pensent trop que ça les tue. Maa, qu'est-ce que j'y peux ? Je ne peux pas m'en empêcher, c'est tout. Il suffit que je m'arrête quelques secondes de m'occuper et c'est parti ... C'est l'enfer pour s'endormir le soir ... C'est l'enfer tout le temps en fait. Mais je suppose que j'y suis habitué depuis le temps.

Je dramatiserais pas un peu, là ? Hmmm ... Si, peut-être. Pour changer. C'est pas comme si j'étais capable de tout prendre du bon côté. J'ai jamais été comme ça, je crois. Est-ce que je dois en déduire que c'est pas dans ma nature ? Je soupirai intérieurement et reportai mon attention sur mon interlocutrice.

« C'est vrai que si on arrive à en attraper un jour, faire des expériences et disséquer le tout serait pas trop mal pour savoir comment ils arrivent à agir, se mouvoir, parler enfin produire des sons vaguement ressemblants à des mots ou encore à éprouver le besoin de se nourrir alors que techniquement, une fois mort, les organes ne répondent plus et le cerveau non-plus. Ça se trouve, il y a des gens qui essayent de travailler dessus … »

Maa, travailler sur ce genre de paradoxes qui défient les lois de la science, mine de rien, ça doit être vachement intéressant. Ces choses, elles n'obéissent pas aux règles que les humains ont établi à propos du monde. La vie, la mort, l'alimentation, tout ça ... On dirait que ça ne les concerne pas. Enfin, c'est sûrement vrai, vu que théoriquement, ils n'appartiennent pas à notre monde, non ? Enfin, notre ... LEUR monde. Je ne pense pas pouvoir prétendre en faire partie aussi.

Ce n'est pas que je m'estime supérieur à eux. Juste différent. Moitié mort, moitié vivant. Maa. Est-ce que ça fait de moi un nouveau type de zombie aussi ? Si ça se trouve, oui. Et je passerai le restant de ma vie à me faire aspirer le sang par des machines, à écouter les bip bip de l'électrocardiographe, à me faire disséquer. Cool. Non. Je suis déjà passé une fois sur la table. Même si je n'en garde aucun souvenir, ça me laisse quand même une sensation désagréable. Se réveiller dans une chambre blanche, presque silencieuse si ce n'était ces bip bip assourdissants et le clapotement de la perfusion. Non, vraiment. Je ne veux pas retourner à l'hôpital. Ça me terrifie.

Pourtant, je vais sans doute devoir m'y résoudre ... 1ere opération : diagnostic. 2eme opération : traitement ? La médecine a progressé depuis le temps et les chances de réussite sont plus élevées, certes ... Mais ça me terrifie toujours autant. Et je ne sais pas si je dois me résoudre à passer sous le scalpel une seconde fois. Le pire, c'est qu'en plus, les autres non plus ne savent pas. Mes "parents" et moi, on n'a plus aucun contact depuis que je suis ici. Et l'autre con, là, il n'en parle jamais. Comme s'il avait peur que j'arrête de lui parler aussi s'il évoquait le sujet. Hahaha. Il n'a pas tort. Il me connaît trop bien. Et en même temps, pas assez. Parce que j'ai BESOIN d'en parler pour arriver à me décider. Le truc, c'est que j'arrive pas à le faire. Vie de merde.

« … En parlant de manger, t'as rien sur toi ? »

Je tressaillis lorsque cette voix me ramena à la réalité. Ah. C'est vrai. Ne pas y penser. Pour l'instant ... je suis dans les toilettes, assis par terre, en train de disserter sur les fantômes, les zombies, la vie, la mort, etc. Avec quelqu'un que je connais pas et 41°C de fièvre. Cool. Ahem. Quoi déjà ?

« Si la viande humaine te tente, je veux bien te passer mon bras droit ... »

Mon sens de l'humour et ma répartie se sont volatilisées, je crois. AAAAH MAIS BORDEL DE MERDE. CASSE-TOI, FIÈVRE DE MES DEUX. ... C'est grave, quand même. J'en viens à parler aux germes d'une maladie. Qui m'entendent sûrement pas, parce que je suis une sous-merde en messages subliminaux. Et aussi parce qu'ils n'ont sans doute pas envie de les écouter, sans quoi ils se seraient déjà barrés pour aller contaminer quelqu'un d'autre. Eeeeeh. C'est vraiment pas mon jour, aujourd'hui. Je veux dire, encore plus que d'habitude.

« Mais à part ça, j'ai rien. »

J'enfouis un peu plus ma tête dans mes bras, avant de me souvenir d'un détail qui, sans en avoir l'air, était quand même un peu beaucoup important.

« Au fait, t'es qui, exactement ? »

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptySam 16 Mar - 17:32

« Si la viande humaine te tente, je veux bien te passer mon bras droit … »

Hm … J'avais comme l'impression de l'avoir soudainement dérangé dans ses pensées. Sa voix était un peu traînante. Ce n'était peut-être qu'une simple impression. Quoiqu'il en soit, son offre aurait pu être alléchante pour certaines personnes aussi étranges soient-elles mais pour ma part, je préférais passer mon chemin. Je n'avais absolument rien contre les nouvelles expériences mais autant rester dans des expériences qui apporteraient vraiment un plus, non ? Sauf que … J'eus une illumination soudaine : c'était pas tout simplement de l'humour ?

Bourrasque de vent. Gifle monumentale. Autant dire qu'il venait de faire un énorme bide là. Ou tout simplement, mon propre sens de l'humour était un peu trop décalé ? On pouvait certainement voir les choses aussi sous cet angle. Remarque vu les contractions que mon ventre faisait, j'avais un peu la tête ailleurs, c'était le cas de le dire. Je restai donc étrangement stoïque jusqu'à ce qu'il enchaîne pour compléter ses dires.

« Mais à part ça, j'ai rien. » ajouta-t-il avant d'enfouir sa tête entre ses bras comme pour clore le sujet.

Ô rage. Ô désespoir. Ô disgrâce infâme. Oui, j'utilisais des phrases théâtrales et dramatiques uniquement parce que je mourrais actuellement de faim ! Et alors ? Je ne vois pas où est le problème ! C'était déjà plus classe et retenu que de pousser un cri ou un grand soupir pour montrer tout mon espoir perdu face à sa réponse, non ? Je secouai doucement ma tête et je jetai un coup d’œil vers mon sac puis aux affaires que je venais de sortir. Je saisis mon sac et le retournai au-dessus du rebord du lavabo avant de l'agiter un peu. Vous voyez à quoi j'en suis réduite quand j'ai faim ? Je passais légèrement pour une morfale à mon avis.

Tout ce qui tomba du sac furent quelques miettes, certainement celles d'un gâteau quelconque – j'ai faim – et des chutes de papier. Des miettes et du papier. Même l'intérieur de mon sac arrivait à se payer ma tête ! Wait. Pourquoi vous me regardez comme ça ? … Non ! Jamais ! Je n'allais quand même pas me mettre à essayer de récupérer les restes de nourritures qui dataient de je-ne-sais-combien de temps juste parce que j'avais un peu faim ?! Vous êtes des grands malades les gens … Je tapotai le haut ou plutôt le dessous extérieur du sac dans un geste désespéré mais rien de plus n'en tomba. Soupir.

Je retournai de nouveau mon sac et entrepris de commencer à ranger de nouveau – et peut-être, voire même certainement de manière plus ordonnée – mes affaires scolaires ainsi que mes livres à l'intérieur. Oh, tiens, ce serait peut-être le moment pour que je vérifies si le livre que j'avais mis à sécher sur un des rebords n'était plus trempé. Bien qu'illisible, je pourrais toujours en faire quelque chose après tout. Je refermai mon sac une fois mon objectif de fait et je le pris pour le poser en-dessous du lavabo. J'allais me diriger vers l'unique ouvrage restant sur le rebord quand l'adolescent m'interrompit dans mon action.

« Au fait, t'es qui, exactement ? » me demanda-t-il soudainement comme si cla venait de lui revenir à l'esprit.

Je clignai frénétiquement des paupières avant de me tourner vers lui, l'air bête. C'est vrai. Mine de rien, ça faisait quand même un long moment que nous étions en pleine conversation plus ou moins philosophique sur divers sujets sans jamais demander une seule fois l'identité de l'autre. Enfin, ce n'était pas comme si j'allais m'attarder sur ce genre de détail en premier lieu. Tout le monde finissait par me donner un surnom parfois sans même me connaître. Le rat de bibliothèque, la naine et j'en passe …

Je me ressaisis en me disant que je ne devais pas avoir l'air très maligne à le fixer comme ça, sans aucune autre expression qui se reflétait sur mon visage que la surprise. Je secouai de nouveau ma tête pour chasser cela. Ce n'était pas tant la question en elle-même qui m'avait surprise. C'était le fait que toute personne normalement constituée et saine d'esprit n'aurait pas fait un blocage dessus, aurait décliner son identité comme si la réponse était claire comme de l'eau de roche et le tout peut-être même accompagné d'un sourire. Exactement l'inverse de ce que je faisais actuellement.

Je venais de murer dans un silence profond, laissant pour un court instant, un blanc s'installait dans les toilettes. Il va finir par me prendre pour une attardée. Ou un prototype robotique qui a eu un bug à cause d'un calcul qu'il n'arrive pas à réaliser. Je pris une profonde inspiration avant de hausser les épaules, c'est pour vous dire à quel point je montrai de l'intérêt à cette question qui n'était si pertinente que cela en plus.

« Simplement une fille qui vient de passer un moment en ta compagnie à parler sur tout et rien. » lâchai-je.

Non, ce n'est pas de l'humour foireux. D'un point de vue scientifique, ma réponse était valable ! Et non, ne me sortez pas des « merci Captain Obvious » ! Je me détournai de lui et je m'approchai de mon livre qui avait été mouillé auparavant. Il était désormais plus ou moins sec. Je l'ouvris et feuilletai l'intérieur devenu illisible. Rien qu'avec ce geste, j'en avais déjà dit plus que ce que les mots pouvaient dire. Il suffisait de le voir, voir entre les lignes, c'était aussi simple que ça.

Non, je ne suis pas compliquée. Oui, j'aime faire compliqué quand on peut faire simple. Là était la nuance. Entre être compliqué et faire compliqué, je trouve qu'il y a une différence aussi infime soit-elle. Ce livre était devenu complètement inutile. Je pris une page au hasard et je la déchirai méticuleusement avant de refermer le livre que je reposai à l'endroit où je venais de le prendre. Si je m'occupais, je pouvais oublier le mal de ventre qui me rongeait depuis quelques minutes Maintenant. Je me mis à faire quelques pliages avant d'ajouter quelque chose pour ne pas faire de cassages trop brusques dans la conversation.

« Ou sinon, je m'appelle Neoko pour faire plus simple. » ajoutai-je, les yeux rivés sur le pliage que j’entreprenais.

Quelques plis plus tard et je me retrouvai avec un origami de grue dans les mains. Je ne savais même pas comment j'avais fini par me décider à faire ça. Je le posais sur la couverture du livre avant de lever les yeux vers l'adolescent.

« Et toi? »

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyLun 18 Mar - 21:00

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Oh yeah. Elle vient de faire un perfect freeze, là. Avec la pokerface qui va avec. Genre, comme quand tout le monde arrive devant la salle de maths, qu'on te dit qu'il y a un contrôle et là, tu tournes la tête comme un robot mal réglé et tu sors "... what." d'un air très intelligent. Bah, là, j'ai droit au remix, version mademoiselle le-fantôme-qui-hante-les-toilettes. D'ailleurs, on dit un fantôme ... et une fantôme ? Ou une fantômette ? ... Wait. Me dites pas qu'elle vient de le percuter aussi ? Ou alors, elle faisait exprès de rester anonyme depuis le début. OH GREAT. Une conversation version Anonymous. Manquerait plus qu'on porte un masque, une cape avec une capuche, qu'on éteigne les lumières, qu'on mette juste un cierge allumé au milieu et qu'on parle en trafiquant nos voix. Creepy as hell. En parlant de trucs bizarres, elle répond pas. Son système a planté ? Son cerveau a fait un blue screen ? Tu marches à l'envers, girl, comment t'arrives à réfléchir sur l'âme et faire un magnifique bug quand on te demande ton nom ? Suffit de dire que tu veux rester anonyme si tu veux pas le donner.

« Simplement une fille qui vient de passer un moment en ta compagnie à parler sur tout et rien. »

... OH GREAT. Dois-je en conclure que je suis la réincarnation de Jeanne d'Arc ? Faut dire qu'on a fait des progrès niveau technologie depuis, alors au lieu d'avoir juste le son avec des voix, maintenant, on a les images aussi, comme ça, je peux halluciner sans m'en rendre compte. Avoue que tu es juste une matérialisation de ma conscience, sortie tout droit de mon cerveau pour taper la discute avec moi. ... Wait. Ma conscience est féminine ? Bon, c'est vrai qu'on dit UNE conscience et pas UN. Mais quand même. Ça voudrait dire que tout le monde est en réalité une "fille", au fond ? WHAT. THE. HELL. IS. THIS. BULLSHIT. C'est trop louche. Eeeeh. Mais ça voudrait dire que tous ceux qui s'estiment supérieurs aux être humains de sexe féminin s'estiment en réalité supérieurs à eux-même donc ils se rabaissent en même temps qu'il se rengorgent et ... Hawawawawawa. Yacchatta. Je crois que je peux dire que je suis taré sans risquer de me tromper, là. Je commence à penser des trucs trop psychédéliques.

AVOUE QUE T'ES CONTENTE D'AVOIR FAIT CRAMER MON CERVEAU. Déjà qu'il était pas en bon état de fonctionnement à la base, là, il a bien planté. Erreur fatale, veuillez redémarrer le système. PS : Je suis une patate. Et non, je ne suis pas GLaDOS. Dommage d'ailleurs. Ça doit être drôle de passer sa vie à faire passer des tests cognitifs aux gens en se foutant de leur gueule et en déballant des remarques caustiques sur leur stupidité alors qu'ils tentent d'esquiver des lasers mortels.

« Ou sinon, je m'appelle Neoko pour faire plus simple. »

ASDLKSFDJDSH, HOLY COWS. MA CONSCIENCE A UN PRÉNOM.

... Wait. Ça veut pas tout simplement dire qu'elle n'est pas ma conscience ? Je pense pas que les consciences aient un n- WAIT WAIT WAIT. Jiminy Cricket était bien la conscience de Pinocchio et il avait un nom ... Est-ce que ça veut dire qu'il faut nécessairement être un pantin de bois pour avoir une conscience dotée d'un nom ? Si ça se trouve, toutes les consciences en ont un mais comme il n'y a que nous qui pouvons la voir, on ne l'a jamais dit à personne de peur de se faire recaler alors que tout le monde est dans le même cas ?

... Noooooon. On va juste dire que ce n'est pas ma conscience et comme ça, je me prendrais pas la tête avec ces réflexions débiles sans queue ni tête. Hein ?

« Et toi ? »

Je clignais des yeux, baillai, m'étirai et revins à ma position foetale, qui, en fin de compte, était vraiment la plus confortable pour moi dans cette situation - j'allais quand même pas m'étaler au sol et me mettre à me rouler par terre en gueulant "J'ai mal à la têêêêêêteeeeeeeuh" -.

« J'ai très envie de te dire que je suis anonyme ou un gens de classe inférieure sans aucun nom, mais vu que de base, la situation n'est pas classe puisqu'on est dans les WC, ça sert à rien d'avoir l'air un minimum badass. »

Surtout que je fais, dis et pense que des conneries depuis tout à l'heure, heureusement pour elle qu'elle n'est pas télépathe, sans quoi son encéphale aurait sans doute explosé.

« Donc, pour répondre à la question, je m'appelle Ryuku. Et non, ce n'était pas utile de faire un pavé en guise d'introduction à tout ça mais j'ai pas envie d'être intelligent, aujourd'hui. » répondis-je presque joyeusement avant de rire - bêtement, ça va de soi, puisque je ne sais même pas pourquoi j'ai ri -.

Je crois que je suis shooté.

« Mis à part ça, si tu as vraiment faim, tu devrais peut-être essayer de bouffer un de tes bouquins. Sait-on jamais, le papier est fait de cellulose, le cellulose est dans les arbres et la plupart des arbres sont comestibles. »

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyDim 31 Mar - 22:46

L'adolescent s'étira en baillant et reprit la position pour laquelle il avait opté un peu plus tôt. J'inclinai la tête sur le côté. Visiblement, il est parti dans je-ne-sais quel délire intérieur mais quoi qu'il en soit, ça devait être … sympa. Je baissai les yeux vers le pliage en forme de grue que je venais de poser sur le livre abîmé et je me mis à faire tanguer légèrement vers la droite puis vers la gauche à l'aide de mon index en attendant la réponse du garçon.

« J'ai très envie de te dire que je suis anonyme ou un gens de classe inférieure sans aucun nom, mais vu que de base, la situation n'est pas classe puisqu'on est dans les WC, ça ne sert à rien d'avoir l'air un minimum badass. » finit-il par me répondre.

D'accord. Belle analyse de la situation, en effet, peu glorieuse de l'endroit où nous étions et du fait de devoir se présenter l'un envers l'autre alors que ça devait bien faire, quoi, une bonne demie-heure que nous discutions. Mais cela ne me disait toujours de qui il pouvait s'agir. C'est étrange tout de même. Deux minutes avant, je me fichais parfaitement d'avec quel inconnu je philosophais et maintenant, connaître son identité semblait être la chose la plus importante au monde. Illogique humaine quand tu nous tiens.

« Donc, pour répondre à la question, je m'appelle Ryuku. » reprit-il. « Et non, ce n'était pas utile de faire un pavé en guise d'introduction à tout ça mais j'ai pas envie d'être intelligent, aujourd'hui. »

Ce fut sur un ton presque jovial que j'appris son identité avant qu'il ne commence à partir dans un fou rire tout seul. Je haussai un sourcil pour la forme avant de hausser les épaules comme s'il s'agissait d'une futilité sans grande importance. Pléonasme. Une futilité n'est jamais importante. Bref.

Ainsi donc, le garçon qui se tenait en face de moi se prénommait Ryuku. C'est sympa comme prénom, enfin, d'un point de vue personnel. Je redressai ma tête afin qu'elle soit de nouveau droite. Rien à faire. Je n'avais jamais dû le voir auparavant car je n'avais aucun souvenir de lui.

« Mis à part ça, si tu as vraiment faim, tu devrais peut-être essayer de bouffer un de tes bouquins. Sait-on jamais, le papier est fait de cellulose, le cellulose est dans les arbres et la plupart des arbres sont comestibles. » conclut-il.

Wait. Il vient de me proposer de manger … un livre ? Oui, je crois que j'entends encore parfaitement et que je n'ai pas de problèmes d'audition quelconques mais … Non. Qui mangerait un ouvrage en dehors de soit quelqu'un de complètement fou, soit quelqu'un qui a vraiment, vraiment très faim et qui n'a absolument rien d'autre à se mettre sous la dent. Je baissai mon regard vers le livre qui était trempé un peu avant avant de secouer la tête.

« Je doute que ce soit la meilleure chose à ingurgiter … Mais bon, vu l'état de mon estomac, je pense que je pourrais avaler un bout de pain comme une bibliothèque, ça aurait le même effet. » soupirai-je.

J'enlevai la grue sur l'ouvrage qui était désormais illisible avant de me saisir du biblio et de l'ouvrir. J'arrachai machinalement une page et déchirai un petit morceau. Je l'inspectai d'un œil curieux. Je n'avais jamais pensé voir un livre comme de la nourriture aussi banal cela puisse être. Mon regard se tourna alors vers mon interlocuteur. Non. Ne va surtout pas t'imaginer que je vais manger ce bout de papier mouillé. Je dois certainement passer pour une morfale ou une folle. Je fis du morceau que j'avais une boulette avant de la lancer et de la rattraper, mine de rien.

« T'as déjà manger du papier toi ? » demandai-je à tout hasard en posant mon regard sur la petite boule de papier.

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyDim 7 Avr - 19:57

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« Je doute que ce soit la meilleure chose à ingurgiter … Mais bon, vu l'état de mon estomac, je pense que je pourrais avaler un bout de pain comme une bibliothèque, ça aurait le même effet. »

Eeeeh, tu vas pas chipoter, quand même ? Tu manges bien de la menthe, de la coriandre ou de la ciboulette, non ? Alors pourquoi tu boufferas pas un livre ? Ça revient au même, non ? Leurs compositions sont à peu près les mêmes, il me semble. Et puis, l'amidon, c'est un sucre lent contenu dans les arbres, les pommes de terre et dans le papier, ça pourrait l'aider à tenir jusqu'au prochain repas, quoi. C'est comme si on lui agitait une patate douce grillée sous le nez et qu'elle la mangeait pas alors qu'elle crève de faim. C'était pas Rousseau qui disait que l'animal agit par instinct et qu'il ne choisira jamais de s'écarter de son régime alimentaire habituel alors que l'homme était un agent libre qui pouvait choisir de le faire, mais que ça pouvait lui être fatal, un truc du genre ? ... Ouais. Nan. Bref. C'est pas vraiment comme si j'écoutais en philo de toute façon. J'aime paaaaas la philo. Ou du moins, pas en contexte scolaire.

« T'as déjà mangé du papier toi ? »

Moi ? Beh, techniquement oui, mais non. Je me comprends.

« En théorie, non. Mais quand tu te fais une infusion avec de l'écorce de bouleau ou de citron, on peut considérer ça comme du papier ? Après tout, on fait des feuilles avec ça et puis la composition n'est pas si éloignée que ça, y a de la cellulose, de l'amidon et probablement d'autres nutriments, bref, ça peut pas faire de mal, si ? »

A moins que ...

« 'Fin, ceci dit, tu me diras qu'il y a de l'encre sur le papier et que l'encre n'est pas forcément comestible ... Je me demande quelle dose d'encre il faut consommer avant que ça ne soit dangereux pour la santé ... Si il faut, c'est genre carrément mortel ou cancéreux et personne le sait. »

SI IL FAUT, ON EST MÊME DÉJÀ TOUS INFECTÉS. Genre, c'est un virus qui se propage dans les organismes de manière super discrète et qui se multiplie pour infiltrer les cellules et les faire muter avant de les faire exploser et- ... et j'ai trop joué à Trauma Center et je vois des maladies mortelles super vicieuses partout.

« T'imagines si l'encre des bouquins et des imprimantes véhiculait en fait un virus létal bien salaud et tout ? Genre, on voit, on touche, on sent de l'encre tous les jours ... Si jamais un psychopathe avait cette idée, ça serait la fête. »

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyVen 12 Avr - 17:50

Je relevai les yeux de ma boulette de papier et tournai mon regard vers le dénommé Ryuku à qui il ne fallut pas plus de quelques minutes pour répondre à ma question des plus … inintéressantes. Honnêtement, qu'est-ce que cela m'apporterait de savoir si oui ou non, il mange du papier ?

« En théorie, non. Mais tu te fais une infusion avec de l'écorce de bouleau ou de citron, in peut considérer ça comme du papier ? Après tout, on fait des feuilles avec ça et puis la composition n'est pas si éloignée que ça, y a de la cellulose, de l'amidon et probablement d'autres nutriments, bref, ça peut pas faire de mal, si ? » commença-t-il avant de prendre une mine songeuse comme si une nouvelle idée venait de lui traverser l'esprit.

Je retire ce que j'ai pu pensé : savoir si oui ou non, il mange du papier, vient de m'apprendre qu'il était vraiment très renseigné et érudit sur le sujet. Juste son exemple avec les infusions qui me paraît un peu trop vague pour moi étant donné que je ne bois ni infusion, ni thé – excepté le thé froid – à moins que je ne vide la moitié d'un paquet de sucre dedans. Je trouve ça trop insipide et pas assez sucré … Je visualisais tout de même ce qu'il voulait me faire comprendre. Il reprit la parole peu de temps après.

« 'Fin, ceci dit, tu me diras qu'il y a de l'encre sur le papier et que l'encre n'est pas forcément comestible … Je me demande quelle dose d'encre il faut consommer avant ça ne soit dangereux pour la santé … Si il faut, c'est genre carrément mortel ou cancéreux et personne le sait. »

En même temps, moi, à ma connaissance, j'ai rarement dévoré de livres en dehors du sans figuré de cette expression. Je baissai mon regard vers la boulette de papier. Sérieusement, comment des choses aussi banales que les livres peuvent nous donner des idées aussi poussées parfois ? Si c'était cancérigène, je devrais avoir un truc genre en phase terminale depuis longtemps. À moins que ce ne soit que si on le consomme. Mais qui aurait l'idée d'avoir un régime alimentaire fait que de livres ? Faut vraiment être à bout pour faire un truc dans le genre.

« T'imagines si l'encre des bouquins et des imprimantes véhiculait en fait un virus létal bien salaud et tout ? Genre, on voit, on touche, on sent l'encre tous les jours … Si jamais un psychopathe avait cette idée, ça serait la fête. » conclut-il.

Oulà, c'était un visionnaire celui-là. Même moi, dans mes délires les plus fous, je ne vais pas jusqu'à imaginer des trucs comme ça. Remarque, ce serait concept et personne ne l'aurait vu venir. Dans ce cas, note à moi-même, si jamais l'encre se met à être responsable de certaines morts, j'aurai peut-être un suspect potentiel en face de moi. Encore que … Il n'avait pas une tête de tueur sanguinaire non plus. J'eus un faible sourire à l'idée de cette pensée.

« Si c'était le cas, je pense que je serais dans les premières personnes à disparaître de ce monde : je suis toujours en présence de livre, c'est limite si je ne dors avec ou même rien qu'à la pile de bouquin qui s'entassent au pied de mon lit. Non et puis même, tu as bien vu que je me trimbale au moins cinq romans à tout casser dans mon sac que j'ai à longueur de journée. » fis-je remarquer en jetant un coup d’œil vers mon sac. « Et bien sûr, j'en oublie de prendre de quoi me nourrir avec tout ça. Oui, non, je serais sans aucun doute une des premières à y passer. »

Un psychopathe qui tue à coup d'encre contenue n'importe où, à tous ses états. Mon sourire se déforma un peu car j'essayai de contenir le rire qui me montait à la gorge en imaginant cette possibilité, aussi sérieuse fut-elle. J'eus bien du mal et mes efforts furent vains jusque un petit rire m'échappa. Je tentai de me calmer en me rappelant qu'il y avait un autre adolescent dans cette pièce et qu'il allait certainement me prendre pour une folle à rire comme ça sans raison alors que ce n'était en rien dans mes habitudes. Surtout après ce que je venais de dire. Sérieux, il y a rien de plus bizarre que de rires après l'évocation de ta propre mort, non ? En fait, ça peut surtout être mal interprète si tu penses à un truc drôle entre temps. Enfin, je me comprends.

Je finis par retrouver mon calme et expirai un bon coup pour chasser de mon esprit toute chose aussi drôle fut-elle. Redevons sérieux l'espace d'un instant ou du moins, essayons de préserver le peu de neurones en état de marche qu'il me reste pour continuer une conversation correcte et bien construite sur un thème tout à fait banal et quelconque. Ne pas rire. Banal et quelconque. On parle de d'encre tueuse et je classe ça dans le banal comme je le ferai d'une histoire de vieilles chaussettes ? Ma santé mentale commence à sérieusement m'inquiéter par moments.

Je me tournai vers le jeune homme aux cheveux bruns après avoir secouer ma tête auparavant pour me remettre des idées claires en tête. Je m'étirai avant de reprendre la parole.

« Ce serait concept comme idée et personne ne l'aurait vu quand même. Enfin, personne … à part toi du coup. Et ça se trouve, c'est déjà en marche et tu as un psychopathe qui doit bien rire dans son coin. » continuai-je avant de lancer un regard sur ma boulette de papier.

J'ai faim. Très faim. Trop faim. Je dépliai lentement le morceau de papier froissé dans ma main et l'inspectai de nouveau comme peu avant. Pourtant, ça m'avait l'air d'un morceau de livre déchiré tout à fait normal si l'on occultait le fait qu'il soit quasiment illisible et encore un peu humidifié. Je regardai mon interlocuteur de biais.

« Tu penses que l'eau annule les effets mauvais de l'encre ? D'accord, je doute que ce soit aussi facile mais bon … Sait-on jamais, si des fois ce que tu dises soit vérifié et juste. » lançai-je à tout hasard sans vraiment être sûre de connaître la raison.

J'ai faim. Je sais, mes pensées se répètent, c'est comme un cercle vicieux qui te focalise sur une seule et unique pensée aussi idiote ou futile soit-elle. Oui, je considère le fait d'être obligée de me nourrir comme quelque chose d'inutile et alors ? Techniquement, l'être humain peut rester des semaines sans se nourrir, pourquoi suis-je obligée de faire abstraction de cette vérité à cause d'une simple maladie ? Je secouai de nouveau ma tête de droite à gauche pour chasser loin de moi cette idée. Je n'aimais pas y penser. J'inspirai un bon coup avant de hausser les épaules.

« Anyway. Tu sais quoi ? J'ai faim. Donc si jamais un psychopathe aussi fou soit-il a placé un truc qui fait que l'encre doit tuer les gens, tu prendras ce qui te plaît sur mon cadavre. » conclus-je avant de … Oui … D'avaler du papier. Ma santé mentale me lâche.

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyLun 15 Avr - 20:46

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Hey. Wait. Si ça se trouve, c'est parce que je joue à ce genre de jeux que je vois le mal partout. Si des maladies comme la GUILT dans Trauma Center existaient, on serait pas dans la merde. Je récapitule : une souche qui lacère les organes, une autre qui crée des tumeurs qui se multiplient et s'entrebouffent - très classe - , une autre qui calcifie les organes pour les empêcher de fonctionner, encore une autre qui génère des toxines - expliquez-moi juste pourquoi elle ressemble à des poissons -, une qui attaque le système nerveux pour empêcher les organes de fonctionner normalement, une qui crée un parasite qui s'enfouit dans les organes avant d'aller bouffer le coeur et enfin une qui tisse une toile autour du myocarde - oui, je parle scientifique biatch - pour en saper l'énergie. Et qui a une forme d'araignée. Lolilol. Et encore, j'ai pas parlé des Neo-GUILT de Trauma Center : Under the Knife 2. Genre, un oeil dans le coeur, pour 12 fois plus de GUILT dans une même opération - les fourbes vicieux - et dix fois plus de sang, pus, lacérations, tumeurs à traiter. J'aime les développeurs. D'ailleurs, j'aimerais bien leur demander pourquoi le coeur est violet dans cette opé'. Bref. Passons.

« Si c'était le cas, je pense que je serais dans les premières personnes à disparaître de ce monde : je suis toujours en présence de livre, c'est limite si je ne dors avec ou même rien qu'à la pile de bouquin qui s'entassent au pied de mon lit. »

Genre tu dors avec ? Je veux dire, dessus ? Remarque, les ermites dorment bien sur le sol pour méditer alors pourquoi pas sur un dictionnaire. Si ça se trouve, on peut même apprendre par messages subliminaux comme ça.

« Non et puis même, tu as bien vu que je me trimbale au moins cinq romans à tout casser dans mon sac que j'ai à longueur de journée. Et bien sûr, j'en oublie de prendre de quoi me nourrir avec tout ça. Oui, non, je serais sans aucun doute une des premières à y passer. »

Oui, c'est ballot qu'on puisse pas se nourrir d'informations. Ça serait tellement plus simple. On aurait juste besoin d'un ordi pour vivre et puis FUCK LA POLICE, JE VEUX PAS ALLER DEHORS, Y A DES GENS. Et les gens, c'est ... hm ... yerk. Oui, j'aime tellement pas les gens que je trouve plus de mot pour les qualifier. Enfin, y a des exceptions, hein. Mais elles se comptent sur les doigts d'une main et à l'échelle mondiale, ça doit même pas représenter 0,00000000000001%. Fuck yeah.

« Ce serait concept comme idée et personne ne l'aurait vu quand même. Enfin, personne … à part toi du coup. Et ça se trouve, c'est déjà en marche et tu as un psychopathe qui doit bien rire dans son coin. »

Et si j'y ai pensé aussi, est-ce que ça fait de moi un psychopathe ? Eeeeh, mais ça serait pratique. Les gens pensent souvent que les psychopathes sont tous des tueurs sanguinaires mais avant tout, un psychopathe possède un manque d'empathie. Qui l'amène parfois à tuer des gens. Mais se contrefoutre des sentiments des autres, c'est clairement plus simple que de devoir penser à être altruiste tout le temps ... Aaaaaah, la barbe. Pourquoi j'suis né humain avec des émotions, sérieux ?

« Tu penses que l'eau annule les effets mauvais de l'encre ? D'accord, je doute que ce soit aussi facile mais bon … Sait-on jamais, si des fois ce que tu dises soit vérifié et juste. »

J'haussai les épaules. J'avais émis ma théorie totalement au hasard, je n'y avais donc pas tellement pensé. Ceci dit, ça pouvait être possible, non ? Ayant déjà fait l'expérience de "la copie au stylo plume qui prend l'eau parce que quelqu'un a renversé un vase dessus", j'ai pu constater que l'encre était "lavable". Donc éliminable par le biais de l'eau. Mais à ce moment-là, l'encre était fraîche, donc ... Donc ... DONC JE DEVRAIS PAS RÉFLÉCHIR QUAND JE SUIS MALADE. MERDE.

« Anyway. Tu sais quoi ? J'ai faim. Donc si jamais un psychopathe aussi fou soit-il a placé un truc qui fait que l'encre doit tuer les gens, tu prendras ce qui te plaît sur mon cadavre. »

OMIGOSH. UNE PAPIERVORE. J'AI CONVERTI UNE OMNIVORE - à moins qu'elle soit végétarienne ou complètement en mode "VIAAAAANDE, JE VEEEEUX DE LA VIAAAANDE SAIGNANTE, MOUHAHAHAHA, YEAH" - AU ... AU ... AU RÉGIME PAPIERVORE - papiervorisme, ça sonne moche -. Je laissai filer quelques minutes mais rien ne semblait se passer.

« ... Eeeeeeeeh ? Aucune réaction ? C'pas marrant ... Pourquoi il se passe pas un truc fun ... ? Genre imagine si t'avais pris la couleur de l'encre que tu as bouffé. REMAKE DES SCHTROUMPFS NOIRS, BONJOUR. » Je m'arrêtai soudain avant de reprendre. « AH NAN. Nan, attends, je retire c'que j'ai dit, si il faut, c'est un poison lent et tout. Ou alors, la dose est pas assez élevée. »

... Je ferais pas un peu scientifique fou, là, des fois ? ... OSEF. C'EST POUR LE PROGRÈS DE LA SCIENCE. Girl, si tu meurs, je me souviendrais de ton geste pour l'avancée scientifique de notre siècle - et je dirais pas "siècle décadent" parce que c'est cliché mais je le pense très fort quand même parce que c'est vrai -.

J'attendis encore quelques minutes puis je soupirai.

« Maa, on dirait qu'il se passe vraiment rien, c'est d'un banal ... Enfin, ceci dit, c'est pas plus mal, ça m'évitera de ramasser des petits bouts de toi par terre à la petite cuillère. Et non, la rime n'était pas intentionnelle. »

Je me redressai un peu avant de m'adosser au mur de nouveau, fixant vaguement le mur d'en face.

« Quoique, je me demande si tu aurais vraiment explosé ... Peut-être que tu te serais convulsée à mort en faisant une crise d'épilepsie ou que tu te serais effondrée sur le sol en te vidant de son sang ... »

Le reste de mon soliloque se perdit dans un marmonnement pas super distinct - mais j'me comprends, c'est l'essentiel ... je crois -.

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyDim 21 Avr - 18:26

C'est bizarre comme aliment le papier. C'est déjà étrange de considérer le papier comme un aliment quelconque, mais, bon, passons. À votre avis, dans quelle classe de nourriture il faudrait le mettre ? Je dirais pas les légumes … Ni les fruits en fait. Peut-être les féculents ? Non, je ne sais vraiment pas comment le classifier. Soit. Déjà, le goût est bizarre … C'est pas un goût habituel que tu as en bouche. En fait. Ça n'a pas de saveur. Ce qui est, en soit, un peu normal vu qu'à la base, le papier n'est pas fait pour être ingérer mais utiliser pour écrire, dessiner ou lire. Et puis, en soit, c'est étrange : c'est tout léger et une fois que tu commences à le mâcher, ça devient tout dur. Et quand tu cherches à l'avaler, ça fait un gros bloc qui passe très mal dans l’œsophage.

Je tirai une faible grimace en déglutissant péniblement pour faire passer le tout. Et puis, j'attendis, tout comme mon camarade. Je ne ressentais rien de différent. Je baissais les yeux vers mes mains. Pas de tâches bizarres, pas de pustules hirsute, pas de plaques rouges. Rien. J'étais tellement concentrée sur le fait de chercher quelque chose de changer que j'eus un faible sursaut quand l'adolescent brun prit la parole.

« … Eeeeeeeeh ? Aucune réaction ? C'pas marrant … Pourquoi il se passe pas un truc fun … ? » commença-t-il en tenant les propos qu'aurait pu avoir un gamin déçu.

Oui. Je n'avais pas d'autres comparaisons sous la main face à la réaction qu'il eut en voyant le manque de changements physiques qu'on aurait pu attendre. Vous savez, c'est un peu l'impression que l'on peut avoir lorsque vous voyez votre mère faire un gâteau qui se promet très appétissant et que vous pensez que ce sera votre dessert ce soir. Et puis, lorsque le moment du dessert arrive, vous apprenez que le gâteau, en fait, c'est genre pour une œuvre caritative ou alors pour une fête lambda où vous ne serez pas conviés. La déception la plus complète.

« Genre imagine si t'avais pris la couleur de l'encre que tu as bouffé. » continua-t-il aussitôt. « REMAKE DES SCHTROUMPFS NOIRS, BONJOUR. »

Keep calm guys. Je me voyais mal finir toute noire. Peut-être parce que ma peau est blanche et très pâle comme si j'étais tout le temps livide. Je ne pus, tout de fois, m'empêcher de baisser mon regard vers mes mains que je tournai pour vérifier, sur le dos et sur la paume, qu'aucune tâche quelconque de couleur n'était malencontreusement apparue. Heureusement pour moi – ou peut-être pas en fait – ma peau restait blanche. Encore et toujours. Le jeune homme reprit alors la parole.

« AH NAN. Nan, attends, je retire c'que j'ai dit, si il faut, c'est un poison lent et tout. Ou alors, la dose est pas assez élevée. » finit-il par conclure avant de se remettre à attendre de nouveau, une réaction, quelconque.

Je clignai des yeux et tournai mon regard vers le livre sur lequel j'avais prélevé le morceau de papier que je venais d'avaler un peu plus tôt. Est-ce qu'il fallait que j'avale de nouveau un morceau de papier pour lui faire plaisir ? Moi aussi, au final, je me sentais curieuse de savoir si, oui ou non, un complot de psychopathe se cachait derrière l'encre. Wait. Je viens pas d'avoir juste une pensée de sacrifice ? Vu que pour le savoir, ça reviendrait à avouer ma mort. Oui … En gros, dans tous les cas, on revient à la toute première problématique que tout le monde a dû oublier : mourir dans les toilettes, c'est pas concept et c'est pas classe. J'entendis un soupir et tournai mon regard vers celui qui me faisait face.

« Maa, on dirait qu'il se passe vraiment rien, c'est d'un banal … Enfin, ceci dit, c'est pas plus mal, ça m'évitera de ramasser des petits bouts de toi par terre à la petite cuillère. Et non, la rime n'était pas intentionnelle. » lâcha-t-il, sans doute mi-déçu, mi-je-ne-serai-pas-définir-le-sentiment.

Cela tombe bien, je n'aurai pas relevé la rime. Et … Attends. Au final, est-ce que tu es complètement déçu parce que je suis encore en vie, en chair et en os, en face de toi, sans aucun changement physique voyant ou alors, t'es quelque part rassuré uniquement parce que tu n'auras pas à faire disparaître mon cadavre ou ce qu'il en resterait ? Je suis un peu partagée sur comment prendre ce qu'il venait de me dire. Mon regard partit vagabonder sur le livre encore ouvert sur l'endroit où la page avait été déchirée. Le brun se réinstalla et finit par clore son soliloque durant lequel j'étais restée parfaitement silencieuse.

« Quoique, je me demande si tu aurais vraiment explosé … Peut-être que tu te serais convulsée à mort en faisant une crise d'épilepsie ou que tu te serais effondrée sur le sol en te vidant de son sang … »

Son monologue se perdit dans les murmures dont je n'eus pas ouïe. Une crise d'épilepsie. Ben voyons. Et si tu veux, d'ici quelques minutes, je te ferais une crise d'hypoglycémie, tu verras, tu te seras pas déplacé pour rien. RANGEZ VOS FLINGUES. L'humour, l'ironie, vous connaissez ? Je ne suis pas du genre à mal prendre ce genre de commentaire. Certes, il est déçu que je sois encore vivante, immobile, silencieuse en face de lui et alors ? Je vais pas l'égorger pour ça.

Je finis par hausser les épaules et essayai de faire preuve d'imagination face aux possibilités de morts qui auraient pu m'arriver. Le fait de convulser sur le sol en me vidant de mon sang me rappelle la scène dans Harry Potter 6 où notre cher Potter national lance à Sectumsempra sur Drago. Oui. Sauf que Drago, il avait Rogue pour le soigner. Alors que moi, j'aurai juste été bonne pour un aller-retour simple vers le monde des morts. Je tournai mon regard vers le plafond des toilettes.

« Me vider de mon sang, du genre, mort lente avec le sang qui s'écoule tout doucement ou fontaine de sang qui sort par tous les trous ? Non, parce que dans le deuxième cas, tu aurais quand même dû faire un effort minimale pour faire disparaître les litres d'hémoglobine … » dis-je en regardant autours de moi, en imaginant les lieux recouverts de sang. « Quoique … À la limite, vu le lieu, un peu de couleur ne ferait pas de mal. » murmurai-je en ayant un petit ricanement.

Je m'approchai du livre et je passai doucement ma main sur une des pages avant de refermer l'ouvrage franchement abîmé et certainement à jamais illisible. C'était triste dans un sens. Mais bon. Je n'allais tout de même point pleuré pour la … disparition d'un livre dans ma bibliothèque qui en comptait tant d'autres. Enfin, ça m'attristait quand même un petit peu. J'eus un faible soupir. Comment je pouvais passer si facilement d'une pensée à l'autre ? En réalité, cela devrait à peine m'étonner. Je tournai mon regard vers le garçon.

« Donc. Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'on va révolutionner le monde avec l'encre tueuse. Dommage. » conclus-je avec un faible sourire.

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyDim 28 Avr - 13:41

one more time

« Me vider de mon sang, du genre, mort lente avec le sang qui s'écoule tout doucement ou fontaine de sang qui sort par tous les trous ? Non, parce que dans le deuxième cas, tu aurais quand même dû faire un effort minimal pour faire disparaître les litres d'hémoglobine … »

Aaaaah, mais j'aime pas nettoyer. J'aime pas, mais je le fais quand même, okay, mais je me passerai bien de nettoyer du sang. Ce truc-là, ça pue le fer. Et l'odeur reste longtemps sur les mains après. Ou comment se balader partout en clamant haut et fort "REGARDEEEEEZ, J'AI BUTÉ UN GENS.". Bon, d'accord, c'est vrai que c'est le cas de certains élèves dans ce pensionnat de fou MAIS aller jusqu'à s'en vanter et se promener avec un panneau néon pour bien le faire savoir à tout le monde, y a des limites ...

« Quoique … À la limite, vu le lieu, un peu de couleur ne ferait pas de mal. »

Ce qui n'est pas faux. Le blanc, c'est bien un moment, mais trop, c'est très film d'horreur. Encore plus que le noir, en fait. Enfin, je trouve. Parce que dans le noir, on ne voit rien. Aucune couleur, pas de rouge, pas de bleu, pas de vert, pas de jaune, rien. Alors que sur le blanc, tout se détache trop bien. En particulier le rouge. C'est morbide quelque part. Le blanc, c'est l'os, le rouge, c'est la chair. Et puis, ici, en Orient, la couleur de la mort n'est pas le noir, mais le blanc. Bref. Autant de symboliques qui font que je n'aime pas vraiment les lieux blancs. En particulier les hôpitaux. Mais là n'est pas la question.

« Donc. Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'on va révolutionner le monde avec l'encre tueuse. Dommage. »

J'haussai les épaules. Tout était une arme potentielle. Si je lui faisais boire trente litres d'encre, elle mourrait. Certes, pas par empoisonnement, plutôt parce que son estomac explosera sans pouvoir contenir une telle quantité de liquide. Mais elle sera morte quand même, le final reste identique. ... WAIT. Depuis quand je calcule la mort des gens, moi ? PENSER A AUTRE CHOSE. Le rôle du psychopathe me va pas, nan. Dans un film d'horreur, je serais plutôt le mec au karma de merde qui se fait buter en premier. Ceci dit, dans les films d'horreur, si les gens écoutaient ce qu'on leur disait, du genre "N'OUVRE PAS CETTE PORTE, CRÉTIN", je suis sûr que leurs chances de survie seraient plus élevées. Pourquoi on choisit toujours les personnages les plus cons pour les balancer dans de tels contextes ?

« Hmmmm oui, mais à peu près tout dans le monde a un potentiel meurtrier. Même si ce qui a été crée pour faire le bien à la base, peut servir à faire le mal, selon la façon dont on l'utilise. Par exemple, si j'utilise un couteau pour couper ... j'sais pas, un steak, je pourrais aussi l'utiliser pour couper un bras, une jambe à quelqu'un, non ? »

J'entourai mes genoux de mes bras et posai de nouveau ma tête dessus. J'ai chaud. Fait chier. Même dans les toilettes, où il fait frais grâce à l'eau, j'ai chaud. Raaah. Je déteste avoir la crève. J'ai froid maintenant. J'ai chaud. J'ai froid. Ma voix se fit plus basse, plus lasse aussi.

« Au final, tout dépend de la personne qui agit ... Tu penses que c'est possible pour l'humanité de créer quelque chose de fondamentalement bien, quelque chose qui le restera toujours, peu importe les intentions de celui qui s'en sert ? »

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyJeu 2 Mai - 16:33

Les toilettes. Sérieusement, si on m'avait dit un jour que je serais malade et que cela m'aurait conduit à rencontrer quelqu'un avec qui j'aurais tenu une conversation passionnante sur la vie et à la mort, le tout, dans les toilettes … J'aurais certainement eu ma plus belle crise de fou rire de ma vie. Et pourtant, je suis bel et bien dans les toilettes, à parler d'encre tueuse et de psychopathe, à avoir ingurgiter du papier qui avait été au préalable trempé par de l'eau sans doute non potable et surtout, surtout … J'ai faim. En plus, quand j'ai faim, cela m'arrive de décrocher complètement d'une conversation aussi intéressante soit-elle pour me tourner vers des basses pensées auxquelles je ne prête absolument pas attention d'habitude. D'ailleurs, c'est con parce que vu que je regarde mon interlocuteur et qu'il me parle – je vois les lèvres bouger mais pas le son – je dois louper des trucs pas mal. Remarque, je peux peut-être essayer de lire sur les lèvres avec un minimum de concentration et de motivation … Non, même pas la peine d'essayer. Dans ce cas, je peux au moins faire l'effort d'essayer de garder le peu de neurones qui ne me hurlent pas de me nourrir en état de marche.

Bon, de quoi il me parle ? De bien, de mal … Oui, bon ça, je vois encore ce que c'est … Je crois. Attends, attends, ça parle de couteau maintenant. Pourquoi ça parle de couteau ? Pourquoi mon cerveau se déconnecte, ne garde que les parties qu'il pense importantes et qu'il oublie les autres qui servent à la compréhension ? D'ailleurs, est-ce que je dois m'inquiéter qu'il ne retienne que la partie avec le couteau ? Non pas que j'ai des pulsions meurtrières mais est-ce que cela le sous-entendrait très fortement ? Naaah … WAIT ! Pourquoi. Il. Parle. De. Steak … J'ai faim ! Pourquoi il me cause bouffe quand j'ai faim ? Pourquoi mon karma pue-t-il autant ? Pourquoi le monde me hait-il à ce point ? Et surtout, surtout … De quoi il me parle en fait ? …

Oui, il me faut toujours un moment pour atterrir. Quoique là, ça s'apparente plus à une chute du haut d'un immeuble. Je viens de réaliser que je n'ai pas du tout suivis la conversation. Ça se trouve, il m'a posé une question … Que je n'ai pas relevé … Alors que je le regarde depuis tout à l'heure … Pourquoi, ô cerveau, aimes-tu autant me troller à te mettre en marche quand les discussions sont d'un niveau franchement affligeant et à t'éteindre lorsque ça m'intéresse un peu ? Remarque en fait … C'est un effet papillon ! C'est à cause de la phrase que j'ai lu ce matin ! Mais si, vous savez, celle qui m'a laissé perplexe, la conclusion du bouquin ! Bon. Si je n'avais pas lu cette conclusion, je ne serais pas sortie un peu trop tard de ma chambre, je ne me serais pas rendue compte qu'il était trop tard pour prendre un en-cas lorsque je suis arrivée au niveau de la cafétéria, les cours se seraient déroulés normalement, je ne serais pas tombée malade, je n'aurais pas eu à me nourrir à l'interclasse, je n'aurais pas séché mon cours à dix heures, je ne serais pas allée au toilette, je n'aurais pas rencontré ce jeune homme et du coup, je ne serais pas en train de décrocher de notre conversation parce que j'ai faim et que j'en viens à accuser un bouquin. Remarquez que ça se tient qu'en même. Et que je ne n'exagère en rien …

« … fondamentalement bien, quelque chose qui le restera toujours, peu importe les intentions de celui qui s'en sert ? » compris-je soudainement.

Quoi ? Quoi ? Qu'est-ce qu'il vient de dire là ? Attends, il m'a posé une question. J'eus un faible sursaut en revenant à la réalité et en quittant le monde des pensées. Je savais bien que le fixer sans rien dire, le laissant seul dans son monologue, ça se ponctuerait bien tôt ou tard d'une question en sachant que je n'ai pas suivis ne serait-ce qu'un tier de ce qu'il a pu me dire. Pourquoi moi ? L'envie de me mettre une baffe mentale vient de me prendre d'un coup. Je me raclai la gorge et … Gargouillements. Bien audibles.

… Tuez-moi, achevez-moi, pitié, enlevez-moi ce karma qui pue le poisson pourri, s'il vous plaît. Je me détournai de l'adolescent en cherchant un point à fixer, les joues rougies par la gêne et en marmonnant un très faible « désolée » comme simple excuse. Bon, au moins, ça me laissait un peu de temps pour me concentrer sur ce qu'il venait de me demander. J'ai jamais eu un aussi bon moyen de détourner la conversation tout en ayant une mort cérébrale. Réfléchis, Neoko, de quoi il te parlait. D'un couteau … Pour couper. D'un steak. AH NAN, CHUT L'ESTOMAC ! Après t'as un blanc et là, il vient de te poser une question à propos de quelque chose de bien qui devrait le rester. Tu devrais pouvoir te débrouiller pour improviser là-dessus. Nouveau raclement de gorge avant que je ne prenne la parole.

« Je ne pense pas que cela existe réellement … Après tout, on a tous une perception différente pour voir les choses donc même la chose qui peut te paraître la plus … inoffensive, dans le genre … Je ne sais pas moi, un clic-clac, par exemple. Et bien peut-être que toi, tu ne verras que quelque chose où tu peux dormir tandis que quelqu'un d'autre, ayant une pulsion meurtrière verra sans doute un objet qu'il peut modifier afin qu'à cause d'un poids, le clic-clac se referme sur lui-même. Remarque … Je crois que même sans le modifier, certains clic-clac se referment sur eux-même … » débitai-je.

Bon. Pour quelqu'un qui n'a absolument rien écouter et qui plus est, vient de s'afficher comme morfale affamée, je me suis pas trop mal débrouillée pour me rattraper. Je me dirigeai lentement vers les cabines pour m'adosser à une séparation afin de m'y laisser glisser pour me mettre assise. Non pas que j'étais fatiguée ou autre. Au moins, je suppose qu'en bougeant un peu, j'aurais moins faim. Ou du moins, mon estomac gardera le silence. Toujours en fixant un point quelconque, je me décidai à continuer.

« Le problème, c'est que dès que l'on crée quelque chose de « bien » pour vouloir faire des actions positives, une personne trouvera toujours le moyen d'en faire quelque chose de « mal » même indirectement. Comme les boîtes aux lèvres. Ce n'est pas « mal » au contraire, tu reçois ton courrier et tout … Mais imagine que tu glisses quelque chose comme … des déchets ou autres dedans. Et bien, indirectement, tu transformes la boîte aux lettres en quelque chose de « mal » puisque quand la personne visée va ouvrir sa boîte aux lettres, elle va se retrouver avec quelque chose qui pourrait l'intimider. Enfin. C'est théorique … » conclus-je avant de lancer ENFIN un regard vers le brun pour vraiment le regarder.

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MessageSujet: Re: That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI]   That girl says, that girl says, playing her words with a smile … ♦ With Ryuku. [FINI] EmptyLun 13 Mai - 18:01

one more time

Son estomac gargouilla une nouvelle fois et je n'ai pas pu dissimulé assez rapidement le sourire que ça m'arracha. Je m'empressai donc de replonger ma tête dans mes bras, histoire de cacher ma réaction. Keep calm, Ryu. Don't laugh. Seriously.

Un ange passa. Cool. C'est mon ticket d'aller simple pour le paradis ? Gratos en plus, j'ai même pas eu à mourir. Quoique. Wait. Si ça se trouve, je SUIS mort. Mais je le sais pas encore. Si ça se trouve ... Si ça se trouve ... Je me pinçai le bras pour vérifier. Okay, j'ai retenu la leçon, corps de merde, j'ai mal. Je suis vivant. Malheureusement.

« Je ne pense pas que cela existe réellement … Après tout, on a tous une perception différente pour voir les choses donc même la chose qui peut te paraître la plus … inoffensive, dans le genre … Je ne sais pas moi, un clic-clac, par exemple. Et bien peut-être que toi, tu ne verras que quelque chose où tu peux dormir tandis que quelqu'un d'autre, ayant une pulsion meurtrière verra sans doute un objet qu'il peut modifier afin qu'à cause d'un poids, le clic-clac se referme sur lui-même. Remarque … Je crois que même sans le modifier, certains clic-clac se referment sur eux-même … »

WOOOOOW, nouvelle arme de destruction massive : LE CLIC-CLAC. Si un jour, je deviens un psychopathe qui veut tuer tout le monde sur cette planète, je t'embauche comme bras droit. Ceci dit, j'ai parfois cette envie. Est-ce que ça fait de moi un psychopathe à temps partiel ? Bref. En tout cas, son point de vue est recevable.

Mais si rien ne peut rester bien pour toujours, doit-on en déduire que tout est mal par définition ? Et que donc, on devrait tout détruire ? ... Aaah, mais la limite entre bien et mal n'est même pas clairement définie. Ffff- Je devrais arrêter de réfléchir quand je suis malade. Je me pose trop de questions. Je veux dire, encore plus que d'habitude. Et des questions qui font très mal au crâne parce que la réponse est théoriquement introuvable à moins d'être un être à l'existence supérieure. DIEU. SI TU EXISTES, DONNE-MOI TA PLACE. CECI EST UN COUP D'ET- ... Wait. Un coup d'univers ? Un coup de ... de ... Nah, un coup d'état, c'était bien.

« Le problème, c'est que dès que l'on crée quelque chose de « bien » pour vouloir faire des actions positives, une personne trouvera toujours le moyen d'en faire quelque chose de « mal » même indirectement. Comme les boîtes aux lèvres. Ce n'est pas « mal » au contraire, tu reçois ton courrier et tout … Mais imagine que tu glisses quelque chose comme … des déchets ou autres dedans. Et bien, indirectement, tu transformes la boîte aux lettres en quelque chose de « mal » puisque quand la personne visée va ouvrir sa boîte aux lettres, elle va se retrouver avec quelque chose qui pourrait l'intimider. Enfin. C'est théorique … »

Le problème, c'est les humains, donc ...

Cool. Chill out, guys.

Un petit génocide de la race humaine, ça tente qui ?

Je ris une nouvelle fois.

« De toute façon, j'ai perdu toute foi en l'humanité depuis un bail donc voilà. Je pense pas qu'un jour, les humains réussiront à créer quelque chose sans finalement s'en servir pour foutre la vie des autres en l'air. Et la leur, en passant, sinon c'est pas assez maléfique. »

Un nouveau rire m'échappa puis je me levai, avant de m'étirer paresseusement. Mon mal de tête s'était légèrement estompé mais je ferais quand même mieux d'aller prendre une aspirine et aller pioncer dans mon lit jusqu'à demain. Histoire de. Pour une fois que j'ai une véritable excuse de sécher.

« Bon, vais te laisser, t'as sûrement besoin d'aller grailler, j'suis pas sûr que le papier, ça soit très nourrissant, même avec de l'encre dessus. Et je vais aller pioncer pour essayer de récupérer mes neurones. »

Je me dirigeai ensuite vers la porte en lui faisant signe que je partais avec ma main.

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