Messages : 127
Dossier élève
Mon guide:: ne participe pas à la battle
Mon arme:: Desert Eagle de airsoft
Chambre: 9
![Allen Hatano - Sweet dreams are made of this [completed] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: Allen Hatano - Sweet dreams are made of this [completed] Jeu 28 Juin - 23:18 | |
| ❝ Allen& Hatano❞ ❝ A storm in a tea cup ❞ ❝ Identité❞
NOM : Hatano
PRÉNOM(S) : Allen
ÂGE : 15 ans
SEXE : Masculin
CLAN : Pisces
NATIONALITÉ : Anglaise et Japonaise
ORIENTATION SEXUELLE : Bi
BATTLE : Non
ARME : un Desert Eagle chromé de airsoft (tir des billes)
❝ Hors RP ❞
SURNOM : Allen, ce sera plus simple (mais je suis une fille o/)
ÂGE : 19 ans
DOUBLE COMPTE ? : Nope
AVATAR : Cuddles / Happy Tree Friends
COMMENT TU ES ARRIVÉ ICI : C'est un troll Janika ♥ qui m'a dit de venir
UN MOT POUR LE FORUM : Joli design o/
CODE : Validé par Megan
|
|
❝ Physique ❞
Allen, dis, à quoi tu ressembles ?
De loin, je t’aperçois, et de même que la légère brise tourbillonne, tu te retournes, faisant virevolter en une myriade dorée tes cheveux si fins et soyeux. Des mèches courtes, folles, qui viennent te manger le visage en dégradé décoloré, te dissimuler le monde. Est-ce que tu vois les mêmes couleurs, à travers tes pupilles turquoise, ou sont-elles plus vives, plus éclatantes ? A l’image de ceux de ton âge, tu as souvent le regard dans le vague, porté vers des contrées inconnues, héro de ton univers. Tu aimerais bien vivre des aventures, dis Allen ?
Pourtant tu n’es pas taillé pour ça.. Quand je te regarde, mes yeux doivent se baisser pour frôler les tiens, tu n’es pas très grand, n’est-ce pas ? Pour te faire plaisir, on peut dire que tu avoisines le mètre soixante, mais tu parais si frêle.. Si je souffle fort, dis, tu vas t’envoler, aussi loin que les aigrettes d’un pissenlit ? Est-ce que quelqu’un te récupérera ? Sans doute.. Avec ton visage enfantin, tu parais si perdu, qu’il y a toujours une âme charitable pour t’aider, et te faire retrouver le sourire. Et lorsque tu souris, faisant entrapercevoir tes petites dents éclatantes, tu es si adorable. Et vrai. Rien de surfait, juste l’explosion de tes sentiments, si transparents sur ta petite frimousse pâle. La vie t’a épargné, pour le moment tout du moins. Alors tu respires le bonheur par tous tes pores, faisant profiter ton entourage.
Dis moi comment tu t’habilles, je te dirais ce que tu es, ou parais..
Toujours ton uniforme parfaitement repassé, hein Allen ? Tu veux toujours être le petit garçon modèle, l’exemple dont les parents sont si fiers. Non pas que cela te préoccupe un tant soit peu, mais tu aimes qu’ils soient contents de toi, n’est-ce pas ? Qu’ils soient heureux, et tu l’es aussi. Alors pourquoi te distinguer ?
Oh, je t’ai vu pourtant, une nuit ! Pourquoi ce pyjama jaune à la capuche agrémentée de deux longues oreilles, te faisant ressembler à la peluche que tu trimballes dans chacun de tes songes ? Tu as peur du noir, n’est-ce pas ? Et tu n’en es pas fier, il faut dire qu’à ton âge, croire au croquemitaine est un peu dépassé. Mais l’horrifique franchit aisément les barrières du réel, alors si cela peut te rassurer, garde ton costume de super lapin, rien que pour toi.
Hors de l’établissement scolaire, tes habits sont pourtant toujours aussi neutres et classiques, rien de très original, mais confortable et agréable. De quoi pouvoir marcher sur la poutre du jardin d’enfant qu’il t’arrive de fréquenter, bien après l’âge maximal, ou escalader les arbres qui jonchent le chemin de retour à ta maison. Et combattre les monstres imaginaires surtout. Petit aventurier de salon, ta peau si douce et pâle est clairsemée de tes quelques blessures de guerre, non pas que tu sois si téméraire, mais juste un rien maladroit. Les sports que tu pratiques, plus les scouts que tes parents t’ont forcé à rejoindre en bon petit anglais, doivent y contribuer aussi. Mais finalement ça ne te déplaît pas tant que ça, dis ? Dormir sous la tente, raconter des histoires d’horreur au pied d’un feu de camp si rassurant.. Et puis ça te fait toujours un peu de muscles pour raccrocher ta carcasse, puisque la graisse semble te faire défaut. Ce n’est pas faute de te demander de finir ton assiette, pourtant..
Dis Allen, comment peux-tu marcher en te tenant si droit, avec l’innocence des petits soldats de plomb ? Regarde comme chacune de tes émotions se transcrivent dans ton langage corporel.. Tes joues, qui rosissent si facilement, rendant ton genre encore plus indéfinissable. Tu devrais reconnaître que tu ressembles à une petite fille parfois. Même si cela ne te plaît pas, et que tu protestes avec toute la véhémence qui t’es permise, c’est dire aussi convaincante qu’un nyan cat. Ta petite moue boudeuse est tout aussi adorable. Tu ne peux jamais faire la tête très longtemps, ce n’est pas dans ta nature. Mais regarde comme tu danses d’un pied sur l’autre, que tes mains se crispent dès que l’angoisse pointe le bout de son nez ? Tu as peur, souvent, n’est-ce pas Allen ? Courageux mais pas téméraire.. Sais-tu que les prédateurs le sentent ?
❝ Caractère ❞
Si les apparences sont trompeuses, Allen, pourquoi la tienne ne trompe-t-elle personne ?
Ou tout le monde. A force de toujours tout voir en noir, on peut facilement imaginer que ta petite frimousse angélique cache bien des choses. Une personnalité froide, cruelle, manipulatrice par exemple. Qui mettrait du sel sur les limaces et brûlerait des fourmis à la loupe. Mais ça ne te ressembles pas, n’est-ce pas ? Tu ne ferais de mal à personne, au contraire. Sauf si quelqu’un déteste les marques d’affection. Fidèle à ton image. Après tout, si l’habit ne fait pas le moine, celui-ci se fait à son habit.
Allen, tu connais l’histoire de Candide ? Tu as du la voir à l’école.. Tu sais, cet homme complètement naïf, qui croit que ce monde est le meilleur des mondes possibles, éternel optimiste à qui arrive tous les malheurs du monde ? Comment peux-tu autant lui ressembler ? Après quinze ans d’existence, tu es toujours si crédule, et inconscient. Pourquoi crois-tu tout ce qu’on te raconte ? C’est peut-être ce qui fait ton charme. Espérons juste que ton chemin sera moins semé d’embûches.
Allen, est-ce que tu crois en Dieu ? Entre les histoires glauques de crucifié et le folklore japonais, tu es un peu perdu, n’est-ce pas ? Tu respectes les traditions, sans trop savoir pourquoi. Mais ce n’est pas grave, parce que tu crois en l’homme, et ça c’est déjà beaucoup. Ça n’aide pas à calmer ton trop plein de confiance, ni d’enthousiasme, mais c’est sans doute pourquoi tu peux sourire si pleinement. A trop voir le monde en gris ou en noir, on se gâche son plaisir. Mais ça ne risque pas de t’arriver ça, Allen. Un rien de tout, ou un tout de presque rien suffit à égayer tes journées. Tu n’en as pas marre de t’extasier devant chaque brins d’herbe, de rire aux alizées ?
Tu aimes ta famille, Allen ? Ceux qui ont fait de toi ce que tu es. Ils auraient dû te faire rentrer un peu de plomb dans la cervelle. Au moins t’ont-ils inculqué la politesse et la galanterie. Après avoir été élevé comme dans un conte de fée, ce n’est pas étonnant que ta tête côtoie les nuages. Tu rêves souvent, d’aventures, et de héros. Tu aimerais bien leur ressembler, n’est-ce pas ? Seulement tu n’as pas de pouvoirs, et tu ne sais pas te battre. Elevé dans l’art de la diplomatie, la violence, ce n’est vraiment pas ton truc. Heureusement qu’il te reste un peu de répartie, arme émoussée, si tant est que la parole tranche. Tu le sais comment un mot peut tout changer, Allen. Si ton enfance chaleureuse t’a parée d’une stabilité et d’un bon caractère, ta sensibilité te rend si vulnérable..
Tu aimes faire plaisir n’est-ce pas Allen ? Puisque tu es heureux, tu penses qu’aider les autres est la moindre des choses. Sais-tu qu’on en profite pour abuser de toi ? Suivant l’art et la manière, on peut tout te faire faire. Mais cela ne te dérange pas, n’est-ce pas ? Un sourire, un petit remerciement sont pour toi les plus belles récompenses. Si on te demande, c’est qu’on est dans le besoin. Plaisante naïveté qui t’empêche de douter sur les intentions les moins nobles. C’est ton envie de plaire, n’est-ce pas ? Tu n’as pas vraiment confiance en toi, tout au fond de ton âme, et cela te rassure, qu’on te dise que ce que tu fais est bien. Alors tu as appris ce qu’il fallait, comme faire le ménage, recoudre un bouton, apporter les premiers soins, ou encore cuisiner. Heureusement pour toi et les autres, ce que tu créés n’a rien de la nourriture anglaise. Il te suffit d’ouvrir ton grand livre de recettes, et les saveurs du monde s’offre à toi. Ce que tu préfères, c’est les desserts, de la tarte citron meringuée au tiramisu, en passant par les religieuses. Il paraît que le sucre adoucit les mœurs. Si tu étais une femme, on pourrait dire que tu es bonne à marier, mais puisque tu es un homme, que dire alors ? Mais regarde comme tu es fragile, en quelques mots ton petit monde peut s’effondrer. Et ce verbe, que tu redoutes tant d’entendre, et qui fait monter si rapidement les larmes aux creux de tes yeux de chien battu. Tu as déçu Allen. Ça fait mal, n’est-ce pas ?
Heureusement, une phrase attentionnée d’un ami ou d’un proche, et tu repars aussi vite. Ça ne te fatigue pas de toujours exprimer chacune de tes émotions ? Après tout ce n’est pas de ta faute si tu es un vrai livre ouvert. Tu ris, pleure, sans contrainte. C’est naturel, te dis-tu pour te rassurer. Un peu comme toutes ces peurs plus ou moins rationnelles qui habitent ton petit corps. Mais craindre le noir, à ton âge, n’est-ce pas un peu trop ? Le courage, ce n’est pas d’être sans crainte, mais de surmonter ses peurs. Alors, rien n’est perdu Allen. D’autant que tu n’es pas seul. Tu serais si perdu sinon.. Si ta personnalité douce et gentille en énerve quelques-uns, il faut dire que tu es très attachant, et qu’un petit blondinet comme toi donne des envies de protection. D’autant que tu n’as pas de préjugés, tu accueilles tout le monde à bras ouvert, malgré quelques coups dans le dos. Les trahisons sont douloureuses, mais tu n’es pas vraiment rancunier. Il suffit de deux trois paroles d’excuses plus ou moins véridiques, et tout est oublié. Même si cela recommence le lendemain.
Dis Allen, si tu es si naïf et craintif, pourquoi trouves-tu toujours le moyen de te mêler de ce qui ne te regarde pas ? Tu le sais pourtant, que tu ne peux rien changer. Alors pourquoi t’élances-tu de manière presque instinctive dès que tu vois une personne en danger ? Tu te rends compte, souvent trop tard, que tu es inutile, une fois dans l’affaire jusqu’au cou. Alors tu balances des mensonges plus gros que toi, que personne n’avalerait, sauf peut-être ton double. Et tu paniques. Trop de rêves, de livres et de séries télé, voilà le résultat. Mais les gentils triomphent toujours n’est-ce pas Allen ? Heureusement que ton grand frère était là, à chacun de tes faux-pas. Mais comment vas-tu faire, maintenant ? Ce n’est pas comme si tu pouvais redescendre sur terre, ni comme si on allait te faire de cadeau pour ta jolie bouille.
Allen, serais-tu stupide ? Pourtant non. Tu dis des choses très cohérentes, lorsque le cœur t’en dit. A l’école, tu étais dans les premiers. A table, lorsque les discussions s’animent et s’orientent vers des domaines scientifiques, entre tes deux parents chercheurs, tu as toujours ouvert grand tes oreilles, et essayer de comprendre. Pareil pour toutes ces revues de science que tu dévores. C’est plein de termes compliqués, et d’équations aux signes bizarres, mais on t’a toujours encouragé à poser des questions. Alors tu en sais pas mal, pour ton âge. Si la curiosité est un défaut, c’est parce qu’elle conduit au savoir et à la découverte. Alors tu questionnes, comme on te l’a permis, sur tout est n’importe quoi, sans relâche. Mais Allen, comment peux-tu expliquer les phénomènes de cavitation de l’effet Venturi dans les canalisations, et te faire autant avoir lors des rapports humains ? Sans doute parce que la science ne ment pas. Quoiqu’elle est aussi bien trop humaine..
Allen, les scouts ne t’ont-ils rien appris de la vie ? Tu sais allumer un feu, construire des cabanes et bricoler de tes propres mains, mais où est passé tout l’apprentissage humain ? On dirait qu’il est rentré par une oreille, et ressortit par l’autre. Et tous ces sports auxquels tu t’es essayé, ne t’ont-ils pas aidé ? Bien plus tard, lorsque pour ressembler à ton frère, et participer à des activités à sensations fortes, tu t’es lancé dans le parkour, ce mélange entre l’art et le sport urbain, où ta pratique de gymnastique t’as permis d’apprendre assez rapidement à escalader les immeubles et sauter par-dessus les grilles, tu aurais dû apercevoir le monde dans lequel tu évolues. Un monde égoïste, qui n’en a que faire des petits blonds naïfs. Mais rien à faire. Tu ne le sais toujours pas. Et tu souris, heureux.
Et si on récapitulait un peu tout ça Allen ?
En liste non exhaustive bien sûr..
-Aime : la majeure partie des choses, les histoires, poser des questions, dire tout ce qui lui passe par la tête, les explications scientifiques, les sports –même s’il n’est pas très endurant-, lire, faire des expériences, cuisiner, faire plaisir aux autres, les marques d’affection..
- Aime pas : la violence, décevoir, les poivrons verts, qu’on lui dise qu’il ressemble à une fille, les vêtements flashis, les craies qui crissent, le noir, les gens qui s’énervent pour rien, la solitude..
❝ Histoire ... ❞
C’est l’histoire qui fait ce que tu es, Allen, ou tu crées ta propre histoire ?
On pourrait se demander comment quelqu’un d’aussi sage à réussi à atterrir dans ce lycée si particulier, célèbre pour sa discipline. Pour cela, un retour en arrière s’impose.
Certains croient au destin, d’autres aux coïncidences. Peu importe le nom qu’on lui donne au final, le résultat reste le même, et c’est ce qui a permis à deux personnes d’horizons si différents de se rencontrer dans ce petit café Cornmaker Street, à Oxford. Lui, Hideaki Hatano, jeune diplômé japonais, venu s’installer en Angleterre après de brillantes études en physique, pour y décrocher son premier emploi et parfaire sa connaissance linguistique. Un peu angoissé lors de son arrivée, il avait passé son entretien à l’université avec succès. Soulagé de ne pas avoir à repartir immédiatement dans son pays d’origine, il avait décidé de fêter ça dans un petit café non loin de là. Après avoir pris commande dans un anglais parfait, au léger accent chantant, il avait observé la salle, cherchant une table de libre. Et il l’avait aperçu. Enhardi par sa réussite, il l’avait rejointe, et s’était présenté. Elle. Eleonor Walter, tout aussi jeune chercheuse en chimie moléculaire, venue assistée à une conférence qui c’était un peu éternisée. L’arrivée si inattendue et rafraîchissante du japonais l’avait fait sourire, et ils se plurent aussitôt. Après une longue discussion animée et la promesse de se revoir, ils s’étaient séparés.
On peut se demander ce qui se serait passé si Hideaki n’avait pas pris le risque d’aller vers elle. Sans doute aurait-il fini par se marier avec une de ses amies d’enfance.. Toujours est-il que deux ans plus tard, les voilà bien installé dans une nouvelle maison achetée à crédit, modeste mais confortable, dans la banlieue anglaise, loin de l’agitation effrénée des grandes villes. Il y eut certaines critiques sur l’étrange couple aux cultures multiples, mais les mauvaises langues se turent bien vite, devant leur gentillesse. Sûrs de la stabilité de leur situation et de leur relation, ils décidèrent de franchir le pas, et eurent un enfant, qu’ils appelèrent Lucas. Qui sera suivi quelques années plus tard –cinq précisément- de notre petit blondinet, Allen. D’un accord commun, ils avaient choisi de prendre le nom de famille du père, mais de leur donner des prénoms à consonance anglophone, rappelant ainsi leurs origines mêlées. Tout comme ils décidèrent de les élever dans les deux traditions.
Lucas s’avéra vite être un enfant puis adolescent turbulent, casse-cou et bagarreur, au contraire de son jeune frère, qu’il prit pour habitude de taquiner et de protéger. En échange de quoi, Allen lui vouait une grande admiration, dès son plus jeune âge. Après une enfance des plus banales, qui semblait pourtant si remplie et colorée à ses yeux d’enfant ébahi, entre toutes les découvertes, et premier contact avec le monde. Il était de surcroît très sociable, et travaillait bien à l’école, mais sans avoir le comportement de l’intello qui érige une barrière autour de sa copie pour ne pas qu’on puisse voir, au contraire, il faisait partie de ceux qui soufflait les réponses au risque de se faire prendre. Il aidait aussi ceux qui le demandaient à faire leurs devoirs, prenant le temps de tout expliquer. Même si bien évidement, beaucoup en profitait pour lui faire faire leur travail, par paresse. Mais que demander de plus à un garçon de son âge ? Malgré sa fragilité et son côté peureux, il accompagnait joyeusement son frère lors de ses escapades, taquinant le vilain chien des voisins qui n’arrêtaient pas de leur aboyer dessus, dévaler des descentes sur leurs bicyclettes aux couleurs criardes, ou escaladant des arbres si haut qu’ils pouvaient voir toute la ville depuis les cimes.
Mais avec le temps, tandis qu’il entrait au collège, son frère lui interdit progressivement de le suivre, lui donnant pour toute raison qu’il entrait dans la cour des grands. Ce qui pouvait s’interpréter de plusieurs manières, comme le fait qu’il ait pris peur devant le caractère trop naïf et gentil de son petit frère, ou encore comme le fait qu’il se lance dans des activités peu recommandables. Allen n’en sût jamais rien, et ne se le demanda pas bien longtemps à vrai dire. Souvent seul à la maison, tandis que ses parents travaillaient, il s’occupa en apprenant pas mal de choses utiles, comme la cuisine par exemple. Bien manger rend les gens de meilleure humeur. Il se rendit alors compte que faire plaisir était ce qui le rendait le plus heureux, lorsqu’un soir, en rentrant, sa mère l’avait félicité et embrassé sur la joue en voyant le ménage fait dans toute la maison. Depuis ce jour, il ne peut refuser aucun service, et aide peu importe la personne dans le besoin.
Les années qui suivirent se déroulèrent sans encombre, malgré le fait qu’il se soit interposé dans quelques agressions, manquant de le rendre en piteux état et de changer de manière irrémédiable son caractère si doux. Heureusement, son frère était là, à chaque fois, pour le tirer des mauvais pas. Un vrai ange gardien. Parce que malgré toutes ces années, tu restes incapable de te débrouiller seul, hein Allen ?
Puis un changement, délicieux dans la routine quotidienne, mais effrayant en même temps. Tout partait d’une lettre que son père, Hideaki, avait reçu. Une lettre de mutation, pour un emploi meilleur, dans son pays d’origine. Après de longues discussions pour peser le pour et le contre, Eleonor avait posté sa candidature, et lorsque l’avis positif fut reçu, la petite famille se mit en branle. Rangeant toutes leurs affaires dans des cartons, qu’ils envoyèrent par avion dans ce qui serait leur futur logement, le départ pour le Japon avait été programmé. Ils avaient réservé un appartement, et tous parlaient couramment le japonais, grâce aux cours donnés depuis des années par le père, puis par un professeur particulier après. Pourtant un imprévu trouva le moyen de se glisser dans leur plan si parfait : Lucas décida de rester sur place, hébergé chez un de ses amis, pour poursuivre ses études à l’université. Bien que tout le monde soit triste à l’idée de séparer leur famille si soudée, ils partirent tout de même au Japon. Lucas avait promis de les rejoindre son diplôme en poche, et il offrit à son petit frère une de ses armes de airsoft –une des activités parmi lesquelles il n’avait jamais accepté qu’Allen y prenne part à son tour- comme souvenir et garanti, puisqu’il y tenait.
Arrivés à bon port, Allen et ses parents constatèrent avec un peu de dépit que le studio loué était plus petit que prévu, aussi, prévoyant également le fait qu’ils ne seraient pas souvent à la maison, Hideaki et Eleonor décidèrent d’envoyer leur blondinet dans un lycée avec internat le plus proche. Sans douter un instant que les rumeurs qui couraient sur le pensionnat étaient fondées.
|
|
![Allen Hatano - Sweet dreams are made of this [completed] Pour_f11](https://i.servimg.com/u/f41/12/61/66/03/pour_f11.jpg)
