Rhmmmmmmmm... Uwaaaaaaah, c'est trop bien de dormir dans son plumard, enroulée dans sa couverture. Je veux pas aller à l'école... Je suis trop bien ici... Et puis j'ai trop joué à BRS hier... Fuwaaaaaah...
Fuwa fuwa ru ?
… Hey, mais c'est la sonnerie de mon réveil ça ! [HRP : Oui, le réveil d'Ana' est Renai Circulation 8D] Naaaaaaaaaaaaaaaan, je veux pas me lever... Bon allez, encore cinq minutes.


FUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU- !! Aaaaaaaaaaaaaaah, je vais être à la bouuuuuuuuuuuurre, meeeeeeeeeerde !! Je sortis de mon lit en trombe et bondis dans le premier vêtement qui me tomba sous la main, c'est-à-dire un T-shirt Nyan Cat et une jupe assortie, RAINBOOOOOOOOOOOOOOW ! Les pompes, bof, on s'en fout, va pour les bottes goth que j'avais achetée à la JE. Elles ont trop la classe, un truc de fou. Breeeeef ! J'ai quoi aujourd'hui, déjà ? Euh... merde, je sais plus. Owata ! Bref. Aaaaah, si, j'ai arts pla' ! Je m'en souviens parce que c'est le seul cours où je suis avec Ami-chan, vu qu'elle a un an de plus que moi. Nyuuuuuu ! Mais le reste, je sais pas. Bah on verra hein, je prends deux ou trois cahiers au pif, mais comme je suis owatiste ça va forcément être les bons – ou pas, mais c'est pas grave, au pire je dis que j'ai pas compris – ce qui est fort probable, ils parlent tous trop vite, c'est juste impossible quoi.

Brefeuh, faut que j'y aille, et en courant en plus... Putaaaaaaaaain, j'ai pas le temps de bouffeeeeeer !! Noooooooooon, pitiééé ! Je vais mourir en cours. Ou alors je bouffe Ami-chan... Non ! Je dois impérativement réfréner mon instinct de zombie. Je ne dois pas me faire repérer, donc faut que je fasse profil bas. Et puis genre, comme si j'allais bouffer Ami-chan, ça va pas non ! Je faillis rentrer dans une fille dans le couloir – OMFG, putain mais comme elle a trop la classe, je veux les mêmes cheveux et les mêmes fringues à la Izaya !! - mais finalement non. Merde, elle est où la salle déjà... AH OUI, LÀ !! PAR LE POUVOIR DU NYAN CAT, SÉSAME, OUVRE-TOI ! Je me jetai en avant sur la poignée qui s'ouvrit d'un coup. Faaaail ! Je déboulai en plein cours. Le prof se tourna immédiatement vers moi, l'air outré. Merde... Euh... Bonjour ?

« Euh... Je vous prie de m'excuser... J'ai été retardée... », baragouinai-je.

Merde, c'est quoi la formulation exacte déjà ? Bon, tant pis. Je baissai la tête et, coup de bol, je ne compris pas ce qu'il dit après. J'acquiesçai vaguement en me répandant en excuses et il m'ordonna de gagner ma table. Yay ! Je m'en tire bien, fuck yeah je gère. Je m'installai à côté d'Amiko et me retins de lui sauter dessus pour lui faire un câlin. Nyuuuuu, elle est trop kawaii, et puis j'aime faire des câlins. Bon. C'est quoi le sujet d'aujourd'hui ?

« La vie en couleur. »
OWI JE SAIS !! Je vais dessiner Peter Pan. Très mal, mais osef, de toute façon j'ai pris cette option parce que... je sais pas. Pour faire nawak, sans doute.

« Rêve ta vie en couleur... C'est le secret du bonheur... Rêve que tu as des ailes, hirondelle ou tourterelle, et là-haut dans le ciel... TU T'ENVOLES, TU T'ENVOLES, TU T'ENVOLES !! »

Ou alors « TU T'ÉCRASES COMME UNE MERDE SUR LE SOL !! »
Je pris soudainement conscience des regards éberlués fixés sur moi. Euh... et merde, j'ai chanté à voix haute. En français. La chanson de Peter Pan. EPIC FAIL. Donc évidemment, y a personne qui a compris. Euh, ouais... Je souris d'un air gêné et m'excusai encore une fois. Puis je clignai de l'œil à l'attention d'Amiko.

« Nee, tu vas dessiner quoi ? »

Mon attention fut soudainement attirée par une fille au fond de la classe. Euh... C'est qui ? Elle est flippante quand même, avec son regard noir. Oh... MAIS OUI J'Y SUIS, C'EST UNE TSUNDERE !! OMFG c'est trop classe ! Je lui adressai un grand sourire et un petit signe de la main. Muuuh, faut pas qu'elle soit timide comme ça ! Qu'elle n'hésite pas à venir !

Je regardais l'air endormis mon portable pendant qu'il sonnait l'heure de se lever. Il était maintenant 8h00, c'était la 3° fois que mon portable faisait de la musique, mais je n'avais pas envie de bouger. En plus c'est un morceau que j'aime bien, que j'ai choisi comme réveil, donc ça ne me motive pas à le désactiver, au contraire.

Je baillai à la fin de ma musique, puis me redressa pour m'asseoir sur mon lit, il était maintenant 8h03. Je m'étirais, me fis craquer les articulations puis pris les vêtements que j'avais préparés la vieille, soit, un jean bleu foncé, des chaussettes dépareillées une bleue et l'autre noir à rayures roses foncées, avec un tee-shirt rouge et une veste noire à capuche. Je mits plus d'une dizaine de minutes à m'habiller. J'étais presque prête à partir, manquait plus que mes cheveux à brosser ce que je fis rapidement en 2coups. Ok, avec juste deux coups les noeuds vont pas partir, mais j'm'en fout. De toute façon, c'est pas comme si les autres étaient mieux coiffés.

Je m'apprêtais à sortir de la chambre en vérifiant ne rien avoir oublié, puis pris mon katana qui se trouvait à l'entrée de la pièce, accrocha la sangle de sa housse sur mon épaule je pris mon sac que je portai sur la même épaule et commença à marcher lentement vers la salle de cours. Je m'arrêtais. C'était où que j'étais censée avoir cours déjà ? Je sortis mon carnet avant de faire demi tours, j'avais passé les escaliers menant au premier étage. Il me fallut 3minutes pour arriver à la salle, j'étais loin d'être en retard, une première pour moi. J'entrais dans la salle qui était encore presque vide, en même temps le cours n'avait pas commencé, j'allais pouvoir dormir sur mon bureau avant que le cours commence. Je m'installai donc tout au fond à côté de la fenêtre et posa mon katana contre le mur. Je posais ma tête entre mes bras puis ferma les yeux.

La sonnerie qui marquait le début des cours retentit. Merde, j'avais juste eu 5minutes de tranquillité, les élève déboulaient à toute allure dans la salle, en faisant un bruit monstrueux. Ils voulaient que je les tuent ? Certains m'adressèrent un regard avec un petit sourire en guise de bonjour auquel je répondis tout de même poliment comme on me l'avait appris en essayant de cacher les ondes meurtrières qui émanait de moi.

Le cours commença donc après que le prof ai faillit se prendre dans la gueule une élève qui lui avait coupé la route pour ne pas rentrer après lui et être en retard. Elle s'excusa poliment puis alla s'installer. Je la suivi du regard intriguée par ses cheveux dont la couleur me rappelait celle d'une vielle femme elle était surement albinos. Dans ce bahut il y en avait beaucoup.

Je sortis ma trousse de mon sac puis regarda le titre de la séance sur le tableau. La vie en couleur. C'est quoi c'te connerie ? M'enfin bon, ça avait l'air plutôt simple comme truc. Suffisait que je fasse....

Une fille déboula dans la salle me sortant de mes pensées. C'est comme ça que je trouvai une idée pour mon dessin. Ouais, des arcs-en-ciels avec des gamins avec des tronches de débiles ça pourrait le faire, pensais je pendant que je regardais la fille habillée en... nyan cat. Ok, c'te meuf c'était surement une geek super happy. D'ailleurs après s'être assise et avoir sortie son matériel elle commença à chanter dans une langue que je ne comprenais pas. Je crois que c'est du français, mais je suis pas sûr. Fin, en même temps je m'en fout bien. Elle m'avait dérangée, alors que j'avais presque finit d'esquisser mon oeuvre. Je la regardai d'un air sombre.

Après un moment à la fixer, elle se tourna vers moi et me fit un sourire suivi d'un signe de la main me disant de venir. Enfin je crois. Je haussais un sourcil puis me leva en reprenant mon katana sur mon épaule pour ne pas le laisser seul, le pauvre serait triste. J'approchais d'elle mon carnet à dessin et mon critérium dans la main. Que me voulait elle ? J'arrivais à quelques pas d'elle

- Mmh... salut... marmonnais je

OH C'TE CLASSE ELLE A UN KATANA. Ouh toi je t'aime déjà !

« Mmh... salut... »

C'est ça, c'est une tsundere ! Putain que c'est trop la classe, j'ai une amie tsundere ! [HRP : Le principe des tsundere, Ana', c'est que ça n'aime pas les gens aussi débiles que toi. 8D] Je la contemplai longuement, radieuse. Ouah, elle gère trop !! Elle a tout, les fringues, le regard, l'attitude.

« Bonjour », répondit Amiko-chi. Nyaaaaaa, elle est trop kawaii quand elle dit ça ! Je passai de la tsundere à Ami'-chan, d'Ami'-chan à la tsundere. Elles sont complètement différentes mais elles sont trop classes. En fait, je suis en compagnie de Taiga Aisaka et de Sae Nakata. YEAAAAAAAAAAAAAAH !

« Tu veux venir avec nous ? On peut toujours rajouter une table si tu veux. »

Oh oui oh oui oh oui !! Je veux !

« Hmm, je pense que je vais dessiner un ange au milieu de plein de couleur », dit-elle enfin.

FUCK YEAH ÇA GÈRE. Oh je te vénère. Hey mais elle regarde... RHO MAIS OUI, NYAN CAT ! Je vais dessiner un gnuf qui parcourt l'espace intergalactique sur un Nyan Cat. Et puis ils sont poursuivis par les Startroopers qui ont pris d'assaut le Faucon Millenium, dirigés par le Roi-Sorcier d'Angmâr !! PUTAIN, VOLE, GNUF, VOLE !! Je me levai brusquement et souris avec chaleur à ma nouvelle amie.

« Moi c'est Anarielle ! Mais c'est un peu galère à prononcer, alors tu peux m'appeler Ana', ou Ana-chan, ou comme tu veux. Ah, et si tu veux tout savoir, mon nom de famille c'est Andril – je sais pas, hein, si ça te gêne d'utiliser mon prénom seul ! Nee, et toi, tu t'appelles comment ? »

Tout en parlant, je m'étais déplacée et avais rapproché une table pour former une sorte d'îlot. HEY MAIS... OUIIIII ! On dirait les Destiny Islands !! Pour finir, je me laissai tomber sur ma chaise, sourire aux lèvres, la regardant et attendant impatiemment sa réponse. De toute façon, une tsundere, ça ne peut qu'avoir un nom super trop méga classe. POINT BARRE.

La petite blonde, qui était devant moi avait l'air d'être assez intimidé, chose qui faillit me faire sourire. Elle me lança un petit bonjour d'une voix tremblante. Mon regard se dirigea vers sa copine qui avait limite des étoiles dans les yeux. Elle veut que je la tue ou quoi ? Hein ? Ouais, c'est surement ça. Elle passait son regarde de moi à son amie l'air super heureuse.

- Tu veux venir avec nous ? On peut toujours rajouter une table si tu veux.

Je haussais les épaules, bah, si c'était proposé si gentiment... tant qu'on ne me gênait pas pendant la réalisation de mon œuvre. Puis ce serait peut-être le moyen de trouver des am.... Mmmh... non, en fait. Ça ne me sert à rien, puis être amie avec des faibles ne m'intéresse aucunement. Puis, de toute façon, avoir des amis ici, c'est trop chiant. On risque de les perdre à tout moment, qu'ils fassent partis de la battle ou non, et je n'ai aucune envie de jouer les nounous et de les sauver.

- Hmm, je pense que je vais dessiner un ange au milieu de plein de couleur.

Un ange avec pleins de couleurs ? C'est un peu... bof, mais bon, faut dire qu'avec ce thème.... j'aurais largement préféré, un truc genre "scènes de tortures", surtout que ça colle mieux avec l'esprit du bahut, là j'aurais pu lui sortir une pile entière de dessins plus adorables les uns que les autres. Juste cette idée m'arracha un sourire.

La folle se leva d'un coup, je haussais un sourcil, elle me faisait un grand sourire. Elle commença à aller chercher une table qu'elle colla aux deux autres tout en parlant :

- Moi c'est Anarielle ! Mais c'est un peu galère à prononcer, alors tu peux m'appeler Ana', ou Ana-chan, ou comme tu veux. Ah, et si tu veux tout savoir, mon nom de famille c'est Andril – je sais pas, hein, si ça te gêne d'utiliser mon prénom seul ! Nee, et toi, tu t'appelles comment ?

Son.... son nom de famille est encore plus dur à prononcer que son nom ! M'enfin, bon.... en entendant son nom je me tendis, j'avais déjà entendu ce nom, mais ne me souvenait pas vraiment quand Est-ce qu'il avait été évoqué. Enfin, sûrement rien d'important, hein ? C'pas comme... comme si c'était ma proie dans la battle ! Je pris le temps de m'asseoir, de poser mon katana chéri contre la table et mon carnet sur celle ci, avant de répondre d'un ton neutre :

- Tsuya Satsuki. Je t'appellerais Ando... ri... ru ? Articulais je lentement, en essayant de ne pas trop écorcher son nom. Je lui lançais un regard froid en reprenant : Ne soit pas familière avec moi, appelle moi par mon nom de famille. Je regardais son amie et demanda : Et toi, c'quoi ton nom ?!

Wah, c'te regard, c'est... ça fait froid dans le dos ! Mais c'est génial. J'adore ! N'aie pas peur, tsundere-chii, je ne te mangerai pas ! J'ai tellement tellement tellement envie d'être amie avec toi !

« Tsuya Satsuki. Je t'appellerais Ando... ri... ru ? »

WAH LA CLASSE ELLE A UN NOM QUI PÈTE LA BARAQUE.
Ouais, nickel ! Bon, à la base, c'est pas vraiment comme ça qu'on le prononce, mais ça rend treize fois plus classe en japonais. On dirait presque un pseudo... Ou un personnage d'heroic fantasy. Normal, puisque je suis un zombie ! Ahahahaha !

« Ne soit pas familière avec moi, appelle moi par mon nom de famille. Et toi, c'quoi ton nom ?! »

Ok, pas de problème, Tsuya-chan ! … Je peux l'appeler Tsuya-chan ? Ou Tsuya-san ? Parce que même si je veux être son amie, et la détsunderiser (parce que c'est le but, à la base, un tsundere c'est fait pour être détsunderisé !), il faut pas que je sois trop brutale non plus. D'un autre côté, si je reste neutre, ça ne va pas faire avancer les choses... Hum, dans le doute, mieux vaut employer le Tsuya-san. C'est plus prudent, ça augmente mes pourcentages de coup critique.

« J-je m'appelle A-Amiko Hikaru, e-enchanté. »

Nyaaaaaaa, elle est trop kawaii ! Mais comment elle fait ? Moi aussi je veux être méga kawaii, pourquoi j'y arrive pas ? C'est pas juuuuuuuste ! Enfin bref. Tsuya-chan ou Tsuya-san ? Je sais paaaaaas ! Rha, pourquoi les Japonais se compliquent-ils la vie à ce point ? Pourquoi ils ne s'appellent pas par leur prénom, c'est tellement plus simple ! Je soupirai, tiraillée.

« D-dites, est-ce que vous sauriez par hasard, quand est-ce qu'il faut rendre le sujet ? »

… Ah parce qu'il faut le rendre ? Miourde. Euh... Euh... A l'aide !

« Euh... Je sais pas » , lâchai-je avec un grand sourire, légèrement gênée. « Je savais même pas qu'il fallait le rendre... C'est quand même pas à la fin de l'heure, non ? »

Non, parce que si c'est à la fin du cours, je suis mal, mon dessin prendra trop de temps.

« Nee, Tsuya-san, tu en penses quoi ? » , demandai-je à ma future nouvelle amie.

Oui, finalement, je pense que Tsuya-san est mieux. Bah, y a des pourcentages à la clé, ça me fera plus de dommages ! D'ailleurs, faudra que je pense à lui demander si je peux essayer son katana, ou même juste le toucher, l'effleurer, parce qu'il est trop beau. Mais trop trop trop beau. Je bave presque dessus.

La petite blonde avait l'air d'être effrayée quand je lui demandai son nom. Elle me répondit en bégayant un peu :

- J-je m'appelle A-Amiko Hikaru, e-enchanté.

Une fois qu'elle eut fini sa phrase, elle retourna à son dessin, elle avait l'air d'être... mal à l'aise, ou un truc dans le genre, mais je n'y fis guère plus attention que ça. Elle pris une grande inspiration et me fit un sourire auquel j'essayai de répondre... sans succès j'imagine, enfin, c'est pas comme si c'était très important. Elle commença à me regarder puis fixa mon katana-chéri avant de regarder Andril-san. Celle-ci avait l'air de réfléchir... Est-ce possible au moins ? Elle n'a pas l'air d'être assez futée pour pouvoir réfléchir. Enfin après je sais pas, j'imagine que je ne devrai pas trop y penser. Bref, elle était pensive, après quelques instants elle soupira.

Je retournai à mon dessin qui n'avait quasiment pas avancé. J'avais finit le crayonné, mais n'avais pas très envie de finir ce dessin. Il puait la niaiserie ! Le genre de truc où normalement je me dis "mais c'est qui l'abruti qui dessine des trucs aussi débiles", sauf que là si je dis ça je me traiterais de conne moi-même.

- D-dites, est-ce que vous sauriez par hasard, quand est-ce qu'il faut rendre le sujet ?

Hein ? Ca c'est pas à la fin du cours normalement ? Je m'apprêtais à répondre mais nyan-cat me devança :

- Euh... Je sais pas. Je savais même pas qu'il fallait le rendre... C'est quand même pas à la fin de l'heure, non ?

Elle.. elle ne savait pas qu'il fallait le rendre ? Elle est vraiment bête ? Elle n'a pas pigé qu'au bahut quand on donne un truc à faire c'est qu'on est noté et que par conséquent faut donner notre boulot au prof ?

- Bah, normalement, oui, il faut le rendre à la fin du cours. Enfin, faudrait demander à la blonda.... je m'arrêtais avant de finir ce que j'allais dire, insulter la prof en plein milieu de son cours c'est pas malin, pis j'aurais encore des heures de colles si elle m'entendait. Bref, je repris ma phrase : herm... je voulais dire Davidson-sensei.

Dès que j'eus finis ma phrase, Andril-san me montra son dessin :

- Nee, Tsuya-san, tu en penses quoi ?

Euh.. non, mais sérieusement. C'est quoi ce putain de gros bordel ? Pourquoi y'a des moutons sur un nyan-cat ? Puis pourquoi ils se font poursuivre par... par quoi en fait ? Je haussai simplement des épaules pour dire que je n'avais aucun avis, mieux valait que je ne me casse pas la tête à chercher un truc de plus de trois mots à dire à propos de son œuvre.

Je sortais un stylo noir pour repasser sur les traits de mon dessin, sauf que la loi de l'emmerdement maximal oblige -j'aurais la peau du connard qui a inventé cette loi, je le jure-, je me suis loupé quand j'eus presque finis. Mon œuvre bousillée à cause d'un trait loupé. Je me levais d'un coup et hurla quelque chose du genre 'putain de bordel de merde', les gens me regardèrent bizarrement, je les foudroyai du regard puis me rassis. Je n'avais pas d'autre choix que de recommencer.

Je fouillais dans mon sac puis sorti ma pochette de feuille... qui était vide. Je fronçais les sourcils puis jeta un regard vers les filles. Merde, je n'avais pas vraiment le choix. Je soupirais puis demanda d'une voix la plus calme possible :

- Vous n'avez pas de feuilles ? C'était ma dernière...

« Euh... Je sais pas. Je savais même pas qu'il fallait le rendre... C'est quand même pas à la fin de l'heure, non ? » 

… La fin de l'heure ? Aw j'espère vraiment que ce n'est pas à rendre aujourd'hui, parce que sinon je suis fichue... Et j'ai l'impression qu'Anarielle est dans la même situation que moi. Je serrais nerveusement mon crayon, fixant le tableau d'un air angoissée. Dommage qu'il n'existe pas de machine à remonter dans le temps, je suis sûre que ça aurait pu aider des millions de gens, même pour des petits problèmes. Parce que parfois, ça peut prendre une ampleur plutôt inattendue, surtout avec les profs, on ne sait jamais ce qu'ils ont derrière la tête...

« Bah, normalement, oui, il faut le rendre à la fin du cours. Enfin, faudrait demander à la blonda.... herm... je voulais dire Davidson-sensei. »

Je fis de grands yeux quand elle interrompit sa phrase. Suis-je la seule à ne pas avoir compris ce qu'elle allait dire ? Je jetais un œil vers la prof qui semblait occupé à parler avec un garçon. Enfin, parler n'est peut-être pas le meilleur verbe à employer... Elle semblait euh... S'intéresser à ce garçon ? Non, en fait, je n'en ai aucune idée. Reportant mon regard sur ma feuille, je jetais un petit coup d'oeil au dessin d'Anarielle. … C'est trop mignon, puis très coloré aussi ! Même si je ne vois pas trop ce que fait un petit mouton tout kawaii sur un Nyan Cat, mais c'est Anarielle, je pense qu'il ne faut pas chercher à comprendre. Alors que j'allais rajouter les dernières finitions à mon croquis, le juron que poussa Tsuya-san me sortit de ma rêverie. … Eh ? Qu'est-ce qui lui arrive ? Jetant un coup d'oeil à son dessin, je remarquais rapidement un trait qui n'était sans doute pas à sa place. Aw, elle va devoir recommencer, j'espère vraiment qu'elle aura le temps, sinon elle ne pourra pas le rendre. Oh non, ce serait vraiment injuste que Davidson-sensei la pénalise alors qu'elle n'a pas fait exprès de déraper ! Finalement, elle se rassis, et ouvrit sa pochette de feuille. Quand elle leva les yeux vers nous, je la fixais d'un regard un peu surpris.

« Vous n'avez pas de feuilles ? C'était ma dernière... »

Nyû ? Je fouillais littéralement dans mon sac, sortant ma pochette, vide. Ah mais j'ai pris ma deuxième ! Je plongeais une nouvelle fois les mains dans ma sacoche et sortit une pochette neuve, d'où j'extrayais une feuille. Je la tendis à Tsuya-san, en souriant.

« Tiens, j'espère que ça t'ira. »

Ah, mais peut-être qu'elle en veut plusieurs ? Elle pourra toujours demander. Mais il semble qu'elle n'aime pas trop demander aux autres. Hm.... … … … … Je mettais finalement ma pochette au coin du haut de ma table, mettant les feuilles à disposition des deux filles.

« Si vous en voulez une, servez-vous. », déclarais-je en souriant.

( HRP : Désolé de cet énorme retard, puis je fais pas trop avancer le RP, pardon Q.Q )

« Bah, normalement, oui, il faut le rendre à la fin du cours. Enfin, faudrait demander à la blonda.... herm... je voulais dire Davidson-sensei. »

Je me retiens de rire. Elle allait dire « la blondasse », non ? Je m'en fiche un peu de savoir ce qu'elle pense de la prof, mais je trouve ça assez drôle qu'elle insulte copieusement quelqu'un alors qu'elle semblait au premier abord assez à cheval sur la politesse, vu qu'elle tenait à ce que je l'appelle par son nom de famille. Et puis je trouve ça juste marrant, qu'elle la traite de blondasse. Ça fait bien tsundere ! Muuuuuh, faut pas t'inquiéter tu sais, on t'aime ! Je la contemplais avec de grands yeux émerveillés, délaissant mon dessin, et-OH BORDEL D'SA GRAND-MERE A DOVAHKIIN, MON DESSIN. Faut que je le finisse vite ! Je saisis fébrilement mon crayon et peaufinai quelques détails quand un juron particulièrement recherché – mais pas autant que les miens, bande de limaces astigmates amateurs d'émincé de cuillère – me fit redresser la tête. C'était Satsuki-chan qui venait de déraper en repassant au stylo. EPIC FAIL. Merde ! La pauvre ! DIEU T'ES VRAIMENT UN ENFOIRE. AAAAAAH ! OK OK OK, j'ai rien dit !! Me tue pas ! Me foudroie pas ! Pitiééééééééééééé !

« Vous n'avez pas de feuilles ? C'était ma dernière... »

Mmh ? Quoi ? Mais sérieux, elle a fait quoi pour que quelqu'un lui en veuille à ce point ? Hey Sat', viens avec moi, on va aller chercher le don de la déesse ensemble ! ( HRP : LOVELESS *-* ) Je fouillai quelques instants dans mon sac avant de constater que je n'avais pas non plus de feuilles (pour changer). Je me tournai vers elle avec un regard d'excuse qu'elle ne remarqua pas. YEAH, AMI'-CHAN, YOU'RE THE BEST.

« Tiens, j'espère que ça t'ira. Si vous en voulez une, servez-vous. »

JE VAIS ME MARIER AVEC AMIKO-CHAN. Voilà, c'est dit. Je me rapprochai d'elle et frottai affectueusement ma joue contre la sienne.

« Nyuuuuuu, merci Amiko-chii, t'es trop géniale ! », roucoulai-je.

J'attrapai mon stylo noir et commençai à repasser avec précaution les traits. Oui... Oui... Encore un peu...

« HALLELUJAH ! », m'écriai-je en faisant un Jinsei Owata. « A y est j'ai le don de la déesse ! HELL YEAH ! »

Les gens me regardèrent bizarrement, mais je n'y fis pas attention. J'ai fini ! Oh oui c'est merveilleux !

( HRP : Désolée (ou pas) de vous spammer avec Crisis Core 8D et j'ai rien fait avancer 8D et je suis nulle 8D mais comme vous m'aimez vous n'allez rien me faire 8D *se pend* )

Elles commencèrent à chercher dans leurs sacs. Après un court moment, Hikaru-san me tendit une feuille accompagnée d'un sourire auquel j'essayai de répondre du mieux possible, c'était surement raté, mais passons, j'aurais au moins essayé.

- Tiens, j'espère que ça t'ira.

Je récupérai la feuille avant de marmonner un "merci" pendant qu'elle posait la pochette dans le coin supérieur de sa table. Pendant ce temps, j'avais posé ma feuille sur ma table et d'attraper mon critérium pour recommencer mon dessin.

- Si vous en voulez une, servez-vous.

Je hochai distraitement la tête pour montrer que j'avais entendu. Mon regard fut attiré par Andril-san qui bougea et frotta sa joue contre celle de son amie. Elle s'était prise pour un animal ? Cette fille était vraiment trop bizarre.

- Nyuuuuuu, merci Amiko-chii, t'es trop géniale !

Je reportais mon attention sur ma feuille et me re-concentra sur mon dessin. Je finis rapidement le croquis, en même temps, comme j'avais déjà fait le dessin quelques minutes plus tôt c'était normal que ce soit plus rapide, puis surtout, j'avais aussi enlevé quelques éléments simplifiant beaucoup le dessin. Je reposai mon critérium, pris la feuille et l'éloigna un peu de moi pour admirer le résultat et vérifier que les proportions soient juste. Satisfaite, je pris le stylo noir, respira un grand coup puis commença à repasser les traits quand un bruit faillit me faire sursauter.

- HALLELUJAH ! A y est j'ai le don de la déesse ! HELL YEAH !

Je soupirais me demandant qu'est-ce qu'elle racontait. Nan, mais c'est vrai. C'quoi "le don de la déesse" ? Puis... pourquoi elle gueule ? Elle a besoin de se faire remarquer ? En plus elle avait faillit me faire déraper, ça mérite la peine de mort ça ! Je commençai à imaginer quelques tortures que je pourrais lui réserver... je n'en parlerais pas plus pour ne pas choquer les enfants encore innocents qui me lisent -bien que j'en ai rien à foutre d'eux en réalité- même si selon moi, l'idée que j'avais eue était assez géniale pour écrire un bouquin entier dessus. Enfin, bref. Mon dessin n'était qu'à moitié repassé au stylo et plus de la moitié de l'heure était passée. Aucune chance que je puisse le finir. Bah, de toute façon, c'pas comme si j'avais réellement envie de le finir, en fait, j'en avais carrément rien à foutre, j'étais ici seulement parce que j'avais un quota d'heures à remplir et le dessin je n'en avais jamais rien eu à faire donc bon.

Après quelques minutes, j'arrêtai je travailler puis posa ma tête sur mes bras. Plus envie de travailler.

Après tout ça, je m'emparais d'un marqueur assez fin, bien décidé à terminer le tracé de ce dessin pour la fin de l'heure. J'allais commencé les premiers traits quand Anarielle vint frotter sa joue contre la mienne, ce qui eut pour effet de me sentir assez mal à l'aise. Aaaah, voilà que le rouge me monte aux joues, c'est tellement embarrassant …

« Nyuuuuuu, merci Amiko-chii, t'es trop géniale ! »

Je tentais en vain d'articuler un « de rien », mais impossible, je ne sortais que des bouts de mots dépourvus de sens. Je ne suis toujours pas habitué aux marques d'affection soudaine d'Anarielle, je crois. Je lui adressais un petit sourire gêné. C'était un peu la seule chose que je pouvais vraiment faire, vu que je trouvais ça gentil de sa part. Même si sa façon de montrer sa joie est plutôt expressive, mais ça la rend mignonne. Finalement, elle s'empara de son stylo pour terminer les tracés de son œuvre. C'est vrai que c'est pour la fin de l'heure … En l'occurrence, dans pas longtemps ! Je pris rapidement mon marqueur et commençais à repasser par dessus les lignes de crayons de bois. J'étais tellement concentrée que je regardais sûrement ma feuille avec de grands yeux étranges. J'avais tellement peur de rater aussi, mais si je continue à stresser de la sorte, mon poignet va partir en vrille tout seul, et adieu le dessin. ( HRP : Rigolez pas, ça m'est déjà arrivé. "8D ). Allez, plus qu'un trait, un seul … tout petit … Hyaah !

« HALLELUJAH ! A y est j'ai le don de la déesse ! HELL YEAH ! »

Ah … Ah … Zut. J'ai dérapé … Bon, c'est pas grave, ça se voit à peine ! J'adressais un grand sourire à Anarielle avant de jeter un coup d’œil sur son dessin. C'est plutôt … mignon. Un Nyan Cat avec pleins de petits moutons, et d'autres choses non identifiées, ça lui ressemble bien ça. Je retournais finalement à mon dessin, terminant les quelques finitions, avant de relever vers la tête vers Satsuki. Qu'est-ce qui lui arrive ? Elle ne se sent pas bien ? Elle est malade ? Peut-être qu'elle a mal à la tête, ou au ventre, ou alors … Aaaah, ça se trouve elle va s'évanouir, ou tomber dans les pommes, ou … ou … Je posais mon crayon penchant légèrement ma tête vers la droite, fixant la jeune fille d'un regard inquiet.

« Tsuya-san, tout va bien ? Tu veux aller à l'infirmerie ? »

Parfois on me dit que je m'inquiète pour rien. Mais moi je dis, autant s'inquiéter pour être rassuré après, plutôt que de ne pas s'inquiéter et de s'en vouloir par la suite ! Puis c'est normal d'être inquiet non ? C'est humain après tout. Je tournais la tête vers Anarielle, la regardant d'un air inquiet vis-à-vis de Satsuki. Peut-être que ce n'est pas grave, et qu'elle est juste fatigué, mais tout de même …

« Tsuya-san, tout va bien ? Tu veux aller à l'infirmerie ? »

Hein ? Quoi ? De quoi ? SAAAAAAAAAAAAAT', MEURS PAS. Je vais faire quoi moi, sinon ?!! AAAAAAAH, CRÈVE PAAAAAAAS. Attends au moins que j'active mon stuff pour te healer ! ... Ah mais merde, je joue pas de heal, je gère paaaaaaaaaaas ! Bon. JE FAIS QUOI. L'avenir du monde en dépend. Je saisis ma pochette à dessin et plongeai au-dessus de la table en gueulant « YALLAH ! », effectuant un roulé-boulé puis atterrissant accroupie devant Sat', lui éventant le visage à grands coups de pochette. VAZY, TU VAS PAS MOURIR, JE VAIS TE SAUVER, PARCE QUE JE SUIS EPIC.

« Sat' ! Sat' ! Meurs pas ! Noooooon ! Me laisse pas seule ! Que ferais-je sans toi ? », m'écriai-je, des larmes de rire et de tristesse mêlée dans la voix. « Déconne pas ! Il te reste tant de choses à faire ! Pense par exemple à tous les bons moments que nous avons passé ensemble, à courir dans les bois, pendant qu'Aya nous poursuivait avec sa tronçonneuse ! Noooon, tu peux pas me faire ça ! Saaaaaaat' ! »

J'agitais les bras dans tous les sens, de peur qu'elle ne tombe dans les vapes. AAAAAAH. Saaaat' ! Je lui pris le bras, le passai maladroitement sur mon épaule mais comme je suis badass, personne le remarquera, et l'entraînai vers le bureau du professeur, affolée.

« Monsieur ! Monsieur ! Sat' ne se sent vraiment pas bien ! Est-ce qu'on peut l'amener à l'infirmerie ?! S'il vous plaît, je sais pas si elle tiendra encore debout longtemps ! »

Je lui fis les yeux de cocker mouillé. La survie de mon amie en dépendait. Et de toute façon, s'il refuse, je l'aggro et le pwn, parce que je roxxe du poney.

En fait... je crois que je n'aurais pas dû décider de me reposer. Se reposer n'est pas un gros problème en soit, non, le problème c'est que je m'étais carrément endormie. Donc, il pouvait se passer quelque chose, genre une personne qui crève sous mon nez, je n'aurais pas pu admirer le spectacle, ou du moins, pas entièrement. Enfin bon, j'ai du dormir cinq minutes, mais quand même.

Donc, je me fis réveillée par Andril-san qui me secoua comme une tarée, en gueulant des trucs qui mirent beaucoup de temps à arriver à mon cerveau un peu dans les vapes, mais bon, de toute façon c'est pas une grosse perte. Enfin bon. Si ça avait pu s'arrêter là. Le problème quand je dors, c'est que peu importe le temps que mes yeux sont restés fermés, la minute qui suit je ne suis pas toujours totalement fraiche et ne comprend pas toujours tout ce qui se passe. C'est comme ça que je me fit trainer de force au bureau de la prof.

- Monsieur ! Monsieur ! Sat' ne se sent vraiment pas bien ! Est-ce qu'on peut l'amener à l'infirmerie ?! S'il vous plaît, je sais pas si elle tiendra encore debout longtemps !

Heureusement, c'est à ce moment-là que je pigeais ce qu'il se passait. Je soupirais puis me redressa en poussant au passage Andril-san lui donnant au passage une pichenette au front.

- Désolée monsieur, Andril-san vous a dérangé pour rien, je me suis seulement assoupie, rien de dramatique...

Je fis demi-tour attrapant ma camarade par la main pour la tirer jusqu'à la table où nous attendais Hikaru-san qui n'avait pas bouger et nous regardais d'un air.. un peu inquiet ? Je soupirais intérieurement puis lui fit un sourire qui était censé être gentil... ouais bon. Sourire. Moi. Ça fait deux, on est d'accord.

- Désolée de vous avoir inquiéter, commençais je m’adressant aux deux filles, je suis juste un peu fatiguée...

Je regardais Satsuki, un air inquiet sur le visage. La voir s'effondrer, comme ça, c'est effrayant, j'espère qu'elle n'a rien de grave. Et un moment, je me suis demandé si j'étais vraiment la plus inquiète. Parce qu'Anarielle était dans tous ses états, et enchaînait les mots et les phrases. A chaque fois que je comprenais l'une d'entre elles, elle poursuivait encore plus rapidement. J'ai fini par cesser de comprendre, sachant tout du moins qu'elle semblait désemparée et affolée. Quand Anarielle amenait Satsuki au bureau du professeur, je sentis mon cœur faire un bond ? J'espère vraiment qu'elle n'a rien de grave, vraiment. Je serrais et desserrais mes poings sur ma robe, anxieuse, fixant attentivement les deux jeunes filles. C'est quand elles revinrent à la table qu'il me semblait que le visage de Satsuki s'était légèrement adoucie.

« Désolée de vous avoir inquiéter. Je suis juste un peu fatiguée... »

Je fis un léger signe de tête comme quoi ce n'était rien, et lui fit un grand sourire. Tant qu'elle allait bien, c'était le principal ! Je finissais le dernier trait de mon dessin et le posait en coin de table, histoire de faire un peu plus de place sur l'îlot que formait les trois bureaux réunis. Finalement, ce fût un oiseau qui se posait sur la branche près de la fenêtre qui attira mon attention, et me fit légèrement sourire. Il s'envola soudainement, et je reportais mon regard sur mes deux camarades. Je joignais mes mains, souriant à toutes les deux.

« Ne t'inquiète pas, tant que tu vas bien, tout va pour le mieux ! J'ai même cru que c'était Anarielle qui allait s'évanouir tellement elle paniquait. », répondis-je en riant légèrement.

Je jetais un coup d'oeil au professeur qui semblait nous fixer avec insistance, et je sortis finalement une seconde feuille pour faire un croquis lambda, sans trop de raccord avec le thème proposé. C'est ce qu'on appelle faire mine de travailler, mais je suis tellement stressée qu'on voit tout de suite que je ne travaille pas le sujet. Je lâchais finalement mon crayon, lançant un regard d'excuse vers le prof qui semblait passé l'éponge. Mon regard se portait finalement sur Satsuki.

« En tous cas, si quelque chose ne va pas, n'hésite pas à le dire. », conclus-je avec le sourire.

Si jamais sa fatigue était dû à un problème de santé et que … AAAAH. Non Amiko, ne te fait pas d'idées pareilles, sinon tu vas l'embêter, et elle ne voudra plus t'adresser la parole. Allez, inspire, expire, inspire, expire … Uuuuh … Ca marche. Ca faisait longtemps que ma technique de respiration n'avait pas fait effet, ça fait du bien. Je fixais ma feuille pleines de croquis non-terminé, et m'amusait à dessiner des étoiles dessus, d'un geste presque automatique.

Hey mais. Mais. MAIS. AÏEUH. ÇA FAIT MAL. Pour la peine je boude, voilà. ... Hey. La pichenette sur le front, c'est pas genre trop le geste super cliché dans un couple prenant en compte un tsundere ? ... OMFG. C'EST UN SIGNE. Satsuki, je suis profondément désolée, je t'aime beaucoup, mais mon cœur appartient à Haut... AH MAIS MERDE. J'peux pas me marier avec elle, on est sœurs. (Remarque, ça dérangeait pas beaucoup les Targaryen) (ça veut dire que si j'épouse Haut, je deviendrai aussi badass qu'eux ?) (IMMA DA MOTHER OF DRAGONS BIATCH) Mais Satsuki... Buuuuuh, c'est trop triste. J'peux pas lui dire, pas comme ça, pas maintenant... Pardon... Notre amour était impossible, de toute façon. Je veux dire... Vu ma condition... Ce serait trop dangereux. Non, vraiment, ce n'est pas une bonne idée. Elle ne sait pas, personne ne sait... pas même Haut. Après tout, cela la choquerait. Et elle apprendrait sa propre nature, par la même occasion... Non, ce serait trop dur pour elle. Mieux vaut ne pas y penser. EEEEEH, MAIS TUFAIKOILAAAAAA. Ça fait maaaaaaaleuuuuh ! Elle me traîna jusqu'à notre table – GENRE QUE T'AS RIEN, DON'T FUCKIN' KIDDIN' ME – et s'assit en disant... Fatiguée. FATIGUÉE. DIS IS NOT NARMOL. Je suis sûre qu'elle nous couve quelque chose. Comme dans les films où l'héroïne se blesse, pense que c'est rien, et finit par crever comme une merde parce que sa blessure s'est infectée – enfin, non, elle meurt pas, le héros risque sa vie pour lui trouver un remède, c'pas drôle... (encore, s'il crevait, je dirais rien, mais bon) SAT'. MEURS PAS. Me laisse paaaaaas. Bon. Et sinon, je fais quoi ? Et si je faisais une live cover a capella de Popipo ? Allez, c'part- AAAAAAAH il m'a fait peur ce con. Ce prof est juste TROP. CREEPY. Bref.

« Ne t'inquiète pas, tant que tu vas bien, tout va pour le mieux ! J'ai même cru que c'était Anarielle qui allait s'évanouir tellement elle paniquait. », indiqua malicieusement Amiko. EEEEEEEEH. C'est pas vrai d'abord. Je suis une roxxor (ROXXOR, UN JOUEUR CRAINT RESPECTÉ), je ne PEUX PAS m'évanouir ainsi. Ça, c'est pour les princesses feignasses qui veulent pas prendre leur destin en main et qui préfèrent attendre de se faire vi- de se faire rouler une pelle par un inconnu (ah, quoique, pas toujours) mais friqué donc OSEF. ARYA STARK FTW, va crever Sansa – NOOOOOOOON, c'est pas c'que j'voulais dire ! Je prône le Margaery x Sansa !

« En tous cas, si quelque chose ne va pas, n'hésite pas à le dire. »

K-K-KAWAII OVERLOAD. ... En fait, mon problème, c'est que je tombe trop facilement amoureuse. Je ne dois pas. Je dois résister, ou je souffrirais. Et c'est bien c'que je disais tout à l'heure, faut pas te taire et faire comme dans les clichés. LES CLICHÉS C'EST LE MAAAAAAAL. Je fixai Satsuki avec des étoiles dans les yeux, les mains jointes, et renchérit d'une voix sérieuse :

« Oui, surtout, ne garde pas ça pour toi. Tu peux tout me dire, tu sais, je suis là pour toi. Tu peux me faire confiance... Nous sommes amies, après tout, n'est-ce pas ? »

( HRP : Encore désolée du retard, je gère vraiment pas D:
Sat', bon courage avec Ana' :'D )

- Ne t'inquiète pas, tant que tu vas bien, tout va pour le mieux ! J'ai même cru que c'était Anarielle qui allait s'évanouir tellement elle paniquait.

Hein ? Ah ce point ? Me dis je en tournant mon regard vers Andril-san. Avait elle besoin de paniquer autant que ça ? Puis surtout que depuis le début du cours je n'ai pas vraiment été très gentille -pas méchante non plus, mais bon-, donc normalement elle n'a aucune raison de s'en faire pour moi. Cette fille est vraiment étrange.

Je soupirai en amenant ma main à mon visage le recouvrant puis changea d'expression décidant de prendre celle que j'avais toujours prise avant Infinite World. Celle d'une fille normal. Celle d'une faible aussi. Si ces filles voulaient être gentilles avec moi, je devais peut-être essayer d'en faire de même. Enfin. Ouais, merde. J'peux pas être une connasse sans cœur tous les jours et avec tout le monde. Puis si je me fais quelques amis, même si c'est des faibles fragiles, je peux toujours essayer d'en tirer quelque chose, hein ?

- En tout cas, si quelque chose ne va pas, n'hésite pas à le dire.

Cette fille... elle est beaucoup trop gentille. Et mignonne aussi. J'avais presque envie de la torturer pour voir si elle était toujours adorable le visage en pleur et déformé par la douleur.

Je me foutais mentalement une claque. J'avais dit que j'allais être sympa puis d'un coup je pense à ça. Irrécupérable.

- Oui, surtout, ne garde pas ça pour toi. Tu peux tout me dire, tu sais, je suis là pour toi. Tu peux me faire confiance... Nous sommes amies, après tout, n'est-ce pas ?

Confiance. Ce mot et sa définition me donnaient envie de gerber, mais même si c'était le cas je n'en dis rien. Andril-san était tellement... sérieuse ? Putain, cette fille pouvait être sérieuse ? Un miracle ? Ouais donc, elle avait l'air sérieuse donc je ne voulu pas la contredire et répondit donc avec une phrase pré-faite :

- A... amies ? Vraiment ?

« Oui, surtout, ne garde pas ça pour toi. Tu peux tout me dire, tu sais, je suis là pour toi. Tu peux me faire confiance... Nous sommes amies, après tout, n'est-ce pas ? »

J'eus un léger sourire quand elle eut dit ça. Même si ça ne faisait même pas une heure qu'elle la connaissait, Anarielle avait le don de sympathiser avec … Beaaaaucoup de gens. C'était une qualité que je trouvais plutôt honorable, arriver à s'entendre avec autant de gens, c'était remarquable. Enfin, tout ça pour dire qu'elle la considérait déjà comme une amie malgré le peu de temps qu'elles avaient passées ensemble.

« A... amies ? Vraiment ? »

J'acquiesçais, le sourire aux lèvres. Après tout, malgré son regard plutôt intimidant, le courant passait relativement bien. Puis elle n'avait rien tenté contre nous. En même temps, je doute que des personnes s'attaquent à d'autres élèves en plein cour. Et la violence ne résout rien ! Je suis une pacifiste convaincue. Pourquoi se faire du mal quand on peut parler ? Ou alors la parole n'aurait jamais dû exister. Même si parfois, les mots font plus mal que les coups, donc … Donc il faudrait vraiment supprimer la parole ? Après tout, il y a multiples façon de communiquer. Le dessin, l'écrit, la musique aussi. Quoique, l'écrit pourrait blesser aussi. … Je ferais mieux de ne pas y penser.

« Évidemment ! Hm … Mais peut-être que ça te gêne, que l'on déclare ça comme ça. », répondis-je en me frottant l'arrière de la tête, un peu gênée.

C'est vrai, peut-être qu'elle n'avait pas vu les choses de cet angle-là. Qu'elle nous considérait plutôt comme des connaissances. Ce serait compréhensible, vu que … A part les civilités, on a pas vraiment lancé de sujets personnels, donc … Donc je ne sais même plus ce que je dis, c'est super. Bien joué Amiko. Je faisais mine de remettre une mèche de cheveux en place, visiblement embarrassée. Allez, inspirer, expirer et se calmer … Bon.

« M-mais si ça ne va vraiment pas, n'hésite pas surtout, tu peux compter sur nous. », dit-je en souriant.

« A... amies ? Vraiment ? »

Kawaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaii !! IIIIIIH, c'est trop pour moi, si ça continue je vais vraiment tomber amoureuse. T-Tsuuuun. Je crois que Satsuki est vraiment mon type... Mais Haut. Haut. Je peux pas la tromper comme ça, comme si c'était normal ! AAAAAAH, QUE DOIS-JE FAIRE ?! Tout en réfléchissant, je sombrai dans les méandres tortueux des ténèbres insondables qui hantaient mon esprit embrumé par les fantômes de mes espérances révolues dont l'aubergine n'avait d'égal que le téléphone radioactif et ensoleillé. ... Je crois que j'ai besoin de sommeil.

« Évidemment ! Hm … Mais peut-être que ça te gêne, que l'on déclare ça comme ça. »

Amiko aussi est cuuuuuuute... AAAAAAH, POURQUOI NE SUIS-JE ENTOURÉE QUE DE FILLES PLUS ADORABLES LES UNES QUE LES AUTRES ?!

« M-mais si ça ne va vraiment pas, n'hésite pas surtout, tu peux compter sur nous. »

J'opinai vigoureusement du chef. Oui, parfaitement ! Je n'ai pas le droit de tomber amoureuse, mais ton amitié me suffira. J'adressai un sourire radieux à Satsuki, n'ayant rien à ajouter d'autre. Ah, si, finalement.

« Ne t'inquiète pas, on sera toujours là pour toi, Satsu-chan ! ♥ », assurai-je d'une voix douce.

Bien sûr qu'on sera toujours là. Moi en tout cas. Et Amiko aussi. Donc on sera toujours là. Euh... Je me répète non ? Bref. Pas grave. Oh, tiens, j'ai fini mon dessin, c'est rigolo.

( HRP : Désolée du retard. Ah, et j'ai préféré faire court cette fois-ci. )